La semaine écoulée se tenait dans le cadre de l’hôtel casablancais Doge le vernissage d’une exposition de la touchante Rita Benjelloun. «Sur le chemin» est son intitulé. Seulement, dans pareil espace, nous ne pouvons jurer ni de scénographie ni de fluidité entre une oeuvre et sa proche voisine. Un troublant accrochage a assurément ôté à l’effort de création son essence. Une étonnante mise en scène des pièces est venue tronquer la musicalité que suggère un tel effort quoique la qualité n’ait pas failli.
Dans ce brouhaha déstabilisant, nous apprécions de belles créations et des approches en devenir. L’art est là. Lui manque des tremblements de finesse, des rêves d’amour et de solides caresses colériques. Nous aimons certes, mais l’artiste exhibe des freins en ne livrant que ce qu’elle a sous la main. Un revers de cette même main est, grandement, bienvenu. Nous avons également assisté à un engouement incompréhensible, un brin léger, face à des réalisations qu’on ne jugeait que par la liste des prix.
Un couple, n’arrivant pas à choisir entre deux toiles, finit par acquérir les deux. Un curieux visiteur se trompe de numéro de tableau et s’engueule vigoureusement sans forcément hausser le ton, prenant l’ascenseur de sortie. Voilà qui paraît anecdotique et nous le validons. Quant aux oeuvres exposées, elles embrassent plusieurs écoles au point de faire croire à une incapacité temporelle de trancher et de se définir définitivement. Le travail de Rita Benjelloun, complexe sans être compliqué, pousse à la belle contrariété, à l’appréciation d’un contenu brut.
Dans ce brouhaha déstabilisant, nous apprécions de belles créations et des approches en devenir. L’art est là. Lui manque des tremblements de finesse, des rêves d’amour et de solides caresses colériques. Nous aimons certes, mais l’artiste exhibe des freins en ne livrant que ce qu’elle a sous la main. Un revers de cette même main est, grandement, bienvenu. Nous avons également assisté à un engouement incompréhensible, un brin léger, face à des réalisations qu’on ne jugeait que par la liste des prix.
Un couple, n’arrivant pas à choisir entre deux toiles, finit par acquérir les deux. Un curieux visiteur se trompe de numéro de tableau et s’engueule vigoureusement sans forcément hausser le ton, prenant l’ascenseur de sortie. Voilà qui paraît anecdotique et nous le validons. Quant aux oeuvres exposées, elles embrassent plusieurs écoles au point de faire croire à une incapacité temporelle de trancher et de se définir définitivement. Le travail de Rita Benjelloun, complexe sans être compliqué, pousse à la belle contrariété, à l’appréciation d’un contenu brut.
Anis HAJJAM