-L’enquête du CESE a montré que 89% des Marocains pensent que le télétravail sera une nouvelle tendance, 81% préfèrent ce mode de travail, s’agit-il d’une tendance irréversible?
- Durant la pandémie Covid-19, le nombre des télétravailleurs a presque doublé dans les pays développés suite aux trois périodes de confinement. En 2020, on estime 557 millions de personnes télétravailleuses de chez elles, soit 1 travailleur/5. En parallèle, la culture du télétravail s’est répandue aussi dans les pays émergents et en voie de développement grâce à l’interdépendance de leurs économies et les échanges intercontinentales. Le Télétravail est devenu non seulement une tendance mais une nécessité pour quelques économies qui ont commencé à conditionner sa généralisation.
-Au Maroc, a-t-on les moyens de le généraliser ?
- Au Maroc, cette tendance commence à prendre plus d’ampleur qu’avant la crise pandémique, surtout dans les secteurs des services comme les TIC, la communication, la finance et les assurances. Sa généralisation requiert d’abord l’élaboration d’une charte encadrée par une loi avec la mise en place d’un accord collectif dans lequel sera mentionné les conditions de passage au télétravail, les modalités de contrôle du temps de travail, une formalisation d’un accord entre employeur et salarié comme mode d’emploi alternatif.
Ensuite, une préparation de la part des politiques à une transformation technologique (réseau haut débit, couverture maximale des zones) et de la part des patrons et entrepreneurs à des nouveaux modes organisationnels de travail. S’ajoute à cela la réadaptation culturelle des organisations publiques et privés avec des changements d’aptitudes managerielles en flexibilisant les nouvelles méthodes de travail. Sans oublier d’évaluer en préalable la pertinence du télétravail pour l’organisation publique et privée, sa faisabilité (il existe par exemple des activités non télétravaillables comme dans le secteur de santé publique, enseignement), et son acceptabilité auprès des acteurs concernés comme nouveau model manageriel.
-Quels sont les inconvénients de ce mode de travail en termes de management d’équipe ?
- Chaque génération est plus douée au télétravail que sa précédente, la génération Z’ « Zoomers » s’adapte plus aux transformations technologiques par rapport à la génération x ou y, et de ce fait les inconvénients et leurs impacts sur le management des équipes diffèrent d’une génération à une autre et dépend d’âge moyen de l’équipe managerielle et leurs capacités d’adaptation aux changements.
Parmi ces inconvénients qui impacteront le management des équipes, on peut identifier; le manque de rapports de convivialité, la perte de sens du collectif organisationnel, des limites dans le cadre relationnel favorisant que le virtuel, et moins de sentiment d’appartenance, fragilisant l’identité de l’entreprise et son image symbolique. Le télétravail peut causer des inégalités professionnelles au sein des équipes en gratifiant, récompensant d’une façon tangible les performances remarquées en présentiel.
Le passage au télétravail peut impacter un capital émotionnel construit durant des années au sein des équipes managerielles. Les équipes managerielles peuvent développer moins de solutions innovantes et créatives en intra entreprises suite au manque de séance de brainstorming. En dépit de cela, il faut se rendre compte que le télétravail fragilise la sécurité informatique et celle des données suite à l’intrusion des virus ou pratiques des hackers comme le ransomware, phishing, DDOS ou vol de données.
-Peut-on se permettre 100% de travail à distance sans qu’il y ait une baisse de productivité ?
- Dans le télétravail, la productivité se mesure par la quantité du travail fourni par rapport aux heures télétravaillées au cours de la journée ou pendant la mission. Des études américaines ont montré que 85% des télétravailleurs américains sont plus productifs au télétravail qu’au bureau.
Au Maroc , les organisations peuvent favoriser un gain de productivité au télétravail que si elles construisent une synergie entre activités télétravaillables et non télétravaillables ; créent un système de mesure de la performance en télétravail, son contrôle, suivi et évaluation ; simplifient la conversion en mode hybride ( A présence / A distance ) ; aident à développer le passage à une coordination horizontale en réseau favorisant un effet de réseau avec plus de transactions et de flexibilités ; veillent à une optimisation entre coûts / bénéfices, comme la réduction des coûts des énergies ( chauffage, climatisation , éclairage, essence..), les coûts de déplacements, le nombre des départs et de retards.
Il reste à souligner l’impact environnemental positif du télétravail sur la productivité en prenant en exemple ce constat (1j de télétravail/ semaine peut économiser jusqu’à 271 Kg en CO2/an, réduisant les factures de consommation du transport de presque 1400 km/an).
- Durant la pandémie Covid-19, le nombre des télétravailleurs a presque doublé dans les pays développés suite aux trois périodes de confinement. En 2020, on estime 557 millions de personnes télétravailleuses de chez elles, soit 1 travailleur/5. En parallèle, la culture du télétravail s’est répandue aussi dans les pays émergents et en voie de développement grâce à l’interdépendance de leurs économies et les échanges intercontinentales. Le Télétravail est devenu non seulement une tendance mais une nécessité pour quelques économies qui ont commencé à conditionner sa généralisation.
-Au Maroc, a-t-on les moyens de le généraliser ?
- Au Maroc, cette tendance commence à prendre plus d’ampleur qu’avant la crise pandémique, surtout dans les secteurs des services comme les TIC, la communication, la finance et les assurances. Sa généralisation requiert d’abord l’élaboration d’une charte encadrée par une loi avec la mise en place d’un accord collectif dans lequel sera mentionné les conditions de passage au télétravail, les modalités de contrôle du temps de travail, une formalisation d’un accord entre employeur et salarié comme mode d’emploi alternatif.
Ensuite, une préparation de la part des politiques à une transformation technologique (réseau haut débit, couverture maximale des zones) et de la part des patrons et entrepreneurs à des nouveaux modes organisationnels de travail. S’ajoute à cela la réadaptation culturelle des organisations publiques et privés avec des changements d’aptitudes managerielles en flexibilisant les nouvelles méthodes de travail. Sans oublier d’évaluer en préalable la pertinence du télétravail pour l’organisation publique et privée, sa faisabilité (il existe par exemple des activités non télétravaillables comme dans le secteur de santé publique, enseignement), et son acceptabilité auprès des acteurs concernés comme nouveau model manageriel.
-Quels sont les inconvénients de ce mode de travail en termes de management d’équipe ?
- Chaque génération est plus douée au télétravail que sa précédente, la génération Z’ « Zoomers » s’adapte plus aux transformations technologiques par rapport à la génération x ou y, et de ce fait les inconvénients et leurs impacts sur le management des équipes diffèrent d’une génération à une autre et dépend d’âge moyen de l’équipe managerielle et leurs capacités d’adaptation aux changements.
Parmi ces inconvénients qui impacteront le management des équipes, on peut identifier; le manque de rapports de convivialité, la perte de sens du collectif organisationnel, des limites dans le cadre relationnel favorisant que le virtuel, et moins de sentiment d’appartenance, fragilisant l’identité de l’entreprise et son image symbolique. Le télétravail peut causer des inégalités professionnelles au sein des équipes en gratifiant, récompensant d’une façon tangible les performances remarquées en présentiel.
Le passage au télétravail peut impacter un capital émotionnel construit durant des années au sein des équipes managerielles. Les équipes managerielles peuvent développer moins de solutions innovantes et créatives en intra entreprises suite au manque de séance de brainstorming. En dépit de cela, il faut se rendre compte que le télétravail fragilise la sécurité informatique et celle des données suite à l’intrusion des virus ou pratiques des hackers comme le ransomware, phishing, DDOS ou vol de données.
-Peut-on se permettre 100% de travail à distance sans qu’il y ait une baisse de productivité ?
- Dans le télétravail, la productivité se mesure par la quantité du travail fourni par rapport aux heures télétravaillées au cours de la journée ou pendant la mission. Des études américaines ont montré que 85% des télétravailleurs américains sont plus productifs au télétravail qu’au bureau.
Au Maroc , les organisations peuvent favoriser un gain de productivité au télétravail que si elles construisent une synergie entre activités télétravaillables et non télétravaillables ; créent un système de mesure de la performance en télétravail, son contrôle, suivi et évaluation ; simplifient la conversion en mode hybride ( A présence / A distance ) ; aident à développer le passage à une coordination horizontale en réseau favorisant un effet de réseau avec plus de transactions et de flexibilités ; veillent à une optimisation entre coûts / bénéfices, comme la réduction des coûts des énergies ( chauffage, climatisation , éclairage, essence..), les coûts de déplacements, le nombre des départs et de retards.
Il reste à souligner l’impact environnemental positif du télétravail sur la productivité en prenant en exemple ce constat (1j de télétravail/ semaine peut économiser jusqu’à 271 Kg en CO2/an, réduisant les factures de consommation du transport de presque 1400 km/an).
Propos recueillis par Anass Machloukh