Moins payés et privés de toute couverture sociale, pourtant placés en première ligne dans la lutte contre le Coronavirus, les anges blancs des polycliniques de la CNSS continuent à assurer leur devoir professionnel et humain.
Conscient de leurs conditions de travail, M. Azzedine Zekri, président de la Fédération Nationale de la Sécurité Sociale (FNPSS), affiliée à l’Union Marocain du Travail (UMT), a adressé une lettre au chef du gouvernement, en début du mois courant, envoyée au nom du Groupe Union Marocaine du Travail (GUMT).
M. Zekri attire une énième fois l’attention du chef du gouvernement sur l’état de ces infirmiers, dans cette conjoncture difficile de crise sanitaire planétaire. Par cette correspondance, il demande à Saâd Eddine El Othmani de réagir face à la situation des infirmiers travaillant dans les cliniques rattachées à la CNSS, privés du droit à la couverture sociale et médicale, dont le nombre est estimé à 700, et qui, malgré les risques d’être infectés par le Covid-19 et d’autres maladies infectieuses, n’ont pas interrompu leur devoir professionnel.
Contrairement aux médecins, vacataires également, mais bénéficiant d’une couverture médicale et sociale, qu’ils relèvent du secteur public ou privé, les infirmiers de la CNSS sont payés au SMIC et travaillent durant un nombre d’heures supérieur à celui mentionné dans leur contrat de travail de vacataires. Pourtant, malgré ce mépris envers eux, ces infirmiers ont fait preuve de nationalisme. Ils ont préféré venir en aide aux personnes atteintes par le Covid-19 que de mener des grèves, a affirmé M. Zekri.
Conscient de leurs conditions de travail, M. Azzedine Zekri, président de la Fédération Nationale de la Sécurité Sociale (FNPSS), affiliée à l’Union Marocain du Travail (UMT), a adressé une lettre au chef du gouvernement, en début du mois courant, envoyée au nom du Groupe Union Marocaine du Travail (GUMT).
M. Zekri attire une énième fois l’attention du chef du gouvernement sur l’état de ces infirmiers, dans cette conjoncture difficile de crise sanitaire planétaire. Par cette correspondance, il demande à Saâd Eddine El Othmani de réagir face à la situation des infirmiers travaillant dans les cliniques rattachées à la CNSS, privés du droit à la couverture sociale et médicale, dont le nombre est estimé à 700, et qui, malgré les risques d’être infectés par le Covid-19 et d’autres maladies infectieuses, n’ont pas interrompu leur devoir professionnel.
Contrairement aux médecins, vacataires également, mais bénéficiant d’une couverture médicale et sociale, qu’ils relèvent du secteur public ou privé, les infirmiers de la CNSS sont payés au SMIC et travaillent durant un nombre d’heures supérieur à celui mentionné dans leur contrat de travail de vacataires. Pourtant, malgré ce mépris envers eux, ces infirmiers ont fait preuve de nationalisme. Ils ont préféré venir en aide aux personnes atteintes par le Covid-19 que de mener des grèves, a affirmé M. Zekri.
Un gouvernement sourd-muet
Compte tenu de l’actuelle conjoncture, la FNPSS et l’UMT ont jugé nécessaire de renouveler leur demande de réglementer le statut professionnel de ces infirmiers qui sont les piliers des polycliniques de la CNSS, dans l’espoir d’avoir un feed-back positif de la part du gouvernement. Entre les demandes envoyées directement à la Direction de la CNSS, au chef du gouvernement et aux ministres du Travail et de l’Intégration Professionnelle, de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, et les différentes interventions de la FNPSS et de l’UMT dans les cycles de dialogue social sectoriel, leurs revendications sont restées, jusqu’à présent, lettre morte.
« À maintes reprises, nous avons appelé les parties prenantes à la résolution de la situation des infirmiers de la CNSS, en vain. Toutefois, nous ne comptons pas baisser les bras », a affirmé M. Zekri.
Ainsi, la FNPSS et l’UMT continueront leur militantisme, mené depuis plus de cinq ans, pour rendre justice à ces courageux anges blancs.
« À maintes reprises, nous avons appelé les parties prenantes à la résolution de la situation des infirmiers de la CNSS, en vain. Toutefois, nous ne comptons pas baisser les bras », a affirmé M. Zekri.
Ainsi, la FNPSS et l’UMT continueront leur militantisme, mené depuis plus de cinq ans, pour rendre justice à ces courageux anges blancs.
Safaa KSAANI
3 questions à M. Azzedine Zekri, président de la FNPSS
Azzedine Zekri
« Le salaire de ces infirmiers est légèrement supérieur au SMIC »
- Quelles est la situation actuelle de ces infirmiers ?
- Quelles est la situation actuelle de ces infirmiers ?
- D’abord, il faut savoir que ces infirmiers sont des vacataires dont le contrat est caractérisé par la limitation du temps et du service. Depuis 15 ans, ces infirmiers travaillent dans un même établissement, sans bénéficier d’une couverture sociale, ce qui est inadmissible.
En plus, avec cette pandémie, ils se sont portés volontaires pour prendre en charge les cas de contamination par le Covid-19. Entre risques de contamination et absence de couverture médicale, la situation s’aggrave actuellement.
- Est-ce que les polycliniques de la CNSS manquent d’infirmiers?
- En plus des personnes parties à la retraite, il y a une quinzaine d’années, à l’occasion de l’opération du départ volontaire qui a permis à beaucoup de salariés de mettre fin à leur activité. Dès lors, les polycliniques de la CNSS se sont vidées des ressources humaines, et d’infirmiers principalement. Ensuite, la CNSS a eu recours aux infirmiers vacataires, devenus rapidement la colonne vertébrale des polycliniques depuis plus de 15 ans. Ces infirmiers sont principalement des femmes entre 25 ans et 35 ans.
- Combien d’heures travaillent-ils par semaine et combien sont-ils payés ?
- Selon le code de travail, les heures de travail à la CNSS sont entre 36 et 40 heures par semaine pour les vacataires. Souvent, ils dépassent ces heures fixes et travaillent plus que le personnel soumis à la convention qui régit le personnel de la CNSS.
Le salaire est légèrement supérieur au SMIC. Ils touchent 4000 dirhams, dont est prélevée 30% de la TVA.
En plus, avec cette pandémie, ils se sont portés volontaires pour prendre en charge les cas de contamination par le Covid-19. Entre risques de contamination et absence de couverture médicale, la situation s’aggrave actuellement.
- Est-ce que les polycliniques de la CNSS manquent d’infirmiers?
- En plus des personnes parties à la retraite, il y a une quinzaine d’années, à l’occasion de l’opération du départ volontaire qui a permis à beaucoup de salariés de mettre fin à leur activité. Dès lors, les polycliniques de la CNSS se sont vidées des ressources humaines, et d’infirmiers principalement. Ensuite, la CNSS a eu recours aux infirmiers vacataires, devenus rapidement la colonne vertébrale des polycliniques depuis plus de 15 ans. Ces infirmiers sont principalement des femmes entre 25 ans et 35 ans.
- Combien d’heures travaillent-ils par semaine et combien sont-ils payés ?
- Selon le code de travail, les heures de travail à la CNSS sont entre 36 et 40 heures par semaine pour les vacataires. Souvent, ils dépassent ces heures fixes et travaillent plus que le personnel soumis à la convention qui régit le personnel de la CNSS.
Le salaire est légèrement supérieur au SMIC. Ils touchent 4000 dirhams, dont est prélevée 30% de la TVA.
Recueillis par S. K.