C’est un constat préoccupant qui alimente sans cesse les débats sur l'avenir des startups marocaines, qui sont en quête de solutions pour faire avancer leurs projets et garantir leur survie à long terme. En 2024, ces petites structures ont levé 82 millions de dollars, selon le classement établi par Partech Africa, ce qui représente une baisse de 11% par rapport à 2023.
Bien que le volume financier global reste modeste par rapport aux chiffres réalisés par d’autres économies africaines telles que le Nigéria et l’Afrique du Sud, le nombre d'accords d'investissement réalisés demeure significatif, avec près de 25 accords conclus par les startups marocaines, soit une hausse de 40%.
Cette avancée témoigne de l'intérêt croissant des investisseurs pour l’écosystème marocain, surtout dans un contexte où les marchés africains enregistrent un ralentissement de -7%, conséquence de la prudence accrue des investisseurs face aux incertitudes économiques et géopolitiques, selon les témoignages d’entrepreneurs recueillis par L’Opinion.
En d’autres termes, ces entrepreneurs ne considèrent pas nécessaire la baisse du volume des fonds levés comme un signe de désintérêt des investisseurs pour les startups. Selon Chaimae El Mahdaoui, entrepreneure et fondatrice de « E Salamati », ce constat s'explique par l'essor des mécanismes de financement alternatifs, tels que les subventions étatiques, les programmes d’accompagnement public, ainsi que le développement du capital-risque et du financement participatif.
« Ces nouvelles sources de financement offrent aux entrepreneurs des solutions parfois mieux adaptées à leurs besoins et à leur phase de développement, ce qui réduit leur dépendance aux levées de fonds traditionnelles », explique-t-elle.
De son côté, Hamza Zraimek attribue ce constat aux conditions internes propres aux startups, soulignant que la taille moyenne réduite des financements limite la capacité des startups marocaines à obtenir des fonds plus conséquents à l’international.
Toutefois, l’absence de cadre juridique adéquat semble un frein majeur pour ces petites structures qui évoluent dans l’ombre sans environnement réglementaire et fiscal adapté à leurs spécificités. « Cette absence de reconnaissance légale crée plusieurs défis pour les entrepreneurs, notamment en matière de financement, du fait que les banques appliquent souvent des critères de crédit traditionnels peu compatibles avec le modèle agile et risqué des startups », ajoute l’entrepreneure.
En plus de ses conséquences directes sur le développement de la startup, l'absence de ce cadre juridique tant réclamé freine l'attrait des investisseurs étrangers, qui privilégient généralement un environnement réglementaire sécurisé avant d'engager leurs capitaux.
Pour répondre à ce besoin, notre interlocutrice souligne l'importance d'un cadre juridique spécifique aux startups, comme celui développé en Tunisie. Lequel s'avère être, aux yeux de Chaimae El Mahdaoui, la solution pour favoriser la création de mécanismes de financement mieux adaptés, tels que des fonds de capital-risque, des subventions ciblées et un meilleur accès aux marchés public et privé.
L’entrepreneure met également en avant la nécessité de renforcer les programmes de formation et d’accompagnement des entrepreneurs, tout en garantissant une transparence financière et un suivi comptable rigoureux. Selon elle, un positionnement axé sur la durabilité, l’innovation et la scalabilité représente des leviers essentiels pour attirer les investisseurs et assurer la pérennité des startups, souvent prises par la crainte de la faillite.
Ces objectifs s’inscrivent pleinement dans la stratégie « Digital Morocco 2030 », laquelle prévoit des mécanismes de financement et un cadre légal dédiés aux startups, dans le but de favoriser l’émergence de 3.000 startups d’ici 2030. Cette initiative ambitionne également la création d'une à deux licornes, des entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars, ainsi que d’une dizaine de « gazelles » – des startups à forte croissance, avec un chiffre d'affaires supérieur à 5 millions de dollars et une progression annuelle de 10 à 20% sur trois ans.
Pour accélérer cette dynamique, l'Organisation de la coopération numérique, dont le Maroc est membre, a proposé un modèle réglementaire destiné à mieux structurer les aides et programmes d’accompagnement pour les startups. En 2024, ce besoin s’est fait sentir avec le lancement du programme « R&D Maroc 60 startups », en partenariat avec Tamwilcom, visant à soutenir cette population d’entreprises et à encourager leur développement.
Bien que le volume financier global reste modeste par rapport aux chiffres réalisés par d’autres économies africaines telles que le Nigéria et l’Afrique du Sud, le nombre d'accords d'investissement réalisés demeure significatif, avec près de 25 accords conclus par les startups marocaines, soit une hausse de 40%.
Cette avancée témoigne de l'intérêt croissant des investisseurs pour l’écosystème marocain, surtout dans un contexte où les marchés africains enregistrent un ralentissement de -7%, conséquence de la prudence accrue des investisseurs face aux incertitudes économiques et géopolitiques, selon les témoignages d’entrepreneurs recueillis par L’Opinion.
En d’autres termes, ces entrepreneurs ne considèrent pas nécessaire la baisse du volume des fonds levés comme un signe de désintérêt des investisseurs pour les startups. Selon Chaimae El Mahdaoui, entrepreneure et fondatrice de « E Salamati », ce constat s'explique par l'essor des mécanismes de financement alternatifs, tels que les subventions étatiques, les programmes d’accompagnement public, ainsi que le développement du capital-risque et du financement participatif.
« Ces nouvelles sources de financement offrent aux entrepreneurs des solutions parfois mieux adaptées à leurs besoins et à leur phase de développement, ce qui réduit leur dépendance aux levées de fonds traditionnelles », explique-t-elle.
De son côté, Hamza Zraimek attribue ce constat aux conditions internes propres aux startups, soulignant que la taille moyenne réduite des financements limite la capacité des startups marocaines à obtenir des fonds plus conséquents à l’international.
Toutefois, l’absence de cadre juridique adéquat semble un frein majeur pour ces petites structures qui évoluent dans l’ombre sans environnement réglementaire et fiscal adapté à leurs spécificités. « Cette absence de reconnaissance légale crée plusieurs défis pour les entrepreneurs, notamment en matière de financement, du fait que les banques appliquent souvent des critères de crédit traditionnels peu compatibles avec le modèle agile et risqué des startups », ajoute l’entrepreneure.
En plus de ses conséquences directes sur le développement de la startup, l'absence de ce cadre juridique tant réclamé freine l'attrait des investisseurs étrangers, qui privilégient généralement un environnement réglementaire sécurisé avant d'engager leurs capitaux.
Pour répondre à ce besoin, notre interlocutrice souligne l'importance d'un cadre juridique spécifique aux startups, comme celui développé en Tunisie. Lequel s'avère être, aux yeux de Chaimae El Mahdaoui, la solution pour favoriser la création de mécanismes de financement mieux adaptés, tels que des fonds de capital-risque, des subventions ciblées et un meilleur accès aux marchés public et privé.
L’entrepreneure met également en avant la nécessité de renforcer les programmes de formation et d’accompagnement des entrepreneurs, tout en garantissant une transparence financière et un suivi comptable rigoureux. Selon elle, un positionnement axé sur la durabilité, l’innovation et la scalabilité représente des leviers essentiels pour attirer les investisseurs et assurer la pérennité des startups, souvent prises par la crainte de la faillite.
Ces objectifs s’inscrivent pleinement dans la stratégie « Digital Morocco 2030 », laquelle prévoit des mécanismes de financement et un cadre légal dédiés aux startups, dans le but de favoriser l’émergence de 3.000 startups d’ici 2030. Cette initiative ambitionne également la création d'une à deux licornes, des entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars, ainsi que d’une dizaine de « gazelles » – des startups à forte croissance, avec un chiffre d'affaires supérieur à 5 millions de dollars et une progression annuelle de 10 à 20% sur trois ans.
Pour accélérer cette dynamique, l'Organisation de la coopération numérique, dont le Maroc est membre, a proposé un modèle réglementaire destiné à mieux structurer les aides et programmes d’accompagnement pour les startups. En 2024, ce besoin s’est fait sentir avec le lancement du programme « R&D Maroc 60 startups », en partenariat avec Tamwilcom, visant à soutenir cette population d’entreprises et à encourager leur développement.
Trois questions à Hamza Zraimek : « La stratégie Digital Morocco 2030 contribuera à renforcer la confiance des investisseurs étrangers dans les projets marocains »
Conseiller en investissement et en affaires, Hamza Zraimek a répondu à nos questions sur la dynamique de levée de fonds par les startups marocaines.
- Pensez-vous que l'écosystème entrepreneurial au Maroc est suffisamment mature pour attirer des investissements internationaux ?
- A quel point la stratégie « Digital Morocco 2030 » permettra-t-elle d’accélérer l’internationalisation des startups marocaines ?
- Que recommandez-vous pour renforcer l'attractivité des startups marocaines et encourager les investissements étrangers ?