Si la cérémonie d’ouverture en a marqué plus d’un et a fait réagir en France et ailleurs, notamment avec la reprise d’Aya Nakamura de la chanson d’Aznavour « For me formidable » accompagnée de la garde républicaine, ou avec la performance de Philippe Katerine, quasiment dans son plus simple appareil et peint en bleu, dans un tableau qui semblait représenter la Cène et qui a choqué à ce titre les chrétiens du monde (cette performance a également été reprise sur les réseaux et a fait le buzz, comme en Asie, où son accoutrement a étonné), la quinzaine de cette olympiade a eu son lot de faits insolites, de buzz, et de records. Cette dernière journée des Jeux représente l’occasion idéale de revenir dessus.
D’ailleurs, on peut estimer à juste titre que cette édition a bien débuté de ce point de vue pour nous, Marocains, à deux jours de la cérémonie d’ouverture. En effet, quoi comme entame plus originale qu’une rencontre de football qui se termine à deux heures de la fin du temps règlementaire ?
Suite à une réalisation de l’Argentine d’abord validée par l’arbitre (celle de l’égalisation, qui a eu lieu au bout de 15 minutes de temps additionnel !) mais qui a été entretemps revue par la VAR, et à des projectiles jetés depuis les tribunes sur le banc argentin, les équipes et leurs staffs ont été invités à rejoindre leur vestiaire. Puis ils sont réapparus deux heures plus tard pour trois minutes supplémentaires de jeu afin de finir la rencontre, avec un score qui sera sauvegardé de 2-1 pour les Lionceaux. La rencontre s’est finalement achevée sur fond de polémiques ravivées par Messi et Mascherano, l'entraîneur de l'équipe argentine. La suite, on la connaît, l’équipe olympique de football s'est hissée sur la troisième marche du podium à l’issue du tournoi en venant à bout de l'Egypte 6-0.
Autre fait qui a capté l’attention des médias et des observateurs lors de ces Jeux, c’est la polémique autour de l’hyperandrogénie (taux élevé de testostérone chez la femme) de la boxeuse Imane Khelif. Plusieurs hommes et femmes politiques, notamment d’extrême droite, ont alors jugé bon de qualifier l’athlète d’homme et de juger ses performances de manière négative, comme Florian Philippot en France ou Giorgia Meloni en Italie.
De nombreux médias y sont aussi allés de leur commentaire. Cela n’a pas empêché la boxeuse des moins de 66 kg de se concentrer sur ses combats pour ainsi faire taire les détracteurs en remportant l’or, en battant la Chinoise Yang Lu en finale.
En athlétisme, une demi-finale du 5000m a donné lieu à une chute massive dans la dernière ligne droite. Cinq coureurs ont terminé à terre et Hugo Hay, coureur français a été accusé par le britannique George Mills d’avoir causé la chute générale. Ce dernier en est d’ailleurs quasiment venu aux mains lors de son explication avec le Français. Il en va de même pour les réseaux qui se sont acharnés sur le pauvre athlète. L’Anglais a finalement été repêché pour la finale.
Une polémique autour de Maroc-Argentine pour ouvrir le bal
D’ailleurs, on peut estimer à juste titre que cette édition a bien débuté de ce point de vue pour nous, Marocains, à deux jours de la cérémonie d’ouverture. En effet, quoi comme entame plus originale qu’une rencontre de football qui se termine à deux heures de la fin du temps règlementaire ?
Suite à une réalisation de l’Argentine d’abord validée par l’arbitre (celle de l’égalisation, qui a eu lieu au bout de 15 minutes de temps additionnel !) mais qui a été entretemps revue par la VAR, et à des projectiles jetés depuis les tribunes sur le banc argentin, les équipes et leurs staffs ont été invités à rejoindre leur vestiaire. Puis ils sont réapparus deux heures plus tard pour trois minutes supplémentaires de jeu afin de finir la rencontre, avec un score qui sera sauvegardé de 2-1 pour les Lionceaux. La rencontre s’est finalement achevée sur fond de polémiques ravivées par Messi et Mascherano, l'entraîneur de l'équipe argentine. La suite, on la connaît, l’équipe olympique de football s'est hissée sur la troisième marche du podium à l’issue du tournoi en venant à bout de l'Egypte 6-0.
Homme ou femme ? peu importe
Autre fait qui a capté l’attention des médias et des observateurs lors de ces Jeux, c’est la polémique autour de l’hyperandrogénie (taux élevé de testostérone chez la femme) de la boxeuse Imane Khelif. Plusieurs hommes et femmes politiques, notamment d’extrême droite, ont alors jugé bon de qualifier l’athlète d’homme et de juger ses performances de manière négative, comme Florian Philippot en France ou Giorgia Meloni en Italie.
De nombreux médias y sont aussi allés de leur commentaire. Cela n’a pas empêché la boxeuse des moins de 66 kg de se concentrer sur ses combats pour ainsi faire taire les détracteurs en remportant l’or, en battant la Chinoise Yang Lu en finale.
En athlétisme, une demi-finale du 5000m a donné lieu à une chute massive dans la dernière ligne droite. Cinq coureurs ont terminé à terre et Hugo Hay, coureur français a été accusé par le britannique George Mills d’avoir causé la chute générale. Ce dernier en est d’ailleurs quasiment venu aux mains lors de son explication avec le Français. Il en va de même pour les réseaux qui se sont acharnés sur le pauvre athlète. L’Anglais a finalement été repêché pour la finale.
Si c’est un accrochage dans la course entre l’Anglais et le Français qui était à l’origine d’une chute, un autre événement de ce genre a mis aux prises le Français Sasha Zhoya et le Brésilien Rafael Pereira en demi-finale, dans la discipline du 110m haies. Les deux athlètes se sont accrochés pendant la course en jouant des coudes et il s’en est suivi une passe d’armes dans les médias et sur les réseaux. Le Brésilien, arrivé en dernière position, a accusé le Français d’empiéter sur son couloir, ce dernier a répondu sèchement sur son compte Instagram : « Ne me blâme pas pour tes erreurs. Je suis resté dans mon couloir, mon pote. »
En termes de performances stratosphériques, nous avons aussi été servis durant ces Jeux. A titre d’exemple, Léon Marchand a écrasé la natation en s’octroyant pas moins de 5 médailles dont 4 d’or et une en bronze. Il est assez aisé de faire le parallèle entre le nageur français et la légende vivante Michael Phelps puisqu’ils partagent le même coach Bob Bowman. Le spécialiste du quatre nages, de la brasse et du papillon a d’ailleurs côtoyé l’entraîneur dans la faculté Arizona State, où il a décroché le titre de champion universitaire NCAA.
Autre légende, autre sport, Simone Biles a réussi l’exploit de ramener de Paris 4 médailles : trois en or (par équipe, concours général et saut de cheval) et une en argent (sol), sur les cinq épreuves dans lesquelles elle était engagée. Une résurrection pour l’Américaine qui avait sombré mentalement à Tokyo en 2021 et qu’on a vue radieuse pendant ces Jeux.
Au saut à la perche, le Suédois Armand Duplantis a continué d’écraser la concurrence en signant un nouveau record du monde. Ayant battu sa propre marque de 1cm pour la neuvième fois (en franchissant une barre placée à 6,25m), le perchiste prend soin de battre ses records centimètre par centimètre, dans l’objectif de toucher le plus de primes possibles. Celles-ci étant en fait accordées à chacune des améliorations de records, selon des montants fixés par la Fédération internationale d'athlétisme et qui varient en fonction de la compétition.
L’extra-terrestre Léon Marchand et la légende Simone Biles
En termes de performances stratosphériques, nous avons aussi été servis durant ces Jeux. A titre d’exemple, Léon Marchand a écrasé la natation en s’octroyant pas moins de 5 médailles dont 4 d’or et une en bronze. Il est assez aisé de faire le parallèle entre le nageur français et la légende vivante Michael Phelps puisqu’ils partagent le même coach Bob Bowman. Le spécialiste du quatre nages, de la brasse et du papillon a d’ailleurs côtoyé l’entraîneur dans la faculté Arizona State, où il a décroché le titre de champion universitaire NCAA.
Autre légende, autre sport, Simone Biles a réussi l’exploit de ramener de Paris 4 médailles : trois en or (par équipe, concours général et saut de cheval) et une en argent (sol), sur les cinq épreuves dans lesquelles elle était engagée. Une résurrection pour l’Américaine qui avait sombré mentalement à Tokyo en 2021 et qu’on a vue radieuse pendant ces Jeux.
Des records du monde à la pelle, qui peuvent aussi parfois être une affaire de sous
Au saut à la perche, le Suédois Armand Duplantis a continué d’écraser la concurrence en signant un nouveau record du monde. Ayant battu sa propre marque de 1cm pour la neuvième fois (en franchissant une barre placée à 6,25m), le perchiste prend soin de battre ses records centimètre par centimètre, dans l’objectif de toucher le plus de primes possibles. Celles-ci étant en fait accordées à chacune des améliorations de records, selon des montants fixés par la Fédération internationale d'athlétisme et qui varient en fonction de la compétition.
Au 400m haies, l’Américaine Sydney McLaughlin-Levrone n’aura fait qu’une bouchée de la concurrence. Elle a amélioré en finale son propre record du monde de 28 centièmes, l’établissant désormais à 50 sec 37.
En escalade de vitesse la Polonaise Aleksandra Miroslaw, archi-favorite, a amélioré son record du monde à deux reprises, le portant à 6 sec 06, avant de remporter l’or. Chez les hommes, l’Américain Sam Watson a battu le record du monde en 4 sec 74. Grimpeur le plus rapide du globe, il n’a toutefois pas pu accrocher mieux que le bronze, puisqu'il a été défait en demi-finale.
À noter que de nombreux records du monde sont tombés durant ces olympiades, notamment en cyclisme sur piste, en natation, en athlétisme ou en tir à l’arc, voici un article détaillé de France Bleu reprenant l’ensemble des records battus pendant ces Jeux .
Au 100m, Noah Lyles a remporté sa médaille d’or au photo-finish. Il a alors été départagé de son adversaire jamaïcain Kishane Thompson… à 5 millièmes près ! (9 sec 784). Il s’agissait d’ailleurs là de l’une des courses de 100m les plus serrées de tous les temps, puisque six sprinters se tenaient en seulement sept centièmes.
Au triple saut, les ex-cubains Jordan Alejandro Diaz Fortun, Pedro Pichardo et Andy Diaz ont concouru pour une autre nation. Ayant acté leur exil politique à cause de la crise économique sur l'île caribéenne, suite à l'embargo des Etats-Unis, ils ont tous les trois atteint le podium. Ils ont respectivement récolté l’or pour l’Espagne (17,86m), l’argent pour le Portugal (17,84m) et le bronze (17,64m) pour l’Italie.
Au 200m, Leslile Tebogo s’est offert l’or en battant le record d’Afrique (19 sec 46), une première pour le Botswana qui a décrété une demi-journée de congé. Mathis Soudi, notre représentant national en kayak, a été éliminé d’une course de kayak cross pour faux départ parce qu’il avait bougé sa pagaie dans les starting-blocks. L’Italien Gianmarco Tamberi, champion en titre olympique au saut en hauteur a été hospitalisé quelques heures avant la finale, souffrant d’une colique néphrétique. Le lutteur égyptien Mohamed El Sayed a quant à lui été interpellé dans un bar du 13ème arrondissement, ivre, pour agression sexuelle, ayant posé la main sur le fessier d'une cliente.
Que dire aussi de l’attitude ultra-décontractée du Turc Yusuf Dikec au tir, qui a inspiré de nombreuses célébrations d’autres athlètes et de multiples mèmes. L’ancien gendarme n’a pas eu besoin d’équipement pour remporter la médaille d’argent de tir au pistolet à air comprimé par équipe mixte, et lui, avait bien la main dans sa poche !
En escalade de vitesse la Polonaise Aleksandra Miroslaw, archi-favorite, a amélioré son record du monde à deux reprises, le portant à 6 sec 06, avant de remporter l’or. Chez les hommes, l’Américain Sam Watson a battu le record du monde en 4 sec 74. Grimpeur le plus rapide du globe, il n’a toutefois pas pu accrocher mieux que le bronze, puisqu'il a été défait en demi-finale.
À noter que de nombreux records du monde sont tombés durant ces olympiades, notamment en cyclisme sur piste, en natation, en athlétisme ou en tir à l’arc, voici un article détaillé de France Bleu reprenant l’ensemble des records battus pendant ces Jeux .
Une finale du 100m départagée au millième de seconde
Au 100m, Noah Lyles a remporté sa médaille d’or au photo-finish. Il a alors été départagé de son adversaire jamaïcain Kishane Thompson… à 5 millièmes près ! (9 sec 784). Il s’agissait d’ailleurs là de l’une des courses de 100m les plus serrées de tous les temps, puisque six sprinters se tenaient en seulement sept centièmes.
Au triple saut, les ex-cubains Jordan Alejandro Diaz Fortun, Pedro Pichardo et Andy Diaz ont concouru pour une autre nation. Ayant acté leur exil politique à cause de la crise économique sur l'île caribéenne, suite à l'embargo des Etats-Unis, ils ont tous les trois atteint le podium. Ils ont respectivement récolté l’or pour l’Espagne (17,86m), l’argent pour le Portugal (17,84m) et le bronze (17,64m) pour l’Italie.
Une après-midi de congé et des demandes en mariage
Au 200m, Leslile Tebogo s’est offert l’or en battant le record d’Afrique (19 sec 46), une première pour le Botswana qui a décrété une demi-journée de congé. Mathis Soudi, notre représentant national en kayak, a été éliminé d’une course de kayak cross pour faux départ parce qu’il avait bougé sa pagaie dans les starting-blocks. L’Italien Gianmarco Tamberi, champion en titre olympique au saut en hauteur a été hospitalisé quelques heures avant la finale, souffrant d’une colique néphrétique. Le lutteur égyptien Mohamed El Sayed a quant à lui été interpellé dans un bar du 13ème arrondissement, ivre, pour agression sexuelle, ayant posé la main sur le fessier d'une cliente.
Que dire aussi de l’attitude ultra-décontractée du Turc Yusuf Dikec au tir, qui a inspiré de nombreuses célébrations d’autres athlètes et de multiples mèmes. L’ancien gendarme n’a pas eu besoin d’équipement pour remporter la médaille d’argent de tir au pistolet à air comprimé par équipe mixte, et lui, avait bien la main dans sa poche !
Côté romance, Paris a bien endossé sa réputation de ville de l'amour, puisque pas moins de sept demandes en mariage ont eu lieu dont une double demande à Marseille pour les skippeuses françaises Charline Picon et Sarah Steyaert, tout juste médaillées de bronze à cet instant.
Bien entendu, cette liste de faits marquants n’est pas exhaustive et chacun aura vécu son expérience de spectateur de ces Jeux d’une manière bien personnelle. Néanmoins, l’idée était de résumer cette quinzaine remarquable à travers des occurrences insolites.
Rendez-vous est pris donc dans quatre ans à Los Angeles pour de nouvelles anecdotes croustillantes !
Bien entendu, cette liste de faits marquants n’est pas exhaustive et chacun aura vécu son expérience de spectateur de ces Jeux d’une manière bien personnelle. Néanmoins, l’idée était de résumer cette quinzaine remarquable à travers des occurrences insolites.
Rendez-vous est pris donc dans quatre ans à Los Angeles pour de nouvelles anecdotes croustillantes !
