L’intrigue se poursuit au festival de jazz de Casablanca. Ce Jazzablanca croit bien faire, mais il fait mieux. La scène principale est ample, remplie tel le verre et ses deux moitiés. Et puis voilà : l’entrée déverse ses belles senteurs de sets à croquer sans modération. La joyeuse attente est légèrement trouble. Le public commence à se manifester lorsque le gracieux coup de poing se remet en marche et fait évoluer une génération qui ne le connait que par ouï-dire. L’heure est à l’externalisation, pour mieux comprendre que l’immédiat échappe à un quotidien fait de passés.
Ceci pris en grippe, l’accès est aussi beau qu’une traversée du combattant. On ne râle pas, on se fend dans le majestueux décor conçu pour faire patienter, jusqu’à faim, cet espace au renvoi bienfaiteur. Beth Hart (bête de scène comme son prénom l’indique), foule délicatement la scène avant de l’enflammer. Elle est souriante, généreuse, heureuse de nous rendre heureux. Un premier titre de mise en place et son tréfonds prend le dessus : « Ce n’est pas la première fois que je viens à Casablanca. Vous savez, j’ai beaucoup voyagé. Et s’il y a un lieu où je respire la paix, c’est bien ici, au Maroc. » Belle mise en bouche qui ne tarde pas à faire exploser les tympans. Le blues enlace le rock pour de longues étreintes.
La dame est aussi belle qu’un chagrin d’amour, exubérante par endroits, fatale à tous les étages, enveloppant des cordes vocales qui font chavirer une marée humaine au bord de la transe. Les rythmes se tutoient avec déférence, la voix -tantôt douce et ailleurs bien volumineuse- emporte jusqu’à l’ivresse. Un couple, flanqué de ses trois enfants, se confie : « Nous ne la connaissions pas. Mais quel bonheur ! Finalement, nous avons bien fait d’acheter nos tickets pour ce soir. Nous allons nous souvenir de ce concert sûrement pendant longtemps. Merci Jazzablanca. »
Cette exultation survole tout le parterre. Chevaleresque, la Hart donne sans compter. Vient ensuite le moment où elle fait corps avec les planches, presque à l’horizontale, pour les besoins d’une reprise de Led Zeppelin, groupe qu’elle chérie et auquel elle consacre en 2022 tout un album. Et puis, plus rien ou presque. La scène est prêtée à Aloe Blacc qui gave l’assistance d’emprunts de scies de ses aînés, exceptés quelques titres de son propre répertoire. Bref, merci Beth Hart, la belle et la bête.
Ceci pris en grippe, l’accès est aussi beau qu’une traversée du combattant. On ne râle pas, on se fend dans le majestueux décor conçu pour faire patienter, jusqu’à faim, cet espace au renvoi bienfaiteur. Beth Hart (bête de scène comme son prénom l’indique), foule délicatement la scène avant de l’enflammer. Elle est souriante, généreuse, heureuse de nous rendre heureux. Un premier titre de mise en place et son tréfonds prend le dessus : « Ce n’est pas la première fois que je viens à Casablanca. Vous savez, j’ai beaucoup voyagé. Et s’il y a un lieu où je respire la paix, c’est bien ici, au Maroc. » Belle mise en bouche qui ne tarde pas à faire exploser les tympans. Le blues enlace le rock pour de longues étreintes.
La dame est aussi belle qu’un chagrin d’amour, exubérante par endroits, fatale à tous les étages, enveloppant des cordes vocales qui font chavirer une marée humaine au bord de la transe. Les rythmes se tutoient avec déférence, la voix -tantôt douce et ailleurs bien volumineuse- emporte jusqu’à l’ivresse. Un couple, flanqué de ses trois enfants, se confie : « Nous ne la connaissions pas. Mais quel bonheur ! Finalement, nous avons bien fait d’acheter nos tickets pour ce soir. Nous allons nous souvenir de ce concert sûrement pendant longtemps. Merci Jazzablanca. »
Cette exultation survole tout le parterre. Chevaleresque, la Hart donne sans compter. Vient ensuite le moment où elle fait corps avec les planches, presque à l’horizontale, pour les besoins d’une reprise de Led Zeppelin, groupe qu’elle chérie et auquel elle consacre en 2022 tout un album. Et puis, plus rien ou presque. La scène est prêtée à Aloe Blacc qui gave l’assistance d’emprunts de scies de ses aînés, exceptés quelques titres de son propre répertoire. Bref, merci Beth Hart, la belle et la bête.