Les greffiers ne décolèrent pas et maintiennent leur mouvement de grève malgré la décision du ministère de la Justice de procéder à des retenues sur leur salaire. Ainsi, les greffiers du département de la Justice ont entamé, mardi, une grève qui se poursuit jusqu'au jeudi 12 septembre. Une autre série de grèves est également prévue pour les 24, 25 et 26 septembre avec des sit-in prévus vendredi 13 septembre, puis jeudi 19 septembre.
Ce nouvel épisode de protestations risque d’accentuer les retards déjà importants dans le traitement des affaires judiciaires, touchant directement les justiciables, notamment ceux en détention préventive.
Le Syndicat démocratique de la justice (SDJ), affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT), a été à l'origine de l'appel à cette grève générale. Il a dénoncé la décision de la tutelle de procéder à des retenues sur les salaires des grévistes, affirmant qu'il n'a jamais cherché à « créer des tensions gratuites ou à exploiter la situation sociale pour obtenir des gains organisationnels ou à instrumentaliser l'action syndicale à des fins autres que les revendications sociales du personnel ».
Les greffiers protestent contre “le retard” observé dans l’application des conclusions des derniers rounds du dialogue social. Les revendications des concernés portent sur l’amélioration de leur statut, les augmentations salariales et la reconnaissance de leur rôle crucial dans le système judiciaire.
Ainsi, les protestataires appellent à une «intervention urgente et personnelle du chef du gouvernement» pour ouvrir un dialogue sérieux permettant de rendre effectif le nouveau statut des greffiers, selon les termes de l’accord qui avait été préalablement conclu avec le ministère de la Justice.
Ils insistent également sur « la nécessité de pourvoir de toute urgence 4.500 postes pour combler le déficit en ressources humaines chez les greffiers ». Cette demande vise à remplacer les intérimaires dans les tribunaux, considérés comme n’ayant pas la qualification nécessaire pour exercer les fonctions de greffiers.
De plus, le syndicat a plaidé pour une accélération des procédures d’intégration et de mutation des personnels, afin de mettre fin à la souffrance de ceux qui souhaitent être mutés.
Par ailleurs, les greffiers ont exprimé leur refus catégorique du projet de loi de Code de procédure civile tel qu’approuvé par la Chambre des Représentants lors de sa première lecture, estimant qu’il “porte atteinte à un ensemble de prérogatives et de compétences des greffiers, les déléguant à d’autres entités”.