De plus en plus, des voix s’élèvent contre une certaine presse, celle qu’on qualifiait avant de caniveau et qu’on auréole aujourd’hui du sympathique quolibet de buzz-média.
Au Maroc, la progression de cette dernière ne compte pas stopper son développement. Une floraison défiant les lois de la nature, broyant les codes saisonniers. La machine fonctionne jour et nuit, sept jours sur sept, qu’il fasse beau ou qu’il vente.
Une célébrité se fait hospitaliser pour une bronchite aigüe ? On fait le pied de grue devant la clinique qui l’accueille avançant un cas COVID. Une personnalité rend l’âme? C’est le raid sur le cimetière pour photographier, filmer et capter «en exclusivité» la tristesse sculptée sur les visages des proches et des admirateurs en les faisant parler et sans trop savoir où couper pendant le montage leurs dires lorsqu’ils sont longs. Ces mêmes nouveaux maîtres de l’info arpentent les rues, allant à la chasse, cherchant à l’aveugle le «scoop». Et c’est là où le lambda est pris pour un crétin, le faisant réagir sur tout et rien, dans le but «très professionnel» de se payer sa tête.
Sur les réseaux sociaux, cela se traduit par de franches rigolades. On peut également croiser, perdus, ces poètes du journalisme nouveau lors d’évènements culturels. On les reconnaît à leurs regards hagards face à une oeuvre, on les détecte lorsqu’ils commencent à chercher à voix haute l’artiste, on les immortalise quand l’artiste abrège ses échanges avec eux. L’autre phénomène met en scène une nouvelle frange de commentateurs-analystes qui créent des plateformes sur le web pour s’exprimer sur tout, désolément tout. Fortiches !
Au Maroc, la progression de cette dernière ne compte pas stopper son développement. Une floraison défiant les lois de la nature, broyant les codes saisonniers. La machine fonctionne jour et nuit, sept jours sur sept, qu’il fasse beau ou qu’il vente.
Une célébrité se fait hospitaliser pour une bronchite aigüe ? On fait le pied de grue devant la clinique qui l’accueille avançant un cas COVID. Une personnalité rend l’âme? C’est le raid sur le cimetière pour photographier, filmer et capter «en exclusivité» la tristesse sculptée sur les visages des proches et des admirateurs en les faisant parler et sans trop savoir où couper pendant le montage leurs dires lorsqu’ils sont longs. Ces mêmes nouveaux maîtres de l’info arpentent les rues, allant à la chasse, cherchant à l’aveugle le «scoop». Et c’est là où le lambda est pris pour un crétin, le faisant réagir sur tout et rien, dans le but «très professionnel» de se payer sa tête.
Sur les réseaux sociaux, cela se traduit par de franches rigolades. On peut également croiser, perdus, ces poètes du journalisme nouveau lors d’évènements culturels. On les reconnaît à leurs regards hagards face à une oeuvre, on les détecte lorsqu’ils commencent à chercher à voix haute l’artiste, on les immortalise quand l’artiste abrège ses échanges avec eux. L’autre phénomène met en scène une nouvelle frange de commentateurs-analystes qui créent des plateformes sur le web pour s’exprimer sur tout, désolément tout. Fortiches !
Anis HAJJAM