Après plus de 17 mois à la tête de l’équipe, Walid Regragui n’a toujours pas trouvé de remède aux problèmes offensifs. Pendant ce temps, les internationaux marocains brillent à l’étranger. Mais est-ce vraiment un manque d’attaquants capables de marquer ? Les récentes performances des Lions suggèrent le contraire.
Le 30 janvier dernier à San-Pédro, malgré une avalanche de 13 tirs et un penalty, le Maroc, impuissant face à l’Afrique du Sud, fut éjecté de l’une des CAN les plus accessibles de l’histoire africaine. Deux mois plus tard, même avec une ligne d’attaque renforcée par les arrivées de Diaz et Rahimi, les Lions de l’Atlas restaient dans l’impasse. Après 180 minutes de jeu en mars dernier, En-Nesyri et ses coéquipiers n’ont jamais trouvé le chemin des filets. Le seul but de la victoire contre l’Angola a été inscrit par David Carmo contre son camp, tandis que malgré une vingtaine d’occasions ratées contre la Mauritanie, le score est resté vierge à Agadir. L’élimination de la CAN 2023 et les deux rencontres amicales de mars auront donc suffi à réveiller les vieux démons, annihilant ainsi l’euphorie de l’épopée au Qatar fin 2022. Ce retour abrupt à la réalité, symbolisé par le match nul contre les Mourabitounes, trouve son explication dans les lacunes d’une ligne d’attaque flamboyante sur le papier mais décevante devant le but.
À son arrivée à la tête de la sélection nationale fin 2022, Walid Regragui a opté pour un schéma défensif, conscient des difficultés des attaquants à conclure. Mais après plus de 17 mois à la tête de l’équipe, Regragui n’a toujours pas proposé de solution structurante. Le constat est d’autant plus accablant lorsque l’on observe les performances des Lions de l’Atlas en Europe et en Asie, avec leurs clubs respectifs.
L’année 2024 a été marquée par l’arrivée de Brahim Diaz et le retour de Soufiane Rahimi en sélection. Ces deux joueurs ont à eux seuls marqué un total de 30 buts et délivré 16 passes décisives cette année. Champion d’Espagne avec le Real Madrid, Brahim a inscrit 10 buts et délivré 5 passes décisives dans trois compétitions cette saison, même s’il n’est pas un attaquant de pointe. Soufiane Rahimi, lui, a marqué 20 buts et délivré 11 passes décisives. Le joueur d’Al-Aïn FC a brillé en Ligue des champions asiatique avec 11 buts et des performances remarquables contre les géants saoudiens d’Al Hilal et de l’Ittihad.
Le 30 janvier dernier à San-Pédro, malgré une avalanche de 13 tirs et un penalty, le Maroc, impuissant face à l’Afrique du Sud, fut éjecté de l’une des CAN les plus accessibles de l’histoire africaine. Deux mois plus tard, même avec une ligne d’attaque renforcée par les arrivées de Diaz et Rahimi, les Lions de l’Atlas restaient dans l’impasse. Après 180 minutes de jeu en mars dernier, En-Nesyri et ses coéquipiers n’ont jamais trouvé le chemin des filets. Le seul but de la victoire contre l’Angola a été inscrit par David Carmo contre son camp, tandis que malgré une vingtaine d’occasions ratées contre la Mauritanie, le score est resté vierge à Agadir. L’élimination de la CAN 2023 et les deux rencontres amicales de mars auront donc suffi à réveiller les vieux démons, annihilant ainsi l’euphorie de l’épopée au Qatar fin 2022. Ce retour abrupt à la réalité, symbolisé par le match nul contre les Mourabitounes, trouve son explication dans les lacunes d’une ligne d’attaque flamboyante sur le papier mais décevante devant le but.
À son arrivée à la tête de la sélection nationale fin 2022, Walid Regragui a opté pour un schéma défensif, conscient des difficultés des attaquants à conclure. Mais après plus de 17 mois à la tête de l’équipe, Regragui n’a toujours pas proposé de solution structurante. Le constat est d’autant plus accablant lorsque l’on observe les performances des Lions de l’Atlas en Europe et en Asie, avec leurs clubs respectifs.
L’année 2024 a été marquée par l’arrivée de Brahim Diaz et le retour de Soufiane Rahimi en sélection. Ces deux joueurs ont à eux seuls marqué un total de 30 buts et délivré 16 passes décisives cette année. Champion d’Espagne avec le Real Madrid, Brahim a inscrit 10 buts et délivré 5 passes décisives dans trois compétitions cette saison, même s’il n’est pas un attaquant de pointe. Soufiane Rahimi, lui, a marqué 20 buts et délivré 11 passes décisives. Le joueur d’Al-Aïn FC a brillé en Ligue des champions asiatique avec 11 buts et des performances remarquables contre les géants saoudiens d’Al Hilal et de l’Ittihad.
Les attaquants marocains ont fait trembler les filets plus de 90 fois cette saison !
Ces exemples ne sont que la pointe de l’iceberg. Le plus prolifique des attaquants marocains à l’étranger cette saison est Ayoub El Kaâbi, qui brille avec l’Olympiakos en Grèce. En plus de ses 17 buts en championnat, il a laissé sa marque en Europa League (5 buts) et en Europa Conference League (8 buts et 1 assist). Malgré ses performances, il n’a jamais eu le statut de titulaire indiscutable en sélection. Youssef En-Nesyri, toujours dans la catégorie des attaquants de pointe, a également contribué avec 17 buts et 3 assists. Si l’on considère également les chiffres de quelques ailiers (8 buts et 4 assists pour Ziyech, 9 buts et 11 assists pour Adli...), l’idée d’un manque d’attaquants finisseurs s’effondre complètement. Après la victoire du Maroc face à la Zambie lors du 3ème match de la phase de poules de la CAN 2023, qui s’est déroulé en Côte d’Ivoire (1-0), Rachid Benmahmoud a pris la parole lors de la conférence de presse pour remplacer Regragui, suspendu. L’adjoint du sélectionneur a ouvertement admis : « Il y a toujours des problèmes sur le flanc offensif, notamment au niveau de la conclusion. Nous manquons d’efficacité... Pour être sincère, ce problème aurait dû être résolu bien avant notre arrivée en Côte d’Ivoire ».
Cet aveu a le mérite de mettre les choses au clair, car le staff de Walid Regragui aurait dû innover bien avant la Coupe d’Afrique. Farouchement attaché à son système 4-1-4-1 fétiche, le sélectionneur devait diversifier les schémas pour s’adapter davantage aux qualités de ses joueurs. La puissance offensive est bien présente dans l’équipe nationale, avec des joueurs qui feraient rêver n’importe quelle sélection sur le continent. Il faudra simplement leur fournir un cadre propice à la performance et surtout des schémas diversifiés qui accroîtront leur confiance et brouilleront les cartes des adversaires, loin de la prévisibilité qui a marqué les dernières rencontres des Lions de l’Atlas.
*(Journaliste stagiaire)