Assignés à domicile de vingt à six heures, nous ne renonçons tout de même pas à nos habitudes diurnes. Puisque c’est culturel, nous continuons à crier nos attaches aux pratiques les plus insensées, et pourquoi pas en période de crise aussi.
Le ramadan (spirituel ?) est ainsi consommé par nos mœurs, vieilles telle la mémoire courte du ventre : souks et marchés pris d’assaut, la boule délogeant la queue dans les pâtisseries… Avec une continuelle gueule d’abois et des faciès violemment violacés, l’ambiance est à la foi menaçante. Oui, lorsque nous jeûnons avec «conviction», les muscles qui suggèrent le sourire perdent de leur superbe. Nous le montrons avec insistance et gare au premier farceur qui se pointe.
Quand une rixe éclate, le spectacle est chapardé par des badauds jouant consciencieusement aux pyromanes. C’est uniquement cela qui nous reste pour cette année encore, la bonne humeur ronflante se vit indoor, en même temps que le couvre-feu. En amont, sur les grandes artères, à l’approche du coupe-faim aux allures de festin, déboulent des pilotes d’essai prêts à en découdre avec l’heure qui tourne. Au diable, les feux de signalisations !
A ce moment précis, ce sont les boyaux qui prennent le contrôle de tout l’organisme. C’est ainsi, avant de se rassasier et de s’affaler devant son poste de télévision. C’est ainsi, pendant vingt-neuf ou trente jours. C’est ainsi. Osons enfin une pensée attristée à l’endroit des amateurs occasionnels des Tarawihs, invités à pratiquer leur rituel chez eux, loin de leurs semblables, pratiquants acharnés jusqu’au lendemain de aïd al fitr.
Le ramadan (spirituel ?) est ainsi consommé par nos mœurs, vieilles telle la mémoire courte du ventre : souks et marchés pris d’assaut, la boule délogeant la queue dans les pâtisseries… Avec une continuelle gueule d’abois et des faciès violemment violacés, l’ambiance est à la foi menaçante. Oui, lorsque nous jeûnons avec «conviction», les muscles qui suggèrent le sourire perdent de leur superbe. Nous le montrons avec insistance et gare au premier farceur qui se pointe.
Quand une rixe éclate, le spectacle est chapardé par des badauds jouant consciencieusement aux pyromanes. C’est uniquement cela qui nous reste pour cette année encore, la bonne humeur ronflante se vit indoor, en même temps que le couvre-feu. En amont, sur les grandes artères, à l’approche du coupe-faim aux allures de festin, déboulent des pilotes d’essai prêts à en découdre avec l’heure qui tourne. Au diable, les feux de signalisations !
A ce moment précis, ce sont les boyaux qui prennent le contrôle de tout l’organisme. C’est ainsi, avant de se rassasier et de s’affaler devant son poste de télévision. C’est ainsi, pendant vingt-neuf ou trente jours. C’est ainsi. Osons enfin une pensée attristée à l’endroit des amateurs occasionnels des Tarawihs, invités à pratiquer leur rituel chez eux, loin de leurs semblables, pratiquants acharnés jusqu’au lendemain de aïd al fitr.
Anis Hajjam