Et la bulle explosa. Le projet de départ du FC Barcelone de Lionel Messi, c’est aussi la conséquence de résultats marquants sur le terrain et d’un fonctionnement interne qui ont rendu la situation intenable.
Berlin. 9 juin 2015. 97e minute de la finale de la Ligue des champions. Trouvé par Pedro sur la gauche de la surface, Neymar croise sa frappe. Gianluigi Buffon est battu. Le Barça vient de valider définitivement la cinquième couronne de son histoire en Europe. La dernière, à ce jour. Dani Alves, Gérard Piqué, Javier Mascherano, Jordi Alba, Ivan Rakitic, Andrés Iniesta, Luis Suarez, Xavi... Ce Barça-là, également champion d’Espagne, plane. Peut-être pas autant que le règne de Pep Guardiolaentre 2008 et 2012, mais tous les voyants sont au vert. Et si cette époque avec le sacre de Berlin était la dernière période de plénitude barcelonaise ? Tous les événements qui se sont succédés depuis peuvent légitimer cette thèse. Et ainsi comprendre la décision radicale de Lionel Messi de vouloir activer sa clause afin de rompre unilatéralement son contrat avec le FC Barcelone pour partir libre. Premier grand changement, qui avait d’ailleurs déjà été annoncé au moment de la finale de la C1, le départ de Xavi pour le Qatar. Xavi, icône barcelonaise, leader incontournable du FC Barcelone époque Messi. Métronome de génie, charismatique... Ajoutez à cela, trois ans plus tard, l’envol d’Andrés Iniesta pour le Japon.
Mais, surtout, au-delà de la carrière de ce duo mythique, il n’a pas été remplacé à la hauteur de la perte depuis toutes ces années. Denis Suarez, Sergi Roberto, André Gomes, Paulinho, Rafinha, Arda Turan, Arthur Melo, Philippe Coutinho... Combien ont essayé de prendre cette rude succession et se sont cassés les dents ? Sans parler d’un Ivan Rakitic et d’un Sergio Busquets désormais en déclin. Cette relation technique, essentielle sur le terrain entre Messi et son milieu s’est donc progressivement éteinte. Avec notamment l’illustration d’un Messi redescendant de plus en plus bas sur le pré pour venir chercher le cuir les années passant.
La comparaison avec le Bayern, capable d’avoir tourné une page, fait très mal
Autre tournant, qu’on a quasiment envie de définir comme LE tournant de cette situation, c’est le départ de Neymar. Nous sommes en 2017. Le club catalan sort d’une saison sans Liga, ni Coupe du Roi, ni Ligue des champions. Au milieu de l’été, la bombe tombe : Neymar livre les 222 millions d’euros de sa clause libératoire aux dirigeants barcelonais et file au Paris Saint-Germain. Lui arrivé comme un phénomène en provenance de Santos grandissait, grandissait, grandissait aux côtés de Lionel Messi, amené à lui transmettre les clés du camion petit à petit pour qu’il prenne la relève. Sur le terrain, il y avait cette complicité technique et une amitié certaine. C’est tout cela qui a capoté. Le symbole aussi que le Barça de Messi n’est pas intouchable.
Xavi, Iniesta, Neymar... Des départs lourds que le FC Barcelone n’a jamais été en mesure de pouvoir remplacer. Ceci explique également le ras-le-bol de la Pulga et qui met la direction barcelonaise devant ses responsabilités : les Blaugrana n’ont jamais été capables de se renouveler à la hauteur des attentes, à la hauteur d’un des trois plus grands clubs du siècle. Il n’y a qu’à regarder bien évidemment les trop lourds investissements complètement ratés pour s’offrir Philippe Coutinho (160M€) ou Ousmane Dembélé (145M€). Dans un collectif qui, au-delà de Messi, manque de symboles, de fortes têtes made in Barça (on n’oublie d’ailleurs pas que la Masia a elle aussi été bien trop délaissée ces derniers temps). Qui sont les Ronaldinho, les Carles Puyol, les Victor Valdés, et bien sûr les Xavi ou les Andrés Iniesta d’aujourd’hui ? Gérard Piqué ? Sa personnalité est devenue bien trop clivante, au-delà de la Catalogne, pour que le passionné de la Coupe Davis soit aussi influent dans le bon sens. Quand on regarde par exemple un Bayern Munich, capable d’affronter les départs de monuments comme Bastian Schweinsteiger, Philippe Lahm, Franck Ribéry ou Arjen Robben, sans aucune difficulté, ou presque, la comparaison fait très mal. Pourtant, comme le Barça, le Bayern a été loin de connaître une stabilité sur son banc.
Berlin. 9 juin 2015. 97e minute de la finale de la Ligue des champions. Trouvé par Pedro sur la gauche de la surface, Neymar croise sa frappe. Gianluigi Buffon est battu. Le Barça vient de valider définitivement la cinquième couronne de son histoire en Europe. La dernière, à ce jour. Dani Alves, Gérard Piqué, Javier Mascherano, Jordi Alba, Ivan Rakitic, Andrés Iniesta, Luis Suarez, Xavi... Ce Barça-là, également champion d’Espagne, plane. Peut-être pas autant que le règne de Pep Guardiolaentre 2008 et 2012, mais tous les voyants sont au vert. Et si cette époque avec le sacre de Berlin était la dernière période de plénitude barcelonaise ? Tous les événements qui se sont succédés depuis peuvent légitimer cette thèse. Et ainsi comprendre la décision radicale de Lionel Messi de vouloir activer sa clause afin de rompre unilatéralement son contrat avec le FC Barcelone pour partir libre. Premier grand changement, qui avait d’ailleurs déjà été annoncé au moment de la finale de la C1, le départ de Xavi pour le Qatar. Xavi, icône barcelonaise, leader incontournable du FC Barcelone époque Messi. Métronome de génie, charismatique... Ajoutez à cela, trois ans plus tard, l’envol d’Andrés Iniesta pour le Japon.
Mais, surtout, au-delà de la carrière de ce duo mythique, il n’a pas été remplacé à la hauteur de la perte depuis toutes ces années. Denis Suarez, Sergi Roberto, André Gomes, Paulinho, Rafinha, Arda Turan, Arthur Melo, Philippe Coutinho... Combien ont essayé de prendre cette rude succession et se sont cassés les dents ? Sans parler d’un Ivan Rakitic et d’un Sergio Busquets désormais en déclin. Cette relation technique, essentielle sur le terrain entre Messi et son milieu s’est donc progressivement éteinte. Avec notamment l’illustration d’un Messi redescendant de plus en plus bas sur le pré pour venir chercher le cuir les années passant.
La comparaison avec le Bayern, capable d’avoir tourné une page, fait très mal
Autre tournant, qu’on a quasiment envie de définir comme LE tournant de cette situation, c’est le départ de Neymar. Nous sommes en 2017. Le club catalan sort d’une saison sans Liga, ni Coupe du Roi, ni Ligue des champions. Au milieu de l’été, la bombe tombe : Neymar livre les 222 millions d’euros de sa clause libératoire aux dirigeants barcelonais et file au Paris Saint-Germain. Lui arrivé comme un phénomène en provenance de Santos grandissait, grandissait, grandissait aux côtés de Lionel Messi, amené à lui transmettre les clés du camion petit à petit pour qu’il prenne la relève. Sur le terrain, il y avait cette complicité technique et une amitié certaine. C’est tout cela qui a capoté. Le symbole aussi que le Barça de Messi n’est pas intouchable.
Xavi, Iniesta, Neymar... Des départs lourds que le FC Barcelone n’a jamais été en mesure de pouvoir remplacer. Ceci explique également le ras-le-bol de la Pulga et qui met la direction barcelonaise devant ses responsabilités : les Blaugrana n’ont jamais été capables de se renouveler à la hauteur des attentes, à la hauteur d’un des trois plus grands clubs du siècle. Il n’y a qu’à regarder bien évidemment les trop lourds investissements complètement ratés pour s’offrir Philippe Coutinho (160M€) ou Ousmane Dembélé (145M€). Dans un collectif qui, au-delà de Messi, manque de symboles, de fortes têtes made in Barça (on n’oublie d’ailleurs pas que la Masia a elle aussi été bien trop délaissée ces derniers temps). Qui sont les Ronaldinho, les Carles Puyol, les Victor Valdés, et bien sûr les Xavi ou les Andrés Iniesta d’aujourd’hui ? Gérard Piqué ? Sa personnalité est devenue bien trop clivante, au-delà de la Catalogne, pour que le passionné de la Coupe Davis soit aussi influent dans le bon sens. Quand on regarde par exemple un Bayern Munich, capable d’affronter les départs de monuments comme Bastian Schweinsteiger, Philippe Lahm, Franck Ribéry ou Arjen Robben, sans aucune difficulté, ou presque, la comparaison fait très mal. Pourtant, comme le Barça, le Bayern a été loin de connaître une stabilité sur son banc.