- A quelques mois des JO de Tokyo 2021, comment vous préparez-vous ?
- Difficilement, faute de moyens suffisants. Je ne peux pas payer mon entraînement. Heureusement que la Fédération Royale Marocaine des Sports pour Personnes aux Besoins Spécifiques organise pour nous des stages d’entraînement. A part ces occasions, je m’entraîne devant un mur. Ce qui n’est pas suffisant pour être prête aux Jeux Paralympiques.
Vers la fin de 2020, vous avez été élue pour siéger au sein du comité des athlètes de la Fédération internationale de tennis (ITF) Wheelchair, en tant que membre. Pouvez-vous nous expliquer les tenants et aboutissants de ce projet ?
- Effectivement, je siège à ce comité pendant ces deux années, du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022. Je suis la première athlète marocaine et africaine qui en fait partie. C’est une grande fierté et une grande responsabilité. Je ferais de mon mieux pour défendre les droits des athlètes du Royaume et de tous les pays africains et pour créer une valeur ajoutée à l’handisport en général.
Vous bénéficiez aujourd’hui du soutien de Euler Hermes Acmar pour avancer dans votre carrière. De quoi s’agit-il précisément ?
- Concrètement, on m’a aidé au niveau du matériel de tennis dont j’avais besoin depuis longtemps. Faute de matériel, je ne pouvais pas effectuer mes entraînements et participer à des tournois. Et vice-versa. Grâce à Euler Hermes Acmar, j’ai eu droit à des sacs de tennis, des raquettes, des balles.... Je remercie sincèrement les équipes d’Euler Hermes pour leur confiance, leur engagement et leur soutien. Leur aide est précieuse dans mon quotidien.
Comment avez-vous vécu la période de confinement et comment vous vous êtes entraînée tout au long des mois de restrictions de la circulation routière et des mesures sanitaires particulières ?
- C’était très dur mentalement et sur le plan professionnel. Pendant cette période, j’étais coincée en Turquie, après la fermeture des frontières. J’y étais en préparation à la qualification des Jeux. Je me suis entraînée pendant une semaine avec une championne turque. De retour au Maroc, les clubs et les salles de sport étaient fermés. Partout dans le monde, les athlètes ont commencé à voyager depuis septembre dernier, sauf nous. J’espère que les frontières s’ouvriront pour pouvoir voyager et participer à au moins deux tournois. Par ailleurs, il y avait beaucoup de difficultés pour trouver des sponsors en cette période.
Le Handi Tennis est-il en évolution au Royaume ?
- Effectivement. Depuis mon lancement dans le Handi Tennis, j’ai senti une évolution. Je remercie énormément la Fédération Royale Marocaine des Sports pour Personnes aux Besoins Spécifiques qui fait de son mieux pour améliorer les conditions d’entraînement et le bien-être des athlètes. J’espère que le niveau sera relevé, comme c’est le cas dans d’autres pays.
- Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? A la tête d’une académie pour développer le handisport au Maroc ?
- J’espère avoir les moyens et le soutien de sponsors pour que cette académie voit le jour et pour développer le handisport, notamment le Handi Tennis. Un autre combat démarre ainsi. Les athlètes paralympiques ramènent le plus de médailles que le sport olympique. Malheureusement, nous ne bénéficions pas des mêmes opportunités.
- Difficilement, faute de moyens suffisants. Je ne peux pas payer mon entraînement. Heureusement que la Fédération Royale Marocaine des Sports pour Personnes aux Besoins Spécifiques organise pour nous des stages d’entraînement. A part ces occasions, je m’entraîne devant un mur. Ce qui n’est pas suffisant pour être prête aux Jeux Paralympiques.
Vers la fin de 2020, vous avez été élue pour siéger au sein du comité des athlètes de la Fédération internationale de tennis (ITF) Wheelchair, en tant que membre. Pouvez-vous nous expliquer les tenants et aboutissants de ce projet ?
- Effectivement, je siège à ce comité pendant ces deux années, du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022. Je suis la première athlète marocaine et africaine qui en fait partie. C’est une grande fierté et une grande responsabilité. Je ferais de mon mieux pour défendre les droits des athlètes du Royaume et de tous les pays africains et pour créer une valeur ajoutée à l’handisport en général.
Vous bénéficiez aujourd’hui du soutien de Euler Hermes Acmar pour avancer dans votre carrière. De quoi s’agit-il précisément ?
- Concrètement, on m’a aidé au niveau du matériel de tennis dont j’avais besoin depuis longtemps. Faute de matériel, je ne pouvais pas effectuer mes entraînements et participer à des tournois. Et vice-versa. Grâce à Euler Hermes Acmar, j’ai eu droit à des sacs de tennis, des raquettes, des balles.... Je remercie sincèrement les équipes d’Euler Hermes pour leur confiance, leur engagement et leur soutien. Leur aide est précieuse dans mon quotidien.
Comment avez-vous vécu la période de confinement et comment vous vous êtes entraînée tout au long des mois de restrictions de la circulation routière et des mesures sanitaires particulières ?
- C’était très dur mentalement et sur le plan professionnel. Pendant cette période, j’étais coincée en Turquie, après la fermeture des frontières. J’y étais en préparation à la qualification des Jeux. Je me suis entraînée pendant une semaine avec une championne turque. De retour au Maroc, les clubs et les salles de sport étaient fermés. Partout dans le monde, les athlètes ont commencé à voyager depuis septembre dernier, sauf nous. J’espère que les frontières s’ouvriront pour pouvoir voyager et participer à au moins deux tournois. Par ailleurs, il y avait beaucoup de difficultés pour trouver des sponsors en cette période.
Le Handi Tennis est-il en évolution au Royaume ?
- Effectivement. Depuis mon lancement dans le Handi Tennis, j’ai senti une évolution. Je remercie énormément la Fédération Royale Marocaine des Sports pour Personnes aux Besoins Spécifiques qui fait de son mieux pour améliorer les conditions d’entraînement et le bien-être des athlètes. J’espère que le niveau sera relevé, comme c’est le cas dans d’autres pays.
- Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? A la tête d’une académie pour développer le handisport au Maroc ?
- J’espère avoir les moyens et le soutien de sponsors pour que cette académie voit le jour et pour développer le handisport, notamment le Handi Tennis. Un autre combat démarre ainsi. Les athlètes paralympiques ramènent le plus de médailles que le sport olympique. Malheureusement, nous ne bénéficions pas des mêmes opportunités.
Portrait : A 23 ans, Najwa Awane est une légende
Courageuse et ambitieuse, Najwa Awane a dû surmonter de rudes épreuves avant de devenir une légende du sport marocain.
Victime d’une morsure de chien mal soignée à l’hôpital, Najwa Awane a dû être amputée de sa jambe gauche à l’âge de 9 ans. Elle a enchaîné 17 opérations en 2 mois. Traumatisée par cet accident, elle pensait qu’elle n’aurait jamais l’occasion de faire ce qu’elle aime, le sport, qu’elle pratiquait avec acharnement avant cet événement. Avant cet accident, elle faisait du karaté et de la course à pied. Elle a gagné sa première course à 7 ans.
Trois ans après ce drame, sa prothésiste lui a dit qu’elle pouvait faire du sport et s’amuser. Dès lors, la championne du Maroc de tennis sur chaise roulante a décidé de s’aider elle-même en commençant par le sport qui l’a beaucoup aidée à s’accepter comme elle était. Najwa Awane découvre alors le handisport. Encouragée par son père, elle commence le tennis en fauteuil roulant « par hasard ». Les progrès sont rapides. Ils lui permettent d’enchaîner les compétitions… et les succès.
Actuellement, la talentueuse sportive, née le 18 avril 1998 à Casablanca, a déjà un palmarès imposant. Elle est classée première en Afrique, 36ème place mondiale en 2018, et 60ème en 2020.
Victime d’une morsure de chien mal soignée à l’hôpital, Najwa Awane a dû être amputée de sa jambe gauche à l’âge de 9 ans. Elle a enchaîné 17 opérations en 2 mois. Traumatisée par cet accident, elle pensait qu’elle n’aurait jamais l’occasion de faire ce qu’elle aime, le sport, qu’elle pratiquait avec acharnement avant cet événement. Avant cet accident, elle faisait du karaté et de la course à pied. Elle a gagné sa première course à 7 ans.
Trois ans après ce drame, sa prothésiste lui a dit qu’elle pouvait faire du sport et s’amuser. Dès lors, la championne du Maroc de tennis sur chaise roulante a décidé de s’aider elle-même en commençant par le sport qui l’a beaucoup aidée à s’accepter comme elle était. Najwa Awane découvre alors le handisport. Encouragée par son père, elle commence le tennis en fauteuil roulant « par hasard ». Les progrès sont rapides. Ils lui permettent d’enchaîner les compétitions… et les succès.
Actuellement, la talentueuse sportive, née le 18 avril 1998 à Casablanca, a déjà un palmarès imposant. Elle est classée première en Afrique, 36ème place mondiale en 2018, et 60ème en 2020.