Le 23 septembre, jour du lancement du 20e L’Boulevard et de son pendant Tremplin, nous soulignions notre ravissement face à l’engouement d’une jeunesse à qui ce festival rappelle sa belle urbanité en pratiquant la gratuité d’accès. Nous écrivions sur la base des précédentes livraisons : « Dès qu’ils franchissent le portail de ‘’dakhla fabor’’, les festivaliers, essentiellement casablancais, se transforment, changent leur démarche, respirent un air concocté pour eux une fois l’an, foncent droit dans un espace boursouflé de liberté. Le bonheur enfin ! Un festival qui leur parle, une nouba qui utilise leur langage. Mais où se terrent-ils le reste de l’année ? Dans leurs rêves qui grandissent au fur des semaines et des mois, à mesure que l’évènement se dessine et se réalise. »
Malheureusement, ces rêves longtemps portés et progressivement réalisés se transforment en un carnage émotionnel une semaine plus tard, le soir de la prestation rap-hip hop. Des individus -ainsi les nomment les brigades de répression- débarquent en masse, armés de haine, le crâne en décrépitude avancée, munis d’intentions contendantes, près à en découdre, vols et harcèlements comme bases culturelles.
La menace est palpable, la peur tranchant les boyaux d’ados et de joyeux éternels jeunes. Dans l’enceinte du stade « fermé », la panique se déploie telle une lave. A l’extérieur, une horde incontrôlable force les organisateurs à fermer les accès avant qu’ils ne décident de stopper net la fête, raison nodale de l’afflux habituel de fans beaux et esthétiquement excentriques. Nuit mouvementée et réveil brutal pour les initiateurs de cette association de bienfaiteurs.
Le lendemain, le verdict tombe : on n’arrête rien, on poursuit cette merveilleuse hostilité, on ne baisse pas pavillon. Ce qui tombe bien, d’autres L’Boulevard se dessinent avec, peut-être, une nouvelle approche sécuritaire. Variablement, merci d’exister.
Malheureusement, ces rêves longtemps portés et progressivement réalisés se transforment en un carnage émotionnel une semaine plus tard, le soir de la prestation rap-hip hop. Des individus -ainsi les nomment les brigades de répression- débarquent en masse, armés de haine, le crâne en décrépitude avancée, munis d’intentions contendantes, près à en découdre, vols et harcèlements comme bases culturelles.
La menace est palpable, la peur tranchant les boyaux d’ados et de joyeux éternels jeunes. Dans l’enceinte du stade « fermé », la panique se déploie telle une lave. A l’extérieur, une horde incontrôlable force les organisateurs à fermer les accès avant qu’ils ne décident de stopper net la fête, raison nodale de l’afflux habituel de fans beaux et esthétiquement excentriques. Nuit mouvementée et réveil brutal pour les initiateurs de cette association de bienfaiteurs.
Le lendemain, le verdict tombe : on n’arrête rien, on poursuit cette merveilleuse hostilité, on ne baisse pas pavillon. Ce qui tombe bien, d’autres L’Boulevard se dessinent avec, peut-être, une nouvelle approche sécuritaire. Variablement, merci d’exister.
Anis HAJJAM