Pouvons-nous créer de l’ordre à partir du chaos, se lézarder sur la plage de l’improbable, se vautrer sur un élan truffé d’ondes positives ou serait-ce une conception graveleuse du bonheur ? Chimère, nous rétorque-t-on ! Artistiquement, nous sommes de plus en plus chatouillés. A croire que l’apparition du virus est une comédie tombée du ciel pour mieux s’amuser de la création, interdire ce qui gesticule déjà dans une sorte de mauvaise blague.
Le virus ? Ce sont l’art et le cimetière qui le propagent. Pas le transport en commun, pas le hammam, pas la mosquée, pas la salle de sport, pas le supermarché… L’art et le cimetière, un tandem à la dangerosité établie comme chacun le sait. Les festivals partent en vrille, les évènements imposants ravalent leurs larmes. A quoi servent les gestes barrières, cette chère distanciation ou encore le pass sanitaire ? Voyageons, il n’y a rien à voir…
Peu de temps après l’annonce de cet acharnement programmé, on nous rassure: «Vous pouvez continuer à aller au cinéma, au théâtre, aux musées, aux galeries d’art…» Rétropédalage ou balbutiement de novices ? Connaissant la sérieuse malhabileté d’une existence outrageusement bâtie sur le dédaigneux regard enveloppant le créatif «d’en-bas», nous poussons un joyeux ouf de soulagement. Mais qui sont ceux qui réservent tel accueil aux agitateurs culturels ? Regardons de plus près ce qui Nous décale d’eux. Tout, finalement.
Lorsqu’ils croisent un artiste, ils se désolent. Quand ils rencontrent femme ou homme de culture au summum des connexions de haut vol, ils s’inclinent et demandent en quoi ils peuvent être utiles. Patrons d’espaces semi-publics, responsables d’unités étatiques ou suiveurs frileux s’enlacent les esprits pour rester dans le bon circuit ou dans son sillage. En attendant, l’art sans parrain tue.
Le virus ? Ce sont l’art et le cimetière qui le propagent. Pas le transport en commun, pas le hammam, pas la mosquée, pas la salle de sport, pas le supermarché… L’art et le cimetière, un tandem à la dangerosité établie comme chacun le sait. Les festivals partent en vrille, les évènements imposants ravalent leurs larmes. A quoi servent les gestes barrières, cette chère distanciation ou encore le pass sanitaire ? Voyageons, il n’y a rien à voir…
Peu de temps après l’annonce de cet acharnement programmé, on nous rassure: «Vous pouvez continuer à aller au cinéma, au théâtre, aux musées, aux galeries d’art…» Rétropédalage ou balbutiement de novices ? Connaissant la sérieuse malhabileté d’une existence outrageusement bâtie sur le dédaigneux regard enveloppant le créatif «d’en-bas», nous poussons un joyeux ouf de soulagement. Mais qui sont ceux qui réservent tel accueil aux agitateurs culturels ? Regardons de plus près ce qui Nous décale d’eux. Tout, finalement.
Lorsqu’ils croisent un artiste, ils se désolent. Quand ils rencontrent femme ou homme de culture au summum des connexions de haut vol, ils s’inclinent et demandent en quoi ils peuvent être utiles. Patrons d’espaces semi-publics, responsables d’unités étatiques ou suiveurs frileux s’enlacent les esprits pour rester dans le bon circuit ou dans son sillage. En attendant, l’art sans parrain tue.
Anis HAJJAM