Alors que je trépigne du haut de mes 22 ans en confectionnant la page Culture du quotidien Al Maghrib à Rabat, Abdelghani Dades (lire son hommage) vient m’annoncer que Abdallah Stouky souhaite me voir. Un tremblement sourd se déclenche alors en moi. Et pour cause… L’homme en question est détenteur d’un nom sismique dans le monde de la presse.
Ses nombreuses références sont loin de faire de lui un passant dans la rue. Le rendez-vous est fixé pour un dimanche matin à Casablanca dans les locaux du premier groupe marocain de presse (Rissalat Al Ouma, Le Message de la Nation, Al Ousboue Al Maghribi, Le Message Economique, Les Imprimeries Arrissala). Dans un bureau aussi exigu qu’un loft, le patron du groupe tire, jovial, sur son cigare.
Après les présentations assurées par Dades, Stouky nous propose de le précéder au Café de la CTM, mitoyen du siège de la rédaction-direction. Une discussion à bâtons joyeusement rompus prend forme. Nous parlons de tout sauf de l’essentiel, mon recrutement. Et puis, cette phrase qui va changer le cours de ma carrière balbutiante : « Tu commences demain !? » Du coup, je ne sais si c’est un ordre ou une prière, du lard ou du cochon. Mais je me rappelle avoir rejoint la rédaction du Message de la Nation la semaine suivante, prenant en charge les pages Culture dites Civilisation. Sachant que je n’ai pas de gite à Casablanca, Abdallah Stouky fait faire le double des clés de son appartement pour m’accueillir sous son toit. Me voilà donc gracieusement logé par mon directeur général ! Ce qui fait jazzer dans les couloirs au point d’éviter toute médisance en ma présence.
Pourtant, la médisance, j’en raffole. Les semaines passent pendant que je côtoie des plumes déterminantes : Abdelhay Aboulkhatib, Abdessalam Bousarghini, Abdelkader Chabih, Mohamed El Achhab, Essaïd Saddiki et son frère Tayeb, Mohamed Khaïr-Eddine, Hassan Alaoui, Hassan Kacimi, Omar Anouari, Farida Moha… et d’autres encore. Jusqu’au jour où Stouky m’envoie couvrir en Syrie le défunt Festival du théâtre arabe itinérant. A mon retour, interview du mythique Ahmed Fouad Nejm sous le bras, plus de Abdallah. Nadia Bradley qui prend le relais me vire. Merci, cher toi, pour tes enseignements et à plus tard.
Ses nombreuses références sont loin de faire de lui un passant dans la rue. Le rendez-vous est fixé pour un dimanche matin à Casablanca dans les locaux du premier groupe marocain de presse (Rissalat Al Ouma, Le Message de la Nation, Al Ousboue Al Maghribi, Le Message Economique, Les Imprimeries Arrissala). Dans un bureau aussi exigu qu’un loft, le patron du groupe tire, jovial, sur son cigare.
Après les présentations assurées par Dades, Stouky nous propose de le précéder au Café de la CTM, mitoyen du siège de la rédaction-direction. Une discussion à bâtons joyeusement rompus prend forme. Nous parlons de tout sauf de l’essentiel, mon recrutement. Et puis, cette phrase qui va changer le cours de ma carrière balbutiante : « Tu commences demain !? » Du coup, je ne sais si c’est un ordre ou une prière, du lard ou du cochon. Mais je me rappelle avoir rejoint la rédaction du Message de la Nation la semaine suivante, prenant en charge les pages Culture dites Civilisation. Sachant que je n’ai pas de gite à Casablanca, Abdallah Stouky fait faire le double des clés de son appartement pour m’accueillir sous son toit. Me voilà donc gracieusement logé par mon directeur général ! Ce qui fait jazzer dans les couloirs au point d’éviter toute médisance en ma présence.
Pourtant, la médisance, j’en raffole. Les semaines passent pendant que je côtoie des plumes déterminantes : Abdelhay Aboulkhatib, Abdessalam Bousarghini, Abdelkader Chabih, Mohamed El Achhab, Essaïd Saddiki et son frère Tayeb, Mohamed Khaïr-Eddine, Hassan Alaoui, Hassan Kacimi, Omar Anouari, Farida Moha… et d’autres encore. Jusqu’au jour où Stouky m’envoie couvrir en Syrie le défunt Festival du théâtre arabe itinérant. A mon retour, interview du mythique Ahmed Fouad Nejm sous le bras, plus de Abdallah. Nadia Bradley qui prend le relais me vire. Merci, cher toi, pour tes enseignements et à plus tard.
Anis HAJJAM