Contrairement aux informations imprécises qu’il s’agirait de décisions prises dans le sens d’une hausse des prix des prestations médicales, le dialogue entre les syndicats représentant le secteur médical privé, les ministères de tutelles, les caisses d’assurance maladie, et l’Agence nationale de l’assurance maladie ANAM a pour objectif de :
1- Réduire la charge des dépenses de santé supportées par les ménages
2- Assurer les équilibres financiers de l’assurance maladie pour plus d’efficience et en assurer la pérennité
3- Faciliter l’accès aux soins pour tous les assurés
dans le cadre d’une approche participative.
dans le cadre d’une approche participative.
Les syndicats signataires de la Convention nationale, à savoir le Syndicat national de médecine Générale SNMG, le collège syndical national des médecins spécialistes du secteur privé CSNMSSP, le Syndicat national des médecins du secteur libéral SMNSL et l’Association nationale des cliniques privées ANCP, se sont engagés depuis plusieurs mois dans le cadre d’une approche participative pour la mise en œuvre la Vision Royale et des chantiers Royaux pour la généralisation de la couverture médicale et la refonte du système de santé.
La révision de la tarification nationale de référence TNR a pour objectif de revoir à la hausses les remboursements des frais actes médicaux engagés par les assurés et non les couts de ces actes.
La TNR actuellement en vigueur remonte à 2006 et devrait être renouvelée tous les trois ans. Elle n’a jamais été renouvelée. Lors d’une hospitalisation ou d’une intervention chirurgicale par exemple l’assuré est remboursé sur la base de la TNR de 206 et non sur les couts réels engagés. Ainsi le reste à charge pèse sur les bourses des assurés dont plusieurs renoncent même aux soins.
Les discussions visent également à aider à assurer les équilibres financiers des caisses de maladie au moyen d’outils médicaux plutôt que d’outils comptables. Les outils comptables nécessitent soit d’augmenter les cotisations, soit de réduire les dépenses, c’est-à-dire réduire les remboursements ou réduire le panier de soins. Alors que la maitrise médicalisée des dépenses assure l’optimisation des dépenses tout en améliorant la qualité des soins et en réduisant les coûts, en agissant sur le taux de pénétration des médicaments génériques, la prévention et l’éducation pour la santé, en mettant en place te en respectant les protocoles thérapeutiques, en digitalisant le dossier médical, en optimisant et en balisant le parcours de soin des patients légalisant et en rationalisant le déroulement du traitement.
Les discussions cherchent aussi les moyens adéquats pour améliorer la qualité des services, maitriser les couts, et à faciliter les procédures et les délais permettant aux assurés de bénéficier d’un accès facile et rapide aux services de santé.
Tous ces dossiers contribueront à injecter de la transparence dans les pratiques du secteur médical privé et à lutter contre les mauvaises conduites qui fleurissent dans les systèmes opaques.
Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.
Président de l’Union Nationale de médecine publique du secteur privé au Maroc
Vice-président de la Fédération nationale de la santé.