Alors que la journée internationale de l’alphabétisation a été célébrée le 8 septembre 2023, comme chaque année depuis 1967 sous l’égide de l’UNESCO, le Maroc a aussi en complément sa propre journée nationale, qui est célébrée cette année le 20 octobre. Cette double échéance annuelle constitue une importante occasion de faire le point sur les avancées réalisées, les défis qui restent à relever tant au niveau international qu’au niveau national pour éliminer l’analphabétisme, obstacle majeur pour la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD).
Les travaux internationaux montrent régulièrement la relation étroite qui existe entre la maîtrise de la lecture et de l’écriture d’un texte simple avec des retombées positives en termes de bien-être, de santé, d’espérance de vie, et de participation à la vie économique, sociale et citoyenne. Composante essentielle du droit à l’éducation, l’alphabétisation permet directement et indirectement d’exploiter des opportunités d’apprendre toute sa vie, et de lutter activement contre les inégalités de genre, géographiques et ethniques.
Pourtant, à mi-chemin de l’Agenda 2030, près de 244 millions d’enfants en âge d’être scolarisés à travers le monde ne le sont pas, compromettant sérieusement leur avenir, et 773 millions d’adultes ne savent toujours pas lire ou écrire. Deux tiers d’entre eux sont des femmes, et davantage encore vivent dans les zones rurales.
Au Maroc, des efforts importants ont été déployés pour relever le niveau d’alphabétisation de la population adulte. Le pays est engagé dans un processus de réforme structurelle de son système d’éducation et de formation. Il a adopté depuis 2000 des stratégies et des politiques éducatives qui reposent sur une vision exhaustive de l’éducation. Plus encore, la loi cadre (n° 51-17) appelle à « œuvrer dans un délai maximum de 10 ans, […] pour garantir la pérennisation de l’apprentissage et déployer les efforts pour éradiquer l’analphabétisme, ses causes et ses aspects ».
Sur le plan opérationnel, le Maroc a enregistré des résultats prometteurs en matière d’alphabétisation, en atteignant plus d’un million d’inscrits dans les programmes d’alphabétisation par an, notamment à travers la mobilisation de toutes les composantes du pays, dont la société civile, qui contribue à elle seule plus de 74% du bilan national.
Cependant, malgré la volonté affichée et les progrès réalisés, l'analphabétisme reste un défi de taille au Maroc comme dans beaucoup d’autres pays. En effet, selon le dernier recensement, près d’un tiers (32%) de la population âgée de 10 ans et plus est analphabète. Ce taux cache en outre des disparités entre milieu urbain, où plus d’une personne sur cinq est touchée, et milieu rural, où près d’une personne sur deux est touchée par ce fléau. Plus encore, les femmes adultes du Maroc doivent être priorisées, lorsqu’on sait que quatre sur dix d’entre elles sont touchées, contre moins d’un Marocain adulte masculin sur quatre.
En 2019, les Etats membres de l'UNESCO ont adopté une nouvelle Stratégie pour l’alphabétisation des jeunes et des adultes (2020-2024), reconnaissant solennellement l'impact transformateur de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes. En particulier, le texte a rappelé l’importance de faciliter l’acquisition d’aptitudes à se servir des outils numériques, de promouvoir une alphabétisation en langue maternelle, de renforcer les capacités des ministères et des éducateurs et de consolider les liens avec les autres savoirs, aptitudes et compétences, notamment la citoyenneté mondiale, les compétences professionnelles et l’éducation aux médias et à l’information.
L’UNESCO travaille en étroite collaboration avec le gouvernement marocain ainsi que d'autres partenaires pour promouvoir l'éducation pour tous au Maroc. Cette collaboration illustre l’engagement du Maroc à s’attaquer à la question, à travers notamment l’accueil de la dernière Conférence Internationale de l’éducation des adultes (CONFINTEA VII) à Marrakech en juin 2022, mais aussi la création d’un Institut hybride de formation aux métiers de l’alphabétisation (IFMA) au sein de l’Agence nationale de la lutte contre l’analphabétisme (ANLCA), soutenu financièrement par l'Union européenne, ou la désignation de plusieurs Villes apprenantes (Benguerir, Chefchaouen, Ifrane, Marrakech) dans le réseau mondial. Par ailleurs, nous travaillons activement pour soutenir la décision marocaine de créer un Institut africain d’apprentissage tout au long de la vie.
A notre échelle, nous accompagnons ces efforts localement, au niveau du Maghreb, et au-delà grâce à nos entités sœurs, afin que chacun, chacune, ait sa chance de se réaliser et de contribuer aux ODD en maîtrisant les compétences de base.
Les travaux internationaux montrent régulièrement la relation étroite qui existe entre la maîtrise de la lecture et de l’écriture d’un texte simple avec des retombées positives en termes de bien-être, de santé, d’espérance de vie, et de participation à la vie économique, sociale et citoyenne. Composante essentielle du droit à l’éducation, l’alphabétisation permet directement et indirectement d’exploiter des opportunités d’apprendre toute sa vie, et de lutter activement contre les inégalités de genre, géographiques et ethniques.
Pourtant, à mi-chemin de l’Agenda 2030, près de 244 millions d’enfants en âge d’être scolarisés à travers le monde ne le sont pas, compromettant sérieusement leur avenir, et 773 millions d’adultes ne savent toujours pas lire ou écrire. Deux tiers d’entre eux sont des femmes, et davantage encore vivent dans les zones rurales.
Au Maroc, des efforts importants ont été déployés pour relever le niveau d’alphabétisation de la population adulte. Le pays est engagé dans un processus de réforme structurelle de son système d’éducation et de formation. Il a adopté depuis 2000 des stratégies et des politiques éducatives qui reposent sur une vision exhaustive de l’éducation. Plus encore, la loi cadre (n° 51-17) appelle à « œuvrer dans un délai maximum de 10 ans, […] pour garantir la pérennisation de l’apprentissage et déployer les efforts pour éradiquer l’analphabétisme, ses causes et ses aspects ».
Sur le plan opérationnel, le Maroc a enregistré des résultats prometteurs en matière d’alphabétisation, en atteignant plus d’un million d’inscrits dans les programmes d’alphabétisation par an, notamment à travers la mobilisation de toutes les composantes du pays, dont la société civile, qui contribue à elle seule plus de 74% du bilan national.
Cependant, malgré la volonté affichée et les progrès réalisés, l'analphabétisme reste un défi de taille au Maroc comme dans beaucoup d’autres pays. En effet, selon le dernier recensement, près d’un tiers (32%) de la population âgée de 10 ans et plus est analphabète. Ce taux cache en outre des disparités entre milieu urbain, où plus d’une personne sur cinq est touchée, et milieu rural, où près d’une personne sur deux est touchée par ce fléau. Plus encore, les femmes adultes du Maroc doivent être priorisées, lorsqu’on sait que quatre sur dix d’entre elles sont touchées, contre moins d’un Marocain adulte masculin sur quatre.
En 2019, les Etats membres de l'UNESCO ont adopté une nouvelle Stratégie pour l’alphabétisation des jeunes et des adultes (2020-2024), reconnaissant solennellement l'impact transformateur de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes. En particulier, le texte a rappelé l’importance de faciliter l’acquisition d’aptitudes à se servir des outils numériques, de promouvoir une alphabétisation en langue maternelle, de renforcer les capacités des ministères et des éducateurs et de consolider les liens avec les autres savoirs, aptitudes et compétences, notamment la citoyenneté mondiale, les compétences professionnelles et l’éducation aux médias et à l’information.
L’UNESCO travaille en étroite collaboration avec le gouvernement marocain ainsi que d'autres partenaires pour promouvoir l'éducation pour tous au Maroc. Cette collaboration illustre l’engagement du Maroc à s’attaquer à la question, à travers notamment l’accueil de la dernière Conférence Internationale de l’éducation des adultes (CONFINTEA VII) à Marrakech en juin 2022, mais aussi la création d’un Institut hybride de formation aux métiers de l’alphabétisation (IFMA) au sein de l’Agence nationale de la lutte contre l’analphabétisme (ANLCA), soutenu financièrement par l'Union européenne, ou la désignation de plusieurs Villes apprenantes (Benguerir, Chefchaouen, Ifrane, Marrakech) dans le réseau mondial. Par ailleurs, nous travaillons activement pour soutenir la décision marocaine de créer un Institut africain d’apprentissage tout au long de la vie.
A notre échelle, nous accompagnons ces efforts localement, au niveau du Maghreb, et au-delà grâce à nos entités sœurs, afin que chacun, chacune, ait sa chance de se réaliser et de contribuer aux ODD en maîtrisant les compétences de base.
