J’aurais aimé tout dire, mais le temps me manque. J’aurais aimé ne rien dire mais le temps me le reprocherait. Que faire alors ? Vociférer mes entrailles ou laisser s’endormir mes cris du coeur ? Balle au centre, c’est le plus périlleux des choix. Que faire ? M’allonger jusqu’à ce que ce tiraillement passe, jusqu’à ce que je retrouve une vie (a)normale ? Que non pas ! J’ai vécu mes aventures, pas celles des autres. Quelques autres s’immiscent dans les miennes par égarement.
Ainsi, me dit-on, est nourrie la conception de ceux qui idolâtrent la concentration de l’être et de ses idées. Pourtant, j’aime la foule quand elle m’emporte, j’aime moins celle qui s’emporte en oubliant son essence. Car, la fausse foule, donne souvent congé aux individualités, celles-là ne sachant s’exprimer que sous le couvert du pluriel, se renvoyant aux courageux anonymes. Je ne suis certainement pas le premier déstructuré à me faire tricoter pareilles mailles, mais je ne serais pas non plus le dernier.
Tout est sans précédent jusqu’à ce que ça arrive pour la première fois. Seulement, ce précédent est furieusement présent. Je n’évoque pas ici ceux qui ont choisi de nous faire faux-banc, ceux qui ont éclairé notre marche dans un métier de plus en plus dégradant aux yeux de leurs âmes. Je préfère parler de leurs legs.
Troublante est la méconnaissance de ce que ces femmes et ces hommes ont pu nous laisser en héritage. Ces journalistes d’anthologie que la génération dite actuelle ne cherche pas à déchiffrer. D’autres sont ENCORE de ce monde. Finalement, j’aurais aimé tout dire mais le temps me manque. Ce temps me le reprocherait-il ?
Ainsi, me dit-on, est nourrie la conception de ceux qui idolâtrent la concentration de l’être et de ses idées. Pourtant, j’aime la foule quand elle m’emporte, j’aime moins celle qui s’emporte en oubliant son essence. Car, la fausse foule, donne souvent congé aux individualités, celles-là ne sachant s’exprimer que sous le couvert du pluriel, se renvoyant aux courageux anonymes. Je ne suis certainement pas le premier déstructuré à me faire tricoter pareilles mailles, mais je ne serais pas non plus le dernier.
Tout est sans précédent jusqu’à ce que ça arrive pour la première fois. Seulement, ce précédent est furieusement présent. Je n’évoque pas ici ceux qui ont choisi de nous faire faux-banc, ceux qui ont éclairé notre marche dans un métier de plus en plus dégradant aux yeux de leurs âmes. Je préfère parler de leurs legs.
Troublante est la méconnaissance de ce que ces femmes et ces hommes ont pu nous laisser en héritage. Ces journalistes d’anthologie que la génération dite actuelle ne cherche pas à déchiffrer. D’autres sont ENCORE de ce monde. Finalement, j’aurais aimé tout dire mais le temps me manque. Ce temps me le reprocherait-il ?
Anis HAJJAM