- Vous êtes aujourd’hui devenu une icône du court de l'Académie Moundir, baptisé en votre nom, lors du dernier championnat d’Afrique U14. Peut-on parler d’une reconnaissance de vos efforts ?
- Pour moi, c’était vraiment une surprise mais à la fois une reconnaissance. Par mon biais, c’est aussi notre quotidien « L’Opinion » qui est mis à l’honneur. A l’occasion, je remercie, vivement, le maître des lieux, Haj Abderrahim Moundir, une icône, également, du tennis national et même international pour cette belle initiative qui me va droit au cœur.
- Vous êtes également une figure incontournable de « L'Opinion-Sports », couvrant les tournois nationaux, internationaux et continentaux. Comment avez-vous réussi à maintenir votre rythme de travail pendant le confinement de 2020 ?
- Écrire sur le tennis, c’est mon quotidien, ma passion, voire même ma drogue. Comme il n’y avait pas de compétitions, j’ai continué d’alimenter nos pages sportives par des reportages, des interviews de présidents de clubs, de joueurs... Une façon de maintenir le rythme et d’être, en permanence, en contact avec mes fidèles lectrices et lecteurs.
- Vous êtes passé du métier de cheminot pour l’ONCF à journaliste spécialisé en tennis. Pourquoi avoir opéré ce changement assez radical et qu’est-ce que cela vous a apporté, aussi bien professionnellement que personnellement ?
- Une petite précision : je n’ai quitté l’ONCF qu’après ma retraite en 2000. Je suis resté, donc, Cheminot tout en collaborant, en parallèle, avec « L’Opinion ». C’est à l’issue d’une rencontre de tennis, au Stade Marocain, avec mon ami et regretté Abdeljabbar Shimi (rédacteur en chef du journal Al Alam) que je lui ai demandé pourquoi la presse ne s’intéresse pas beaucoup au tennis. À bâtons rompus, il m’a demandé si je serai intéressé par l’écriture sur le tennis pour me fixer un rendez-vous avec le Rédacteur en Chef de la page sportive de « L’Opinion », Najib Salmi. Après cette conversation, je me suis retrouvé, le lendemain, au siège du journal, et de là a commencé, début 1980, mon aventure avec “L’Opinion-Sports”, à ce jour sous la férule de notre directeur Majdouline El Atouabi et de notre rédacteur en chef sportif, Hamid Yahia. Donc, c’est grâce à notre regretté Abdeljabbar Shimi que j’ai épousé cette belle carrière journalistique. Donc, je menais les deux fonctions à la fois qui étaient pour moi mon meilleur quotidien.
- Au cours de votre carrière, vous avez pu rencontrer Philippe Chatrier (ITF et FFT) ou Issa Hayatou (CAF). Quels souvenirs en gardez-vous ?
- Dans ma carrière, j’ai pu réaliser des interviews avec des sommités du sport dont les regrettés Philippe Chatrier, ex-président de l’ITF (Fédération Internationale du Tennis) et de la FFT (Fédération Française de Tennis) lors d’une édition du Grand Prix Hassan II à Marrakech, Issa Hayatou (sa première interview au lendemain de sa nomination à la tête de la Confédération Africaine de Football à Rabat à l’occasion de la CAN 1988). Sans oublier mes entretiens avec de grands joueurs dont celui de Yannick Noah, au lendemain de sa victoire à Roland Garros en 1983. J’étais, aussi, l’accompagnant assidu du père spirituel du tennis national, feu Mohamed M’jid, pour poursuivre, aujourd’hui, mon dévouement, sans limites, pour la petite balle jaune nationale avec notre actuel président Fayçal Laraichi et son équipe.
- Qui était votre héros d’enfance ?
- Mes héros d’enfance étaient nombreux dans le temps avec à leur tête la légende Björn Borg et les deux stars du tennis féminin, Chris Evert Lloyd et Martina Navratilova. Sur le plan national, nos ex-trois mousquetaires HajLahcen Chadli, Ali Laaroussi et Ahmed Benali pour passer, après, aux autres générations qui ont marqué le tennis national.
- Vous êtes témoin de l'âge d’or du tennis marocain des années 90 et 2000. Est-ce la plus épique de son Histoire ?
- Chaque génération a écrit son Histoire. Certes qu’avec le trio Hicham Arazi, Younes El Aynaoui et Karim Alami, le tennis national avait atteint son sommet dont l’accession du Maroc au Groupe mondial de la Coupe Davis où l’on avait côtoyé les grandes nations du tennis mondial comme le Brésil à Rio de Janeiro, l’Espagne à Saragosse ou encore la Belgique à Bruxelles que j’avais, d’ailleurs, couvert pour « L’Opinion ».
- On dit souvent que le tennis est un sport d’élite, est-ce qu’aujourd’hui il s’est un peu démocratisé ? Et quel rôle ont joué les clubs sportifs dans ce sens ?
- Effectivement, pour la majorité c’est un sport d’élite qui demande des moyens, mais qui s’est démocratisé un peu. C’est selon votre bourse et vos ambitions. Quant aux clubs, ils font ce qu’ils peuvent selon leur trésorerie. Il faut, également, mettre en exergue le rôle que joue la fédération et sa D.T.N (Direction Technique Nationale) pour la promotion et le développement de la pratique du tennis avec mention assez spéciale pour les parents pour leur dévouement et leurs sacrifices dans la progression et le suivi de leurs progénitures.
- Par ailleurs, qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour la suite ?
-De la santé et du bonheur qui n’ont pas de prix.
- Pour moi, c’était vraiment une surprise mais à la fois une reconnaissance. Par mon biais, c’est aussi notre quotidien « L’Opinion » qui est mis à l’honneur. A l’occasion, je remercie, vivement, le maître des lieux, Haj Abderrahim Moundir, une icône, également, du tennis national et même international pour cette belle initiative qui me va droit au cœur.
- Vous êtes également une figure incontournable de « L'Opinion-Sports », couvrant les tournois nationaux, internationaux et continentaux. Comment avez-vous réussi à maintenir votre rythme de travail pendant le confinement de 2020 ?
- Écrire sur le tennis, c’est mon quotidien, ma passion, voire même ma drogue. Comme il n’y avait pas de compétitions, j’ai continué d’alimenter nos pages sportives par des reportages, des interviews de présidents de clubs, de joueurs... Une façon de maintenir le rythme et d’être, en permanence, en contact avec mes fidèles lectrices et lecteurs.
- Vous êtes passé du métier de cheminot pour l’ONCF à journaliste spécialisé en tennis. Pourquoi avoir opéré ce changement assez radical et qu’est-ce que cela vous a apporté, aussi bien professionnellement que personnellement ?
- Une petite précision : je n’ai quitté l’ONCF qu’après ma retraite en 2000. Je suis resté, donc, Cheminot tout en collaborant, en parallèle, avec « L’Opinion ». C’est à l’issue d’une rencontre de tennis, au Stade Marocain, avec mon ami et regretté Abdeljabbar Shimi (rédacteur en chef du journal Al Alam) que je lui ai demandé pourquoi la presse ne s’intéresse pas beaucoup au tennis. À bâtons rompus, il m’a demandé si je serai intéressé par l’écriture sur le tennis pour me fixer un rendez-vous avec le Rédacteur en Chef de la page sportive de « L’Opinion », Najib Salmi. Après cette conversation, je me suis retrouvé, le lendemain, au siège du journal, et de là a commencé, début 1980, mon aventure avec “L’Opinion-Sports”, à ce jour sous la férule de notre directeur Majdouline El Atouabi et de notre rédacteur en chef sportif, Hamid Yahia. Donc, c’est grâce à notre regretté Abdeljabbar Shimi que j’ai épousé cette belle carrière journalistique. Donc, je menais les deux fonctions à la fois qui étaient pour moi mon meilleur quotidien.
- Au cours de votre carrière, vous avez pu rencontrer Philippe Chatrier (ITF et FFT) ou Issa Hayatou (CAF). Quels souvenirs en gardez-vous ?
- Dans ma carrière, j’ai pu réaliser des interviews avec des sommités du sport dont les regrettés Philippe Chatrier, ex-président de l’ITF (Fédération Internationale du Tennis) et de la FFT (Fédération Française de Tennis) lors d’une édition du Grand Prix Hassan II à Marrakech, Issa Hayatou (sa première interview au lendemain de sa nomination à la tête de la Confédération Africaine de Football à Rabat à l’occasion de la CAN 1988). Sans oublier mes entretiens avec de grands joueurs dont celui de Yannick Noah, au lendemain de sa victoire à Roland Garros en 1983. J’étais, aussi, l’accompagnant assidu du père spirituel du tennis national, feu Mohamed M’jid, pour poursuivre, aujourd’hui, mon dévouement, sans limites, pour la petite balle jaune nationale avec notre actuel président Fayçal Laraichi et son équipe.
- Qui était votre héros d’enfance ?
- Mes héros d’enfance étaient nombreux dans le temps avec à leur tête la légende Björn Borg et les deux stars du tennis féminin, Chris Evert Lloyd et Martina Navratilova. Sur le plan national, nos ex-trois mousquetaires HajLahcen Chadli, Ali Laaroussi et Ahmed Benali pour passer, après, aux autres générations qui ont marqué le tennis national.
- Vous êtes témoin de l'âge d’or du tennis marocain des années 90 et 2000. Est-ce la plus épique de son Histoire ?
- Chaque génération a écrit son Histoire. Certes qu’avec le trio Hicham Arazi, Younes El Aynaoui et Karim Alami, le tennis national avait atteint son sommet dont l’accession du Maroc au Groupe mondial de la Coupe Davis où l’on avait côtoyé les grandes nations du tennis mondial comme le Brésil à Rio de Janeiro, l’Espagne à Saragosse ou encore la Belgique à Bruxelles que j’avais, d’ailleurs, couvert pour « L’Opinion ».
- On dit souvent que le tennis est un sport d’élite, est-ce qu’aujourd’hui il s’est un peu démocratisé ? Et quel rôle ont joué les clubs sportifs dans ce sens ?
- Effectivement, pour la majorité c’est un sport d’élite qui demande des moyens, mais qui s’est démocratisé un peu. C’est selon votre bourse et vos ambitions. Quant aux clubs, ils font ce qu’ils peuvent selon leur trésorerie. Il faut, également, mettre en exergue le rôle que joue la fédération et sa D.T.N (Direction Technique Nationale) pour la promotion et le développement de la pratique du tennis avec mention assez spéciale pour les parents pour leur dévouement et leurs sacrifices dans la progression et le suivi de leurs progénitures.
- Par ailleurs, qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour la suite ?
-De la santé et du bonheur qui n’ont pas de prix.
Portrait
Une vie marquée par la petite balle jaune
Né le 31 mai 1945 à la Kasbah des Oudayas, à Rabat, Mohammed Belaoula a consacré sa vie à la promotion du tennis et à sa passion pour le journalisme sportif. Après avoir intégré l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) en 1963, où il a travaillé jusqu'à sa retraite en 2020, c’est au sein du club l’U.S. Cheminots de Rabat qu’il découvre et perfectionne son amour pour le tennis. Rapidement, il gravit les échelons en participant à divers tournois, remportant notamment le titre du National de la presse de Taroudant et disputant des finales à Fès et à Ouarzazate.
Entre 1976 et 2000, il a été membre actif du Comité de l'U.S. Cheminots, chargé de la commission sportive, tout en œuvrant comme arbitre, juge-arbitre et directeur de tournois. Sa carrière journalistique débute en 1980 grâce à une rencontre avec Abdeljabbar Shimi, rédacteur en chef du journal Al Alam, qui l’encourage à écrire sur le tennis. Dès lors, il devient une figure incontournable de « L'Opinion-Sports », couvrant les tournois nationaux, internationaux et continentaux, de la Coupe Davis aux tournois juniors et seniors de l'ITF et de la CAT, jusqu’au prestigieux Grand Chelem de Roland-Garros (1983) sans oublier les Grands Prix Hassan II et Lalla Meryem.
Mohammed Belaoula a, également, été témoin privilégié d’interviews marquantes, comme celle de Philippe Chatrier (ITF et FFT) ou d’Issa Hayatou (CAF). Son dévouement sans faille au tennis marocain, notamment aux côtés de grandes figures telles que feu Mohamed M’jid et Fayçal Laraichi, a été couronné par de nombreuses distinctions, dont l’honneur de voir un court de l'Académie Moundir baptisé en son nom lors du dernier championnat d’Afrique U14.
Né le 31 mai 1945 à la Kasbah des Oudayas, à Rabat, Mohammed Belaoula a consacré sa vie à la promotion du tennis et à sa passion pour le journalisme sportif. Après avoir intégré l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) en 1963, où il a travaillé jusqu'à sa retraite en 2020, c’est au sein du club l’U.S. Cheminots de Rabat qu’il découvre et perfectionne son amour pour le tennis. Rapidement, il gravit les échelons en participant à divers tournois, remportant notamment le titre du National de la presse de Taroudant et disputant des finales à Fès et à Ouarzazate.
Entre 1976 et 2000, il a été membre actif du Comité de l'U.S. Cheminots, chargé de la commission sportive, tout en œuvrant comme arbitre, juge-arbitre et directeur de tournois. Sa carrière journalistique débute en 1980 grâce à une rencontre avec Abdeljabbar Shimi, rédacteur en chef du journal Al Alam, qui l’encourage à écrire sur le tennis. Dès lors, il devient une figure incontournable de « L'Opinion-Sports », couvrant les tournois nationaux, internationaux et continentaux, de la Coupe Davis aux tournois juniors et seniors de l'ITF et de la CAT, jusqu’au prestigieux Grand Chelem de Roland-Garros (1983) sans oublier les Grands Prix Hassan II et Lalla Meryem.
Mohammed Belaoula a, également, été témoin privilégié d’interviews marquantes, comme celle de Philippe Chatrier (ITF et FFT) ou d’Issa Hayatou (CAF). Son dévouement sans faille au tennis marocain, notamment aux côtés de grandes figures telles que feu Mohamed M’jid et Fayçal Laraichi, a été couronné par de nombreuses distinctions, dont l’honneur de voir un court de l'Académie Moundir baptisé en son nom lors du dernier championnat d’Afrique U14.