- L’Union des Comores a célébré, pour la première au Maroc, la fête de son indépendance, le 6 juillet 2022. Que représente pour vous cette commémoration ?
- Le sens de la célébration, pour la première fois, est pour moi une grande fierté mais aussi une satisfaction dans la dynamique de coopération qu’entretiennent l’Union des Comores et le Royaume du Maroc, car les relations qui unissent les deux pays datent de très longtemps. Donc fêter l’indépendance des Comores sur les terres chérifiennes est un honneur et un privilège que je ne saurai qualifier et que j’ai eu la chance d’organiser, compte tenu de la participation massive des autorités marocaines.
- Vous êtes également le premier Ambassadeur de votre pays près le Royaume du Maroc. Que pouvez- vous dire à ce sujet ?
- Sincèrement, les mots me manquent pour exprimer ma joie et ma fierté d’être le premier Ambassadeur de mon pays ici au Maroc, un pays que tous les Comoriens aiment et estiment. C’est également un grand honneur pour moi de me retrouver dans un pays avec à sa tête le Roi Mohammed VI. Pour cela, je remercie le bon Dieu et le Président Azali Assoumani de m’avoir donné cette chance d’être ici sur cette terre aimable et accueillante.
- Par ricochet, quel regard faites-vous de la coopération entre l’Union des Comores et le Maroc ?
- La coopération entre les deux pays frères ne cesse de s’approfondir et de se raffermir. Ma présence ici est également un signal très fort dans le renforcement des relations entre nos deux Etats. C’est également un acte très fort que nous vivons ces temps-ci de l’intention du Maroc d’ouvrir une représentation diplomatique au Comores avec résidence à Moroni. Ce qui dénote l’intensification de la coopération entre les deux pays frères et amis. Les retombées de ce partenariat sont palpables sur tous les plans et dans tous les domaines. Il s’agit des relations privilégiées et particulières.
- Qu’en est-il du partenariat économique en termes d’échanges commerciaux ?
- Certes, le partenariat économique n’a pas encore atteint le niveau de l’excellence de la coopération politique et diplomatique. Et notre première mission est justement de booster ce volet économie. Il est en deçà des potentialités qu’ont les deux pays. Le partenariat économique est parmi nos priorités.
Notre ambition est de tirer vers le haut les échanges commerciaux entre nos deux Etats. En la matière, plusieurs accords et conventions ont été signés dernièrement à Dakhla lors de la Première Grande Commission mixte Comores- Maroc dans plusieurs domaines notamment la Santé, la pêche et l’agriculture, le Commerce, la promotion des investissements sans oublier la coopération islamique. Ils ouvrent des perspectives heureuses dans la consolidation de notre coopération économique avec le Maroc. Il y a aussi le secteur privé marocain, lequel a d’ailleurs commencé à effectuer des visites de prospection aux Comores.
Nous pensons qu’il s’agit-là des volontés affirmées qui partent dans le sens d’un partenariat gagnant-gagnant dans un esprit de fraternité et d’amitié. On peut noter, en outre, le secteur bancaire marocain qui, lui aussi, commence à s’installer aux Comores. Ce qui augure une nouvelle ère dans la coopération Comores-Maroc.
- Justement, en parlant du secteur privé, que peut proposer votre pays aux investisseurs marocains ?
- En tant qu’Ambassadeur de mon pays au Maroc, je vais d’abord encourager les opérateurs économiques du Royaume à effectuer des visites de terrain, à échanger avec leurs homologues comoriens. Ils pourront ainsi s’entendre sur les projets à développer et les secteurs potentiellement profitables aux deux parties.
En termes d’investissements, il faut dire que les Comores sont encore un pays vierge. Il y a déjà des domaines cibles que sont le secteur bancaire, le tourisme, la pêche, l’agriculture sans oublier l’énergie ou encore les télécommunications dans lesquels le Maroc a une grande expérience et qui peuvent être profitables aux Comores.
Enfin, il faut dire que mon pays est au carrefour d’un marché de plus 500 millions de consommateurs. Aujourd’hui, les Comores disposent d’un atout indéniable avec son nouveau code des investissements beaucoup plus attractif, ce qui constitue une opportunité à saisir.
- Le sens de la célébration, pour la première fois, est pour moi une grande fierté mais aussi une satisfaction dans la dynamique de coopération qu’entretiennent l’Union des Comores et le Royaume du Maroc, car les relations qui unissent les deux pays datent de très longtemps. Donc fêter l’indépendance des Comores sur les terres chérifiennes est un honneur et un privilège que je ne saurai qualifier et que j’ai eu la chance d’organiser, compte tenu de la participation massive des autorités marocaines.
- Vous êtes également le premier Ambassadeur de votre pays près le Royaume du Maroc. Que pouvez- vous dire à ce sujet ?
- Sincèrement, les mots me manquent pour exprimer ma joie et ma fierté d’être le premier Ambassadeur de mon pays ici au Maroc, un pays que tous les Comoriens aiment et estiment. C’est également un grand honneur pour moi de me retrouver dans un pays avec à sa tête le Roi Mohammed VI. Pour cela, je remercie le bon Dieu et le Président Azali Assoumani de m’avoir donné cette chance d’être ici sur cette terre aimable et accueillante.
- Par ricochet, quel regard faites-vous de la coopération entre l’Union des Comores et le Maroc ?
- La coopération entre les deux pays frères ne cesse de s’approfondir et de se raffermir. Ma présence ici est également un signal très fort dans le renforcement des relations entre nos deux Etats. C’est également un acte très fort que nous vivons ces temps-ci de l’intention du Maroc d’ouvrir une représentation diplomatique au Comores avec résidence à Moroni. Ce qui dénote l’intensification de la coopération entre les deux pays frères et amis. Les retombées de ce partenariat sont palpables sur tous les plans et dans tous les domaines. Il s’agit des relations privilégiées et particulières.
- Qu’en est-il du partenariat économique en termes d’échanges commerciaux ?
- Certes, le partenariat économique n’a pas encore atteint le niveau de l’excellence de la coopération politique et diplomatique. Et notre première mission est justement de booster ce volet économie. Il est en deçà des potentialités qu’ont les deux pays. Le partenariat économique est parmi nos priorités.
Notre ambition est de tirer vers le haut les échanges commerciaux entre nos deux Etats. En la matière, plusieurs accords et conventions ont été signés dernièrement à Dakhla lors de la Première Grande Commission mixte Comores- Maroc dans plusieurs domaines notamment la Santé, la pêche et l’agriculture, le Commerce, la promotion des investissements sans oublier la coopération islamique. Ils ouvrent des perspectives heureuses dans la consolidation de notre coopération économique avec le Maroc. Il y a aussi le secteur privé marocain, lequel a d’ailleurs commencé à effectuer des visites de prospection aux Comores.
Nous pensons qu’il s’agit-là des volontés affirmées qui partent dans le sens d’un partenariat gagnant-gagnant dans un esprit de fraternité et d’amitié. On peut noter, en outre, le secteur bancaire marocain qui, lui aussi, commence à s’installer aux Comores. Ce qui augure une nouvelle ère dans la coopération Comores-Maroc.
- Justement, en parlant du secteur privé, que peut proposer votre pays aux investisseurs marocains ?
- En tant qu’Ambassadeur de mon pays au Maroc, je vais d’abord encourager les opérateurs économiques du Royaume à effectuer des visites de terrain, à échanger avec leurs homologues comoriens. Ils pourront ainsi s’entendre sur les projets à développer et les secteurs potentiellement profitables aux deux parties.
En termes d’investissements, il faut dire que les Comores sont encore un pays vierge. Il y a déjà des domaines cibles que sont le secteur bancaire, le tourisme, la pêche, l’agriculture sans oublier l’énergie ou encore les télécommunications dans lesquels le Maroc a une grande expérience et qui peuvent être profitables aux Comores.
Enfin, il faut dire que mon pays est au carrefour d’un marché de plus 500 millions de consommateurs. Aujourd’hui, les Comores disposent d’un atout indéniable avec son nouveau code des investissements beaucoup plus attractif, ce qui constitue une opportunité à saisir.
Le Maroc octroyait auparavant 150 bourses d’études par an aux Comores. Depuis 2020, ce chiffre est passé à 300.
- Sur ce volet, le Maroc est un acteur majeur du Plan Comores Emergents à l’horizon 2030. Qu’attendez-vous de votre partenaire de référence ?
- Pour un rappel, quand nous avons organisé en décembre 2019 la Conférence de Paris pour présenter le Plan des Comores Emergents à l’horizon 2030, et demander à nos partenaires de soutenir et financer ce programme, le Maroc avait la plus forte délégation. Il y a également des annonces très fortes de la part du Maroc.
Mieux, au mois de février 2020, il a mobilisé une forte délégation pour venir voir sur le terrain les priorités du PCE. Nous attendons donc que tous ces engagements soient concrétisés. Et je vois des signes très forts qui me rassurent que, sous peu de temps, ces annonces vont être lancées.
- Sur le plan politique, l’Union des Comores a été le premier pays à ouvrir un Consulat dans les provinces du Sud du Maroc matérialisant son soutien à la marocanité du Sahara. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
- Comme je l’ai dit, un peu plus haut, entre le Maroc et les Comores il y a des relations fraternelles et amicales qui datent de très loin. Le Président Azali Assoumani a eu cette vision éclairée, pour montrer le degré de fraternité entre les deux pays, en décidant d’ouvrir un Consulat dans les Provinces du Sud Maroc, notamment à Dakhla.
Mais aussi pour confirmer notre détermination à oeuvrer avec le Maroc pour qu’il recouvre son intégralité territoriale et sa souveraineté territoriale. Il s’agit pour dire et de montrer que le Sahara est marocain et le restera à jamais. Et l’histoire s’écrit aujourd’hui avec la lettre grand « H » attestant la justesse du Maroc avec l’ouverture de plusieurs autres Consulats après que nous ayons ouvert la voie. D’autres Etats ont annoncé leur volonté de suivre l’exemple comorien. C’est donc une fierté pour nous d’être le premier à ouvrir un Consulat dans les Provinces du Sud du Maroc.
- Allez-vous donc être le premier pays à organiser un Forum économique à Dakhla ?
- Nous l’espérons fortement. D’ailleurs, les 11 accords de coopérations que nous avons signés ont été faits à Dakhla. Ce qui dénote notre engagement. Instamment, nous nous apprêtons à organiser la semaine des Iles Comores au Sahara marocain. A cette occasion, nous allons regrouper des jeunes marocains avec des jeunes comoriens en coordination des autorités marocaines. Tout ceci pour marquer le brassage culturel entre deux pays mais aussi démontrer notre soutien à la marocanité du Sahara qui ne peut être qu’un et indivisible. Ce sera un cachet particulier de notre positionnement sur le Sahara marocain.
- Naturellement, on ne peut terminer cet entretien sans aborder le volet éducation et formation. Qu’en pensez-vous à ce sujet ?
- Pour ce qui est du domaine de l’éduction et de la formation, il occupe une place de choix dans notre coopération avec le Maroc. Je peux vous dire qu’à l’heure actuelle, plus de 50% des dirigeants comoriens ont été formés au Maroc dont en tête le Président de la République, son épouse, ses enfants, le Président de l’Assemblée nationale, son directeur de Cabinet, les hauts magistrats du pays, les hauts gradés de l’armée ainsi que les fonctionnaires des établissements publics.
En outre, le Maroc octroyait auparavant 150 bourses d’études par an aux Comores. Depuis 2020, ce chiffre est passé à 300. C’est vous dire l’importance de l’éducation et de la formation dans notre coopération avec le Maroc. C’est l’occasion ici d’apprécier et de reconnaitre le travail exceptionnel et remarquable que fait l’Agence marocaine de la coopération internationale en faveur des jeunes comoriens.
- Enfin, quel appel avez-vous à lancer à vos compatriotes comoriens au Maroc ?
- Je les invite à l’union, au travail et à la discipline. Ils doivent se conformer et respecter les lois marocaines. Car chaque réussite d’un Comorien est un succès pour toutes les Comores. En la matière, l’Association des étudiants comoriens au Maroc ne ménage aucun effort et on le voit au quotidien.
- Pour un rappel, quand nous avons organisé en décembre 2019 la Conférence de Paris pour présenter le Plan des Comores Emergents à l’horizon 2030, et demander à nos partenaires de soutenir et financer ce programme, le Maroc avait la plus forte délégation. Il y a également des annonces très fortes de la part du Maroc.
Mieux, au mois de février 2020, il a mobilisé une forte délégation pour venir voir sur le terrain les priorités du PCE. Nous attendons donc que tous ces engagements soient concrétisés. Et je vois des signes très forts qui me rassurent que, sous peu de temps, ces annonces vont être lancées.
- Sur le plan politique, l’Union des Comores a été le premier pays à ouvrir un Consulat dans les provinces du Sud du Maroc matérialisant son soutien à la marocanité du Sahara. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
- Comme je l’ai dit, un peu plus haut, entre le Maroc et les Comores il y a des relations fraternelles et amicales qui datent de très loin. Le Président Azali Assoumani a eu cette vision éclairée, pour montrer le degré de fraternité entre les deux pays, en décidant d’ouvrir un Consulat dans les Provinces du Sud Maroc, notamment à Dakhla.
Mais aussi pour confirmer notre détermination à oeuvrer avec le Maroc pour qu’il recouvre son intégralité territoriale et sa souveraineté territoriale. Il s’agit pour dire et de montrer que le Sahara est marocain et le restera à jamais. Et l’histoire s’écrit aujourd’hui avec la lettre grand « H » attestant la justesse du Maroc avec l’ouverture de plusieurs autres Consulats après que nous ayons ouvert la voie. D’autres Etats ont annoncé leur volonté de suivre l’exemple comorien. C’est donc une fierté pour nous d’être le premier à ouvrir un Consulat dans les Provinces du Sud du Maroc.
- Allez-vous donc être le premier pays à organiser un Forum économique à Dakhla ?
- Nous l’espérons fortement. D’ailleurs, les 11 accords de coopérations que nous avons signés ont été faits à Dakhla. Ce qui dénote notre engagement. Instamment, nous nous apprêtons à organiser la semaine des Iles Comores au Sahara marocain. A cette occasion, nous allons regrouper des jeunes marocains avec des jeunes comoriens en coordination des autorités marocaines. Tout ceci pour marquer le brassage culturel entre deux pays mais aussi démontrer notre soutien à la marocanité du Sahara qui ne peut être qu’un et indivisible. Ce sera un cachet particulier de notre positionnement sur le Sahara marocain.
- Naturellement, on ne peut terminer cet entretien sans aborder le volet éducation et formation. Qu’en pensez-vous à ce sujet ?
- Pour ce qui est du domaine de l’éduction et de la formation, il occupe une place de choix dans notre coopération avec le Maroc. Je peux vous dire qu’à l’heure actuelle, plus de 50% des dirigeants comoriens ont été formés au Maroc dont en tête le Président de la République, son épouse, ses enfants, le Président de l’Assemblée nationale, son directeur de Cabinet, les hauts magistrats du pays, les hauts gradés de l’armée ainsi que les fonctionnaires des établissements publics.
En outre, le Maroc octroyait auparavant 150 bourses d’études par an aux Comores. Depuis 2020, ce chiffre est passé à 300. C’est vous dire l’importance de l’éducation et de la formation dans notre coopération avec le Maroc. C’est l’occasion ici d’apprécier et de reconnaitre le travail exceptionnel et remarquable que fait l’Agence marocaine de la coopération internationale en faveur des jeunes comoriens.
- Enfin, quel appel avez-vous à lancer à vos compatriotes comoriens au Maroc ?
- Je les invite à l’union, au travail et à la discipline. Ils doivent se conformer et respecter les lois marocaines. Car chaque réussite d’un Comorien est un succès pour toutes les Comores. En la matière, l’Association des étudiants comoriens au Maroc ne ménage aucun effort et on le voit au quotidien.
Recueillis par Wolondouka SIDIBE