Chanter faux n’est plus, paraît-il, une tare. La preuve par Neta Elkayam, cette Israélienne d’origine marocaine qui ne cesse de trouver des admirateurs par ici. Grâce à des reprises du répertoire juif marocain, la petite dame affole un public dur de la feuille. Elle est de plus en plus invitée par les organisateurs d’évènements artistiques ou pas, pourvu qu’elle donne de la voix, discordante soit-elle. C’est au tour d’Agadir de dérouler le tapis rouge à la «chanteuse» issue de Tinghir.
Dans le cadre de son programme Agadir Cultures qui démarre ce vendredi 17 juin et se poursuit jusqu’au 1er juillet, elle trône parmi les têtes d’affiche de rencontres déployant théâtre, cinéma, littérature, musique, danse… Et que propose Elkayam ? Fatalement une rasade de « Hakka Mama » de la légendaire Zahra El Fassia et une pluie de reprises qui font généralement se retourner dans leur tombe les interprètes initiaux. Qu’à cela ne tienne, elle doit s’attendre à être applaudie.
Ceci rappelle furieusement les débuts du punk rock, ses non-musiciens et les voix de casserole de leurs chanteurs. Eux au moins essayaient des compositions à deux ou trois accords, véhiculaient un état d’esprit, une révolte inscrite dans le « No Future » et se faisaient agonir d’injures. Mais, comparaison n’est pas raison. Neta, elle, puise dans le terroir avec les dégâts qu’elle occasionne aux oreilles fines.
Trouve-t-elle son ascension marocaine juste ? Elle n’est certainement plus à se poser ce type de questions puisque le réalisateur franco-marocain Kamal Hachkar l’a immortalisée en 2019 dans le documentaire « Dans tes yeux, je vois mon pays ». Mais ceci ne s’attardait que peu sur le chant. Quoi que…
Dans le cadre de son programme Agadir Cultures qui démarre ce vendredi 17 juin et se poursuit jusqu’au 1er juillet, elle trône parmi les têtes d’affiche de rencontres déployant théâtre, cinéma, littérature, musique, danse… Et que propose Elkayam ? Fatalement une rasade de « Hakka Mama » de la légendaire Zahra El Fassia et une pluie de reprises qui font généralement se retourner dans leur tombe les interprètes initiaux. Qu’à cela ne tienne, elle doit s’attendre à être applaudie.
Ceci rappelle furieusement les débuts du punk rock, ses non-musiciens et les voix de casserole de leurs chanteurs. Eux au moins essayaient des compositions à deux ou trois accords, véhiculaient un état d’esprit, une révolte inscrite dans le « No Future » et se faisaient agonir d’injures. Mais, comparaison n’est pas raison. Neta, elle, puise dans le terroir avec les dégâts qu’elle occasionne aux oreilles fines.
Trouve-t-elle son ascension marocaine juste ? Elle n’est certainement plus à se poser ce type de questions puisque le réalisateur franco-marocain Kamal Hachkar l’a immortalisée en 2019 dans le documentaire « Dans tes yeux, je vois mon pays ». Mais ceci ne s’attardait que peu sur le chant. Quoi que…
Anis HAJJAM