Lundi, les États-Unis ont annoncé un boycott diplomatique des JO d’hiver en Chine, en 2022, en raison du « génocide et des crimes contre l’humanité en cours au Xinjiang ».
Mercredi matin, les Australiens se sont joints à cette position, annonçant qu’ils n’enverraient pas de représentants officiels à Pékin.
Le Royaume-Uni et le Canada ont rejoint mercredi les Etats-Unis et l’Australie dans le « boycott diplomatique » des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, dans un nouveau revers pour le régime chinois accusé par les Occidentaux de fouler aux pieds les droits humains. « Nous sommes profondément troublés par les violations des droits humains du gouvernement chinois », a déclaré le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, lors d’une conférence de presse.
Quelques heures plus tôt, à Londres, lors de la séance hebdomadaire de questions devant le Parlement, le Premier ministre britannique Boris Johnson avait annoncé qu’il y aurait « effectivement un boycott diplomatique des Jeux olympiques d’hiver de Pékin ». Toutefois, les athlètes britanniques se rendront aux JO qui démarrent le 4 février, a-t-il poursuivi, soulignant que le boycott sportif n’était « pas la politique » du Royaume-Uni.
La Chine dénonce « une manipulation politique »
« Le gouvernement chinois n’a pas invité de ministres ou officiels britanniques », a rétorqué un porte-parole de l’ambassade chinoise à Londres, affirmant que les JO sont un rassemblement sportif, « pas un outil de manipulation politique pour quelque pays que ce soit ». « La politisation du sport est une violation patente de l’esprit de la charte olympique, en particulier du principe de “neutralité politique” », a poursuivi le porte-parole sur le site Internet de l’ambassade.
Les sources de tensions sont nombreuses entre Londres et Pékin, entre respect des droits humains au Xinjiang, recul des libertés dans l’ex-colonie britannique de Hong Kong et exclusion du géant chinois Huawei des infrastructures 5G britanniques. Devant les députés britanniques, Boris Johnson a assuré qu’il soulevait régulièrement auprès du régime chinois la question des droits humains, au cœur de la décision des pays occidentaux. Avant les annonces britannique et canadienne, la décision des Etats-Unis avait suscité la colère de Pékin, et celle de Canberra, le mépris.
Pour expliquer sa décision, l’Australie a invoqué la question du respect des droits humains au Xinjiang, mais d’autres différends existent entre Canberra et Pékin, allant de la question des lois australiennes sur l’ingérence étrangère jusqu’à la récente décision d’acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire.
« Tout le monde se fiche de savoir s’ils viennent ou non »
Interrogé lors d’un point de presse mercredi, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a assuré que son pays n’avait jamais eu l’intention d’inviter des hauts responsables australiens.
« Tout le monde se fiche de savoir s’ils viennent ou non », a-t-il lancé. La décision de Canberra « montre aux yeux de tous que le gouvernement australien suit aveuglément les pas d’un certain pays », a estimé Wang, sans nommer les Etats-Unis.
Washington a en effet annoncé en début de semaine un « boycott diplomatique » au nom de la défense des droits humains. Pékin a rétorqué que « les Etats-Unis paieront le prix de leur mauvais coup ».
Interrogé sur le risque que ces décisions en cascade font peser sur les JO, le Comité international olympique a de nouveau invoqué sa « neutralité » pour s’abstenir de commenter ces « décisions purement politiques », se réjouissant surtout de l’absence de boycott sportif.
« L’intégrité des Jeux, c’est l’intégrité des compétitions sportives, c’est pourquoi notre attention se concentre pleinement sur les athlètes », a martelé mercredi face à la presse Thomas Bach, le patron de l’instance.
Mercredi matin, les Australiens se sont joints à cette position, annonçant qu’ils n’enverraient pas de représentants officiels à Pékin.
Le Royaume-Uni et le Canada ont rejoint mercredi les Etats-Unis et l’Australie dans le « boycott diplomatique » des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, dans un nouveau revers pour le régime chinois accusé par les Occidentaux de fouler aux pieds les droits humains. « Nous sommes profondément troublés par les violations des droits humains du gouvernement chinois », a déclaré le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, lors d’une conférence de presse.
Quelques heures plus tôt, à Londres, lors de la séance hebdomadaire de questions devant le Parlement, le Premier ministre britannique Boris Johnson avait annoncé qu’il y aurait « effectivement un boycott diplomatique des Jeux olympiques d’hiver de Pékin ». Toutefois, les athlètes britanniques se rendront aux JO qui démarrent le 4 février, a-t-il poursuivi, soulignant que le boycott sportif n’était « pas la politique » du Royaume-Uni.
La Chine dénonce « une manipulation politique »
« Le gouvernement chinois n’a pas invité de ministres ou officiels britanniques », a rétorqué un porte-parole de l’ambassade chinoise à Londres, affirmant que les JO sont un rassemblement sportif, « pas un outil de manipulation politique pour quelque pays que ce soit ». « La politisation du sport est une violation patente de l’esprit de la charte olympique, en particulier du principe de “neutralité politique” », a poursuivi le porte-parole sur le site Internet de l’ambassade.
Les sources de tensions sont nombreuses entre Londres et Pékin, entre respect des droits humains au Xinjiang, recul des libertés dans l’ex-colonie britannique de Hong Kong et exclusion du géant chinois Huawei des infrastructures 5G britanniques. Devant les députés britanniques, Boris Johnson a assuré qu’il soulevait régulièrement auprès du régime chinois la question des droits humains, au cœur de la décision des pays occidentaux. Avant les annonces britannique et canadienne, la décision des Etats-Unis avait suscité la colère de Pékin, et celle de Canberra, le mépris.
Pour expliquer sa décision, l’Australie a invoqué la question du respect des droits humains au Xinjiang, mais d’autres différends existent entre Canberra et Pékin, allant de la question des lois australiennes sur l’ingérence étrangère jusqu’à la récente décision d’acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire.
« Tout le monde se fiche de savoir s’ils viennent ou non »
Interrogé lors d’un point de presse mercredi, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a assuré que son pays n’avait jamais eu l’intention d’inviter des hauts responsables australiens.
« Tout le monde se fiche de savoir s’ils viennent ou non », a-t-il lancé. La décision de Canberra « montre aux yeux de tous que le gouvernement australien suit aveuglément les pas d’un certain pays », a estimé Wang, sans nommer les Etats-Unis.
Washington a en effet annoncé en début de semaine un « boycott diplomatique » au nom de la défense des droits humains. Pékin a rétorqué que « les Etats-Unis paieront le prix de leur mauvais coup ».
Interrogé sur le risque que ces décisions en cascade font peser sur les JO, le Comité international olympique a de nouveau invoqué sa « neutralité » pour s’abstenir de commenter ces « décisions purement politiques », se réjouissant surtout de l’absence de boycott sportif.
« L’intégrité des Jeux, c’est l’intégrité des compétitions sportives, c’est pourquoi notre attention se concentre pleinement sur les athlètes », a martelé mercredi face à la presse Thomas Bach, le patron de l’instance.
Des parlementaires français interpellent Macron pour décliner l’invitation de Pékin
Quatre parlementaires français ont lancé un appel transpartisan à Emanuel Macron pour réclamer le boycott diplomatique des Jeux olympiques d’hiver par la France, à l’instar des Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou le Canada.
Dans leur lettre révélée entre autre par le quotidien Libération, les parlementaires rappellent que s’ «il est juste que le sport doit rester au-dessus de la politique,… cela n’autorise pas pour autant à fermer les yeux sur les violations des droits de l’Homme à échelle industrielle » avant d’inviter le chef de l’Etat à faire connaitre publiquement sa déclinaison de toute invitation à assister aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022 ou à ses événements connexes.
La lettre met aussi l’accent sur l’importance de la solidarité avec les victimes de persécutions et la défense de la cause de la dignité humaine pour rester fidèles aux valeurs fondatrices de l’olympisme.
Les signataires de cette lettre appelant au boycott des JO de Pékin, sont les sénateurs André Gattolin (LREM), André Vallini (PS) et Olivier Cadic (UDRL) et par la députée Constance Le Grip (LR). Elle a été envoyée mercredi au président français Emmanuel Macron, au Premier ministre Jean Castex, à la ministre des Sports Roxana Maracineanu, à la secrétaire d’Etat à la Jeunesse Sarah El Haïry et au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
A moins de deux mois de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver, qui se dérouleront du 4 au 20 février dans la capitale chinoise, un mouvement de « boycott diplomatique» a été lancé dans les pays occidentaux. Pour l’instant, seuls les Etats-Unis, l’Australie, le Canada et le Royaume-Uni ont déclaré leur intention de ne déléguer que les athlètes.
Dans leur lettre révélée entre autre par le quotidien Libération, les parlementaires rappellent que s’ «il est juste que le sport doit rester au-dessus de la politique,… cela n’autorise pas pour autant à fermer les yeux sur les violations des droits de l’Homme à échelle industrielle » avant d’inviter le chef de l’Etat à faire connaitre publiquement sa déclinaison de toute invitation à assister aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022 ou à ses événements connexes.
La lettre met aussi l’accent sur l’importance de la solidarité avec les victimes de persécutions et la défense de la cause de la dignité humaine pour rester fidèles aux valeurs fondatrices de l’olympisme.
Les signataires de cette lettre appelant au boycott des JO de Pékin, sont les sénateurs André Gattolin (LREM), André Vallini (PS) et Olivier Cadic (UDRL) et par la députée Constance Le Grip (LR). Elle a été envoyée mercredi au président français Emmanuel Macron, au Premier ministre Jean Castex, à la ministre des Sports Roxana Maracineanu, à la secrétaire d’Etat à la Jeunesse Sarah El Haïry et au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
A moins de deux mois de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver, qui se dérouleront du 4 au 20 février dans la capitale chinoise, un mouvement de « boycott diplomatique» a été lancé dans les pays occidentaux. Pour l’instant, seuls les Etats-Unis, l’Australie, le Canada et le Royaume-Uni ont déclaré leur intention de ne déléguer que les athlètes.