Après un silence de plusieurs jours, l’Algérie a enfin réagi à la main tendue de SM le Roi Mohammed VI dans le discours du trône. Cette fois-ci, l’Armée algérienne a pris soin d’adresser un message implicite, à travers le numéro de sa revue « Al Djeich », dont les détails ont été rapportés par Echourrouk.
Dans sa revue, l’Armée algérienne, comme à l’accoutumée, a rejeté l’appel du discours royal à l’apaisement et à la fraternité entre les deux pays, en reprenant ses attaques habituelles sur le dossier du Sahara. « Il n’y aura pas de paix tant que persistera l’occupation marocaine et israélienne », a avancé la revue, reprenant ainsi un argument, devenu en vogue dans la classe politique algérienne. Le chef du Mouvement de la Société pour la Paix, Abderrazzak Makri, s’en est également pris au Royaume au lendemain du discours royal. Ce dernier a accusé le Maroc d’avoir « trahi la cause palestinienne ».
En effet, la reprise des relations entre le Maroc et Israël n’est qu’un prétexte dont se prévale le voisin de l’est pour avorter toute tentative de réconciliation entre les deux pays. SM le Roi avait, à l’occasion de l’anniversaire de la Marche Verte en 2018, tendu la main à l’Algérie. À l’époque, la présidence algérienne a réagi à l’appel royal par un silence assourdissant, avant de le rejeter catégoriquement par la voix d’une source autorisée citée par l’APS. Celle-ci avait considéré l’appel royal au dialogue comme un « non-évènement ».
Rappelons que le Souverain, dans le discours du trône, a appelé à ouvrir les frontières, tout en faisant part de sa volonté d’« œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères, unis par l’Histoire, les attaches humaines et la communauté de destin ».