Lisbonne s'apprête à passer en mode franco-allemand. Exit le Barça de Messi, exit le City de "Pep", les demi-finales de C1 n'auront d'yeux que pour la France et l'Allemagne, avec deux surprises et deux cadors: Leipzig-PSG mardi et Bayern-Lyon mercredi.
Pour Guardiola, la déception est maximale. L'égalisation de son meneur de jeu Kevin De Bruyne (60e) lui avait sans doute redonné de l'ambition dans ce match qu'il commençait seulement à maîtriser, mais un doublé de l'entrant Moussa Dembélé (79e, 87e) a finalement scellé son sort. Celui d'un coach incapable d'emmener l'un des clubs les plus riches du monde dans le dernier carré de Ligue des champions en quatre saisons à sa tête.
En partant de Munich en 2016 pour City, c'était pourtant le minimum syndical. D'autant que les demi-finales de C1, "Pep" connaît bien: il les avait atteintes sans sourciller durant ses trois années bavaroises (2014-2016).
L'échec est d'autant plus prononcé que le Catalan aurait pu se mesurer en demie à son ancien club, bourreau de Barcelone vendredi (8-2) et favori incontestable de la fin de tournoi. Un Bayern qui n'a d'ailleurs jamais semblé aussi puissant lors du mandat de Guardiola.
C'est Lyon qui aura cet honneur: les hommes de Rudi Garcia, imperturbables et sans complexes, comme lors de leur confrontation en huitièmes contre la Juventus Turin de Cristiano Ronaldo, ont fait mieux que rivaliser pour rejoindre les demies de C1 dix ans après leur dernière participation, en 2010, déjà contre Munich.
Guardiola risque de se souvenir longtemps de ce nom: Maxwel Cornet. Le jeune Lyonnais de 23 ans avait non seulement été l'homme fort de l'opposition précédente entre les deux équipes il y a deux ans, en marquant trois buts en deux matches de groupe contre City. Il a récidivé samedi dans le silence du stade Alvalade en ouvrant le score (24e), un but trouvé dans un angle impossible, venu couronner un moment fort de Lyon.
L'ancien technicien de Barcelone pourra ajouter à son calepin celui de Dembélé, remplaçant de luxe et modèle de hargne pour replacer Lyon dans le bon chemin au moment où l'OL coulait, sur une contre-attaque (79e) puis sur un ballon mal repoussé par Ederson (87e).
Et pourtant... La vitesse de Cornet, la technique d'Houssem Aouar, l'apport physique de Dembélé, Guardiola en était prévenu. Bousculant ses habituelles ambitions très offensives, il avait même semblé vouloir verrouiller le milieu de terrain en n'alignant que deux joueurs à pure vocation offensive (Raheem Sterling et Gabriel Jesus) et en innovant avec une défense à trois, comme s'il avait voulu s'adapter à l'animation des Lyonnais.
Il a eu tout faux: Fernandinho ratant des relances, Kyle Walker mal aligné pour jouer le hors-jeu, autant d'images inhabituelles pour City, surtout depuis la reprise post-coronavirus, si affolante pour les Citizens, vainqueurs en huitièmes du grand Real Madrid. Seuls le meneur belge Kevin de Bruyne, exceptionnel et logiquement auteur de l'égalisation, et Sterling ont su se hisser au niveau de ce rendez-vous. Mais trop souvent, l'inusable gardien lyonnais Anthony Lopes a eu le dernier mot, comme sur cette double sortie à la demi-heure de jeu, ou cette parade sur Jesus (73e). Quand ce ne fut pas Cornet "himself" - encore lui -, qui vint au secours de son gardien devant Sterling (45e+1).
Finalement, mis à part son succès en Coupe de la Ligue anglaise, l'éclaircie dans la saison de City aura peut-être été cette décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), en juillet, de lever sa suspension de deux ans de toutes compétitions européennes pour manquements aux règles du fair-play financier. Cela lui offre le droit de retenter sa chance l'an prochain. Une fois de plus.
Pour Lyon, auteur de sa pire saison sur le plan national depuis vingt ans et a priori privé de Coupe d'Europe la saison prochaine, c'est tout le contraire. Voici l'OL sur le chemin du rêve. Cela passera par un nouvel exploit, contre l'ogre bavarois.
Pour Guardiola, la déception est maximale. L'égalisation de son meneur de jeu Kevin De Bruyne (60e) lui avait sans doute redonné de l'ambition dans ce match qu'il commençait seulement à maîtriser, mais un doublé de l'entrant Moussa Dembélé (79e, 87e) a finalement scellé son sort. Celui d'un coach incapable d'emmener l'un des clubs les plus riches du monde dans le dernier carré de Ligue des champions en quatre saisons à sa tête.
En partant de Munich en 2016 pour City, c'était pourtant le minimum syndical. D'autant que les demi-finales de C1, "Pep" connaît bien: il les avait atteintes sans sourciller durant ses trois années bavaroises (2014-2016).
L'échec est d'autant plus prononcé que le Catalan aurait pu se mesurer en demie à son ancien club, bourreau de Barcelone vendredi (8-2) et favori incontestable de la fin de tournoi. Un Bayern qui n'a d'ailleurs jamais semblé aussi puissant lors du mandat de Guardiola.
C'est Lyon qui aura cet honneur: les hommes de Rudi Garcia, imperturbables et sans complexes, comme lors de leur confrontation en huitièmes contre la Juventus Turin de Cristiano Ronaldo, ont fait mieux que rivaliser pour rejoindre les demies de C1 dix ans après leur dernière participation, en 2010, déjà contre Munich.
Guardiola risque de se souvenir longtemps de ce nom: Maxwel Cornet. Le jeune Lyonnais de 23 ans avait non seulement été l'homme fort de l'opposition précédente entre les deux équipes il y a deux ans, en marquant trois buts en deux matches de groupe contre City. Il a récidivé samedi dans le silence du stade Alvalade en ouvrant le score (24e), un but trouvé dans un angle impossible, venu couronner un moment fort de Lyon.
L'ancien technicien de Barcelone pourra ajouter à son calepin celui de Dembélé, remplaçant de luxe et modèle de hargne pour replacer Lyon dans le bon chemin au moment où l'OL coulait, sur une contre-attaque (79e) puis sur un ballon mal repoussé par Ederson (87e).
Et pourtant... La vitesse de Cornet, la technique d'Houssem Aouar, l'apport physique de Dembélé, Guardiola en était prévenu. Bousculant ses habituelles ambitions très offensives, il avait même semblé vouloir verrouiller le milieu de terrain en n'alignant que deux joueurs à pure vocation offensive (Raheem Sterling et Gabriel Jesus) et en innovant avec une défense à trois, comme s'il avait voulu s'adapter à l'animation des Lyonnais.
Il a eu tout faux: Fernandinho ratant des relances, Kyle Walker mal aligné pour jouer le hors-jeu, autant d'images inhabituelles pour City, surtout depuis la reprise post-coronavirus, si affolante pour les Citizens, vainqueurs en huitièmes du grand Real Madrid. Seuls le meneur belge Kevin de Bruyne, exceptionnel et logiquement auteur de l'égalisation, et Sterling ont su se hisser au niveau de ce rendez-vous. Mais trop souvent, l'inusable gardien lyonnais Anthony Lopes a eu le dernier mot, comme sur cette double sortie à la demi-heure de jeu, ou cette parade sur Jesus (73e). Quand ce ne fut pas Cornet "himself" - encore lui -, qui vint au secours de son gardien devant Sterling (45e+1).
Finalement, mis à part son succès en Coupe de la Ligue anglaise, l'éclaircie dans la saison de City aura peut-être été cette décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), en juillet, de lever sa suspension de deux ans de toutes compétitions européennes pour manquements aux règles du fair-play financier. Cela lui offre le droit de retenter sa chance l'an prochain. Une fois de plus.
Pour Lyon, auteur de sa pire saison sur le plan national depuis vingt ans et a priori privé de Coupe d'Europe la saison prochaine, c'est tout le contraire. Voici l'OL sur le chemin du rêve. Cela passera par un nouvel exploit, contre l'ogre bavarois.