Il écrit avant de composer et chanter. Il fait partie des bâtisseurs de l’édifice où se nichent les plus grands paroliers marocains : Ahmed Taïeb El Alej, Tahar Sabbata, Ali Haddani, Hassan El Moufti, Malou Rawane… En fait, il aura écrit plus pour les autres que pour lui-même. Pourtant, cette pièce maîtresse de la chanson marocaine dite moderne se retrouve subitement marginalisée.
Ce qu’ont vécu d’autres artistes de son gabarit, El Maâti Belkacem et Brahim El Alami entre bien d’autres. Le compositeur Saïd Imam (« Ma yhemouni 7essad », « Kharboucha »…) conte son ami : « Fathallah Lamghari est une mémoire absolue de la chanson marocaine depuis les années cinquante. On a fini par le surnommer ‘’chanteur du peuple’’ (Moughanni acha3b). Il a tellement donné en tant qu’auteur-compositeur-interprète, mais nos médias ont la mémoire courte. Et lorsqu’ils se rappelaient de lui, ils lui envoyaient des débutants, des stagiaires pour l’interviewer. Ce qui l’affectait profondément. Aujourd’hui, on se rappelle de lui, mais il est trop tard. »
Nida2 al Hassan
Originaire de Marrakech, Lamghari naît à Fès en 1940 : « Il a grandi dans un milieu artistique. A cette époque, Fès comptait de grands noms comme Fouiteh et sa formation Achou3a3, El Mazgueldi, El Jaouahiri, Sekkat… Il a décidé ensuite de s’installer à Rabat où il a fait partie du cercle restreint des paroliers », poursuit Saïd Imam. En 1959, Mohamed Mazgueldi lui chante « Al warda », Abdelhay Skalli « 3la al bab tallat al gamra », composée par l’Algérien Ourad Boumediene, auteur de « Ya ben sidi, ya khouya ».
A Abdelhadi Belkhyat, il offre « Jar9 7dim », « Ma7tar », ainsi que « Sannara » composée par Mohamed Benabdessalam. A Abdelouahab Doukkali, « Addar li hnak », à Ismail Ahmed, « Khallik ya 9albi hani ». Pour Mahmoud Idrissi, il écrit « Mou7al yensak al bal » et a Lahbib Idrissi « Mab9iti 3ndi felbal ». Il concocte pour Naima Samih, « Hada 7ali », « 3la ghafla » et à Samira Bensaid « Fayetli chaftak », toutes composées par Abdelkader Rachdi. Le talent d’auteur de Fathallah Lamghari participe à l’envol de la carrière de Latifa Raâfat qui lui interprète «Ana f3arek ya yemma», « 3chrat la7bab» et «Maghyara». Mohamed Ameskane, journaliste et ras de discothèque, auteur de l’émission Fil bali oughniya, explique : « Depuis plus de quarante ans qu’il pond des textes à la thématique variée et au style métaphorique et symbolique ! Qui, de nos illustres artistes, n’a pas emprunté l’un de ses textes ? Outre les chansons d’amour, il couche plusieurs thèmes patriotiques dont l’immortel ‘’Nida2 al Hassan’’ ».
Lamghari disait : « J’étais devant la télévision quand feu Hassan II a annoncé la Marche Verte. C’est son discours qui m’a inspiré le texte. Je l’ai rédigé en un quart d’heure. Abdallah Issami l’a composé la nuit même et les répétitions débutèrent le lendemain sur des arrangements du chef d’orchestre Abdessalam Khechane. » Une sélection nationale des meilleurs voix assure le chant de ce qui devient l’un des chants patriotiques les plus prisés par les Marocains. Comme chanteur, Fathallah Lamghari aura marqué les esprits par quelques pépites : « Wallah manta m3ana », « Allah 3la ra7a », « Rijal Allah »… Il s’éclipse le 3 septembre à 82 ans, emportant avec lui un large héritage soufi.
Ce qu’ont vécu d’autres artistes de son gabarit, El Maâti Belkacem et Brahim El Alami entre bien d’autres. Le compositeur Saïd Imam (« Ma yhemouni 7essad », « Kharboucha »…) conte son ami : « Fathallah Lamghari est une mémoire absolue de la chanson marocaine depuis les années cinquante. On a fini par le surnommer ‘’chanteur du peuple’’ (Moughanni acha3b). Il a tellement donné en tant qu’auteur-compositeur-interprète, mais nos médias ont la mémoire courte. Et lorsqu’ils se rappelaient de lui, ils lui envoyaient des débutants, des stagiaires pour l’interviewer. Ce qui l’affectait profondément. Aujourd’hui, on se rappelle de lui, mais il est trop tard. »
Nida2 al Hassan
Originaire de Marrakech, Lamghari naît à Fès en 1940 : « Il a grandi dans un milieu artistique. A cette époque, Fès comptait de grands noms comme Fouiteh et sa formation Achou3a3, El Mazgueldi, El Jaouahiri, Sekkat… Il a décidé ensuite de s’installer à Rabat où il a fait partie du cercle restreint des paroliers », poursuit Saïd Imam. En 1959, Mohamed Mazgueldi lui chante « Al warda », Abdelhay Skalli « 3la al bab tallat al gamra », composée par l’Algérien Ourad Boumediene, auteur de « Ya ben sidi, ya khouya ».
A Abdelhadi Belkhyat, il offre « Jar9 7dim », « Ma7tar », ainsi que « Sannara » composée par Mohamed Benabdessalam. A Abdelouahab Doukkali, « Addar li hnak », à Ismail Ahmed, « Khallik ya 9albi hani ». Pour Mahmoud Idrissi, il écrit « Mou7al yensak al bal » et a Lahbib Idrissi « Mab9iti 3ndi felbal ». Il concocte pour Naima Samih, « Hada 7ali », « 3la ghafla » et à Samira Bensaid « Fayetli chaftak », toutes composées par Abdelkader Rachdi. Le talent d’auteur de Fathallah Lamghari participe à l’envol de la carrière de Latifa Raâfat qui lui interprète «Ana f3arek ya yemma», « 3chrat la7bab» et «Maghyara». Mohamed Ameskane, journaliste et ras de discothèque, auteur de l’émission Fil bali oughniya, explique : « Depuis plus de quarante ans qu’il pond des textes à la thématique variée et au style métaphorique et symbolique ! Qui, de nos illustres artistes, n’a pas emprunté l’un de ses textes ? Outre les chansons d’amour, il couche plusieurs thèmes patriotiques dont l’immortel ‘’Nida2 al Hassan’’ ».
Lamghari disait : « J’étais devant la télévision quand feu Hassan II a annoncé la Marche Verte. C’est son discours qui m’a inspiré le texte. Je l’ai rédigé en un quart d’heure. Abdallah Issami l’a composé la nuit même et les répétitions débutèrent le lendemain sur des arrangements du chef d’orchestre Abdessalam Khechane. » Une sélection nationale des meilleurs voix assure le chant de ce qui devient l’un des chants patriotiques les plus prisés par les Marocains. Comme chanteur, Fathallah Lamghari aura marqué les esprits par quelques pépites : « Wallah manta m3ana », « Allah 3la ra7a », « Rijal Allah »… Il s’éclipse le 3 septembre à 82 ans, emportant avec lui un large héritage soufi.