Ministres et hauts-responsables se sont donné rendez-vous, dimanche, pour une conférence, organisée par le Conseil supérieur des Oulémas, sur les principes fondamentaux de l’Islam et leur rôle dans le renforcement de la justice sociale et du développement durable. Parmi les ministres figuraient Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, et Mustapha Baitas, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le Parlement.
Baraka a choisi d’aborder devant les oulémas la crise de l’eau au Maroc, soulignant que les ressources hydriques du pays ont été considérablement affectées par les changements climatiques, qui ont entraîné une augmentation des températures ces dernières années. Il a précisé que cette évolution a provoqué une baisse drastique des quantités d’eau par habitant, passant de 2.600 mètres cubes par personne en 1960 à seulement 600 mètres cubes aujourd’hui. Ce chiffre devrait encore diminuer pour atteindre 560 mètres cubes par habitant d’ici 2030. D’où la nécessité d’adopter un comportement civique pour la préservation de l’eau, qui d’ailleurs n’est pas seulement une nécessité écologique, mais un devoir religieux et moral, engageant chaque individu à adopter des comportements respectueux et solidaires pour assurer la pérennité de cette ressource précieuse pour les générations futures. L’Islam insiste sur l’usage modéré et responsable de l’eau, même en contexte d’abondance.
Le ministre a, en outre, expliqué que le Maroc souffre d’un déséquilibre dans la répartition des ressources hydriques, celles-ci étant concentrées principalement dans les bassins du Nord-Ouest. En effet, les bassins du Loukkos et du Sebou détiennent 51% des ressources en eau, bien qu’ils ne couvrent que 7% du territoire national. Il a rappelé que l’importance stratégique de cette ressource a conduit le Royaume, depuis les années 1960 sous le règne de feu Hassan II, à adopter une politique proactive. Celle-ci repose notamment sur la construction de grands barrages et d’infrastructures de stockage de l’eau en période d’abondance, afin d’assurer une réserve suffisante lors des périodes de sécheresse.
Fraude, corruption et développement
Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, s’est pour sa part penché sur la thématique de la fraude. Il a déclaré que bien qu’elle puisse sembler être un comportement individuel isolé, la fraude constitue en réalité l’un des principaux obstacles au développement et au progrès de la société, surtout du fait qu’elle compromet le principe d’équité et d’égalité entre les citoyens.
Le ministre a souligné que ce phénomène est répandu dans plusieurs secteurs, précisant qu’il ne se limite pas aux petits acteurs économiques, mais concerne aussi de grands investisseurs exerçant dans des domaines non régulés, ce qui nuit à l’économie nationale et freine la croissance. Lekjaa a également souligné que ces pratiques ne sont pas seulement une question d’éthique, mais qu’elles ont un coût économique et social important, impactant le développement de l’ensemble de la société, surtout que la «fraude entrave la réalisation des grands projets et des publiques programmées, tout en empêchant l’adoption de nouvelles mesures plus bénéfiques pour les citoyens». Dans le cadre de la lutte contre ces pratiques, Lekjaa a précisé que le législateur a mis en place un cadre juridique approprié pour traiter la fraude et sanctionner les contrevenants. Il a également affirmé que l’intervention du gouvernement ne se limite pas à la contrainte, mais inclut un contrôle rigoureux et un accompagnement efficace pour assurer la mise en œuvre des projets et l’organisation du travail dans différents secteurs.
Zineb El Adaoui, présidente de la Cour des Comptes, a souligné que l’équité et la dignité passent par la lutte contre ce genre de comportements. Elle a attribué cette situation à plusieurs facteurs, notamment la recherche de bénéfices individuels au détriment du travail collectif, la primauté des intérêts personnels sur l’intérêt général, des comportements irresponsables dans la gestion des finances publiques et des ressources naturelles, ainsi que l’absence de mise en place des bonnes personnes aux bons postes, au bon moment.
Fondements universels de l’Islam
Pour faire face à ces défis, El Adaoui a souligné, lors de la rencontre, l'importance de la complémentarité entre les acteurs du développement et les acteurs du domaine religieux. Elle a insisté sur le fait que la lutte contre la corruption financière est une responsabilité partagée, ainsi qu’un devoir à la fois religieux et national. Elle a affirmé qu’ «une religiosité fondée sur une compréhension saine de l’essence de l’Islam est la base d’une vie digne et prospère».
Elle a expliqué que la vision islamique du développement englobe à la fois le développement personnel sur les plans spirituel, intellectuel, moral et éthique, ainsi que l’amélioration de l’environnement global. Elle a également souligné que l’Islam, depuis quatorze siècles, avait déjà établi des principes que les Nations Unies ont fini par reconnaître comme objectifs du développement.
Poursuivant son propos, elle a déclaré les «enseignements de l’Islam visent à réguler l’ordre universel et le comportement humain, en promouvant la paix intérieure, la sécurité, l’éducation et la protection contre la corruption, tout en préservant les ressources naturelles». Ce sont précisément les objectifs que poursuivent aujourd’hui les nations, les institutions internationales et les organismes financiers à travers le monde.
Baraka a choisi d’aborder devant les oulémas la crise de l’eau au Maroc, soulignant que les ressources hydriques du pays ont été considérablement affectées par les changements climatiques, qui ont entraîné une augmentation des températures ces dernières années. Il a précisé que cette évolution a provoqué une baisse drastique des quantités d’eau par habitant, passant de 2.600 mètres cubes par personne en 1960 à seulement 600 mètres cubes aujourd’hui. Ce chiffre devrait encore diminuer pour atteindre 560 mètres cubes par habitant d’ici 2030. D’où la nécessité d’adopter un comportement civique pour la préservation de l’eau, qui d’ailleurs n’est pas seulement une nécessité écologique, mais un devoir religieux et moral, engageant chaque individu à adopter des comportements respectueux et solidaires pour assurer la pérennité de cette ressource précieuse pour les générations futures. L’Islam insiste sur l’usage modéré et responsable de l’eau, même en contexte d’abondance.
Le ministre a, en outre, expliqué que le Maroc souffre d’un déséquilibre dans la répartition des ressources hydriques, celles-ci étant concentrées principalement dans les bassins du Nord-Ouest. En effet, les bassins du Loukkos et du Sebou détiennent 51% des ressources en eau, bien qu’ils ne couvrent que 7% du territoire national. Il a rappelé que l’importance stratégique de cette ressource a conduit le Royaume, depuis les années 1960 sous le règne de feu Hassan II, à adopter une politique proactive. Celle-ci repose notamment sur la construction de grands barrages et d’infrastructures de stockage de l’eau en période d’abondance, afin d’assurer une réserve suffisante lors des périodes de sécheresse.
Fraude, corruption et développement
Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, s’est pour sa part penché sur la thématique de la fraude. Il a déclaré que bien qu’elle puisse sembler être un comportement individuel isolé, la fraude constitue en réalité l’un des principaux obstacles au développement et au progrès de la société, surtout du fait qu’elle compromet le principe d’équité et d’égalité entre les citoyens.
Le ministre a souligné que ce phénomène est répandu dans plusieurs secteurs, précisant qu’il ne se limite pas aux petits acteurs économiques, mais concerne aussi de grands investisseurs exerçant dans des domaines non régulés, ce qui nuit à l’économie nationale et freine la croissance. Lekjaa a également souligné que ces pratiques ne sont pas seulement une question d’éthique, mais qu’elles ont un coût économique et social important, impactant le développement de l’ensemble de la société, surtout que la «fraude entrave la réalisation des grands projets et des publiques programmées, tout en empêchant l’adoption de nouvelles mesures plus bénéfiques pour les citoyens». Dans le cadre de la lutte contre ces pratiques, Lekjaa a précisé que le législateur a mis en place un cadre juridique approprié pour traiter la fraude et sanctionner les contrevenants. Il a également affirmé que l’intervention du gouvernement ne se limite pas à la contrainte, mais inclut un contrôle rigoureux et un accompagnement efficace pour assurer la mise en œuvre des projets et l’organisation du travail dans différents secteurs.
Zineb El Adaoui, présidente de la Cour des Comptes, a souligné que l’équité et la dignité passent par la lutte contre ce genre de comportements. Elle a attribué cette situation à plusieurs facteurs, notamment la recherche de bénéfices individuels au détriment du travail collectif, la primauté des intérêts personnels sur l’intérêt général, des comportements irresponsables dans la gestion des finances publiques et des ressources naturelles, ainsi que l’absence de mise en place des bonnes personnes aux bons postes, au bon moment.
Fondements universels de l’Islam
Pour faire face à ces défis, El Adaoui a souligné, lors de la rencontre, l'importance de la complémentarité entre les acteurs du développement et les acteurs du domaine religieux. Elle a insisté sur le fait que la lutte contre la corruption financière est une responsabilité partagée, ainsi qu’un devoir à la fois religieux et national. Elle a affirmé qu’ «une religiosité fondée sur une compréhension saine de l’essence de l’Islam est la base d’une vie digne et prospère».
Elle a expliqué que la vision islamique du développement englobe à la fois le développement personnel sur les plans spirituel, intellectuel, moral et éthique, ainsi que l’amélioration de l’environnement global. Elle a également souligné que l’Islam, depuis quatorze siècles, avait déjà établi des principes que les Nations Unies ont fini par reconnaître comme objectifs du développement.
Poursuivant son propos, elle a déclaré les «enseignements de l’Islam visent à réguler l’ordre universel et le comportement humain, en promouvant la paix intérieure, la sécurité, l’éducation et la protection contre la corruption, tout en préservant les ressources naturelles». Ce sont précisément les objectifs que poursuivent aujourd’hui les nations, les institutions internationales et les organismes financiers à travers le monde.