- « The Moderator » se veut un cri de justice contre les diverses formes de violences commises à l’encontre de la femme. D’où est née cette idée?
- L’idée m’était venue lors du confinement, alors que j’attendais la sortie de mon premier film “Redemption Day”. C’est un sujet qui m’intéresse depuis un moment. Durant cette période, j’ai eu enfin le temps de développer l’idée en scénario.
- Vous y abordez frontalement la violence faite aux femmes. Comment avez-vous élaboré votre scénario ?
- Tout est parti de deux éléments, un fait et un constat. Le premier est le meurtre barbare de deux Scandinaves à Imlil, tandis que le deuxième est celui de célébrités qui croient que tout est permis envers les femmes. Je me suis basé sur ces deux éléments pour construire l’histoire.
- Est-il important pour vous de faire du cinéma en prise avec le réel ?
- Il n’y a pas mieux que le “soft power” pour raconter des histoires. Le cinéma en est un, et Hollywood a bien compris qu’avec le cinéma on peut raconter toutes les histoires qu’on veut pour influencer le monde. Beaucoup de choses se passent devant nos yeux et que l’on n’arrive pas à dénoncer. Le cinéma est un bon moyen d’influence, tout en divertissant. Des femmes victimes de violences subissent des violences partout dans le monde, où qu’elles se trouvent. Mon rôle en tant que scénariste et producteur est de dénoncer ces injustices en image et de partager mon point de vue.
- Il y a d’autres films qui parlent de la violence faite aux femmes, avez-vous une inspiration précise ?
- Ma plus grande inspiration était la série télé The Morning Show, qui dénonce le sujet tristement d’actualité : le harcèlement sexuel au travail. Cette série était si bien racontée, que je m’en suis inspiré dans mon film The Moderator. C’est une histoire racontée sur les abus et les violences faites aux femmes qu’elles peuvent connaître dans ce monde. On a décidé de la raconter à l’américaine. C’est un film d’action avec des moments assez émouvants. La violence est un phénomène qu’on retrouve même dans les pays les plus développés. Exemple en est ces chanteurs de renom qui demandent des choses inhabituelles à des femmes. En cas de refus, ces dernières subissent des violences.
- Un mot sur la jeune réalisatrice Zhor Fassi Fihri, avec laquelle vous avez décidé de partager votre scénario et votre expertise ?
- Depuis le début, je pensais qu’il fallait absolument une femme aux commandes de la réalisation. J’étais content de pouvoir aider Zhor Fassi Fihri à réaliser son premier film. J’espère que cette expérience professionnelle l’aidera dans la réalisation de son prochain film.
- Vous vous êtes entourés d’un casting international et national, comme pour votre précédent film «Redemption Day». Cette démarche s’inscrit-elle dans la logique d’internationaliser le cinéma marocain ?
- Exactement. Je trouve qu’il est important d’avoir des acteurs internationaux, hollywoodiens. C’est notamment pour que le film ait une distribution internationale à grande échelle. Parmi les acteurs marocains, on trouve le rappeur Don bigg. Il y joue un des rôles principaux. J’ai déjà travaillé avec lui dans le film Redemption Day.
- Le film a été tourné en 2020, notamment à Casablanca, Rabat, Chefchaouen et Ben Slimane. A quel point le choix de ces villes permet-il de mettre en avant l’image du pays ?
- A travers ces villes, le film représente tout le Maroc. Je voulais avoir les plus beaux décors possibles. On a dû tourner un peu partout, notamment dans les villes précitées, afin de montrer une belle image du Maroc et de ses atouts touristiques.
- L’idée m’était venue lors du confinement, alors que j’attendais la sortie de mon premier film “Redemption Day”. C’est un sujet qui m’intéresse depuis un moment. Durant cette période, j’ai eu enfin le temps de développer l’idée en scénario.
- Vous y abordez frontalement la violence faite aux femmes. Comment avez-vous élaboré votre scénario ?
- Tout est parti de deux éléments, un fait et un constat. Le premier est le meurtre barbare de deux Scandinaves à Imlil, tandis que le deuxième est celui de célébrités qui croient que tout est permis envers les femmes. Je me suis basé sur ces deux éléments pour construire l’histoire.
- Est-il important pour vous de faire du cinéma en prise avec le réel ?
- Il n’y a pas mieux que le “soft power” pour raconter des histoires. Le cinéma en est un, et Hollywood a bien compris qu’avec le cinéma on peut raconter toutes les histoires qu’on veut pour influencer le monde. Beaucoup de choses se passent devant nos yeux et que l’on n’arrive pas à dénoncer. Le cinéma est un bon moyen d’influence, tout en divertissant. Des femmes victimes de violences subissent des violences partout dans le monde, où qu’elles se trouvent. Mon rôle en tant que scénariste et producteur est de dénoncer ces injustices en image et de partager mon point de vue.
- Il y a d’autres films qui parlent de la violence faite aux femmes, avez-vous une inspiration précise ?
- Ma plus grande inspiration était la série télé The Morning Show, qui dénonce le sujet tristement d’actualité : le harcèlement sexuel au travail. Cette série était si bien racontée, que je m’en suis inspiré dans mon film The Moderator. C’est une histoire racontée sur les abus et les violences faites aux femmes qu’elles peuvent connaître dans ce monde. On a décidé de la raconter à l’américaine. C’est un film d’action avec des moments assez émouvants. La violence est un phénomène qu’on retrouve même dans les pays les plus développés. Exemple en est ces chanteurs de renom qui demandent des choses inhabituelles à des femmes. En cas de refus, ces dernières subissent des violences.
- Un mot sur la jeune réalisatrice Zhor Fassi Fihri, avec laquelle vous avez décidé de partager votre scénario et votre expertise ?
- Depuis le début, je pensais qu’il fallait absolument une femme aux commandes de la réalisation. J’étais content de pouvoir aider Zhor Fassi Fihri à réaliser son premier film. J’espère que cette expérience professionnelle l’aidera dans la réalisation de son prochain film.
- Vous vous êtes entourés d’un casting international et national, comme pour votre précédent film «Redemption Day». Cette démarche s’inscrit-elle dans la logique d’internationaliser le cinéma marocain ?
- Exactement. Je trouve qu’il est important d’avoir des acteurs internationaux, hollywoodiens. C’est notamment pour que le film ait une distribution internationale à grande échelle. Parmi les acteurs marocains, on trouve le rappeur Don bigg. Il y joue un des rôles principaux. J’ai déjà travaillé avec lui dans le film Redemption Day.
- Le film a été tourné en 2020, notamment à Casablanca, Rabat, Chefchaouen et Ben Slimane. A quel point le choix de ces villes permet-il de mettre en avant l’image du pays ?
- A travers ces villes, le film représente tout le Maroc. Je voulais avoir les plus beaux décors possibles. On a dû tourner un peu partout, notamment dans les villes précitées, afin de montrer une belle image du Maroc et de ses atouts touristiques.
Recueillis par Safaa KSAANI
Discrimination à l’encontre des femmes
Le CEDAW sur le qui-vive
Le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) a fait part, en juillet dernier, de ses observations finales sur les deux derniers rapports périodiques combinés du Maroc. Suite à la session tenue avec la délégation gouvernementale qui a eu lieu les 21 et 22 juin derniers, une liste de préoccupations et de recommandations a été émise par le Comité.
Le Comité pointe du doigt la réticence des femmes à porter plainte pour harcèlement sexuel ou autres violences sexuelles de peur d’être accusées elles-mêmes. La prévalence élevée des mariages d’enfants et des mariages forcés est un autre constat. Preuve en est : “Il n’existe pas d’âge minimum légal en dessous duquel un mariage ne peut être approuvé par l’autorité judiciaire”, note-t-on.
Le Comité recommande, entre autres, de modifier l’article 453 du Code pénal pour dépénaliser l’avortement lorsqu’il est nécessaire pour protéger la santé physique ou mentale de la femme.
Le CEDAW appelle également à reconnaître le droit des mères célibataires à faire valoir leurs droits et ceux de leurs enfants sans crainte d’aucune forme de poursuite et de stigmatisation. Ainsi, après 14 ans d’attente par les associations oeuvrant dans le domaine de la promotion des droits des femmes, la mise en place par le Maroc de ses obligations internationales en matière de droits des femmes a été examinée par le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.
Le Comité pointe du doigt la réticence des femmes à porter plainte pour harcèlement sexuel ou autres violences sexuelles de peur d’être accusées elles-mêmes. La prévalence élevée des mariages d’enfants et des mariages forcés est un autre constat. Preuve en est : “Il n’existe pas d’âge minimum légal en dessous duquel un mariage ne peut être approuvé par l’autorité judiciaire”, note-t-on.
Le Comité recommande, entre autres, de modifier l’article 453 du Code pénal pour dépénaliser l’avortement lorsqu’il est nécessaire pour protéger la santé physique ou mentale de la femme.
Le CEDAW appelle également à reconnaître le droit des mères célibataires à faire valoir leurs droits et ceux de leurs enfants sans crainte d’aucune forme de poursuite et de stigmatisation. Ainsi, après 14 ans d’attente par les associations oeuvrant dans le domaine de la promotion des droits des femmes, la mise en place par le Maroc de ses obligations internationales en matière de droits des femmes a été examinée par le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.