Une fois n’est pas coutume, les regards des observateurs politiques espagnols étaient rivés sur la télévision publique algérienne pour suivre l’interview du président Abdelmajid Tebboune. L’occasion pour ce dernier de multiplier les piques envers Pedro Sanchez, qu’il tient pour responsable de la crise entre Madrid et Alger. « Nous avions des relations très solides avec l’Etat espagnol, mais le Chef du gouvernement a tout cassé », a signifié le président algérien, sans pour autant préciser que les exportations de gaz vers l’Espagne ne seraient jamais remises en cause.
En clair, Alger renonce formellement à utiliser son principal levier de pression, ce qui démontre l’échec de sa stratégie d’isoler l’Espagne en termes d’approvisionnement en énergie. Une manoeuvre tuée dans l’oeuf par l’intervention de l’UE via Josep Borrel qui aurait signifié le soutien de Bruxelles à Madrid, à Lamamra en marge d’une rencontre qui s’est tenue à Doha.
Pour l’Union Européenne, la répartition des rôles entre Rabat et Alger est claire, le Maroc représente la porte d’entrée pour le continent africain et l’Algérie le fournisseur de gaz. La décision de Pedro Sanchez de soutenir le plan d’autonomie marocain s’inscrit dans cette vision et a été accélérée par la crise ukrainienne. En clair, pour le versant atlantique, l’UE a vu du jour au lendemain ses points d’accès vers l’Asie, le Moyen Orient et l’Afrique connaître de sérieuses tensions : guerre ouverte en Eurasie, tensions avec la Turquie et crise entre plusieurs pays de l’Union et le Royaume.
Là où l’influence européenne est presque nulle en Eurasie ou en Asie où la triplette Etats-Unis, Chine et Russie sont à la manoeuvre, sans oublier les outsiders que sont la Turquie, l’Inde, le Pakistan, l’Iran et l’Arabie Saoudite qui comptent peser de tout leur poids dans ce qu’ils considèrent comme leurs zones vitales, il ne reste à l’Europe que le continent africain. Un espace géographique où elle doit également faire face à la présence chinoise, à l’arrivée des Russes et au retour des Anglais.
L’UE ne peut se risquer à se passer du Royaume et de son réseau panafricain bâti avec patience et vecteur de développement économique, le gazoduc Maroc-Nigeria en est un exemple éloquent, un tracé de plus de 5.000 km qui devrait relier les gisements de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest à l’Europe, en arrosant au passage l’ensemble des pays traversés, là où le tracé concurrent, bien que plus court, traverse le chaos sahélien, sans aucune garantie de sécurité ?
En clair, Alger renonce formellement à utiliser son principal levier de pression, ce qui démontre l’échec de sa stratégie d’isoler l’Espagne en termes d’approvisionnement en énergie. Une manoeuvre tuée dans l’oeuf par l’intervention de l’UE via Josep Borrel qui aurait signifié le soutien de Bruxelles à Madrid, à Lamamra en marge d’une rencontre qui s’est tenue à Doha.
Pour l’Union Européenne, la répartition des rôles entre Rabat et Alger est claire, le Maroc représente la porte d’entrée pour le continent africain et l’Algérie le fournisseur de gaz. La décision de Pedro Sanchez de soutenir le plan d’autonomie marocain s’inscrit dans cette vision et a été accélérée par la crise ukrainienne. En clair, pour le versant atlantique, l’UE a vu du jour au lendemain ses points d’accès vers l’Asie, le Moyen Orient et l’Afrique connaître de sérieuses tensions : guerre ouverte en Eurasie, tensions avec la Turquie et crise entre plusieurs pays de l’Union et le Royaume.
Là où l’influence européenne est presque nulle en Eurasie ou en Asie où la triplette Etats-Unis, Chine et Russie sont à la manoeuvre, sans oublier les outsiders que sont la Turquie, l’Inde, le Pakistan, l’Iran et l’Arabie Saoudite qui comptent peser de tout leur poids dans ce qu’ils considèrent comme leurs zones vitales, il ne reste à l’Europe que le continent africain. Un espace géographique où elle doit également faire face à la présence chinoise, à l’arrivée des Russes et au retour des Anglais.
L’UE ne peut se risquer à se passer du Royaume et de son réseau panafricain bâti avec patience et vecteur de développement économique, le gazoduc Maroc-Nigeria en est un exemple éloquent, un tracé de plus de 5.000 km qui devrait relier les gisements de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest à l’Europe, en arrosant au passage l’ensemble des pays traversés, là où le tracé concurrent, bien que plus court, traverse le chaos sahélien, sans aucune garantie de sécurité ?
Amine ATER