« Tristesse de voir partir ce soir un grand du journalisme. Passionné de politique, boulimique d’information, intervieweur pugnace et sans concession, directeur de médias exigeant et visionnaire, Jean-Pierre Elkabbach a marqué de son empreinte toute une génération. J’en fais partie, pour avoir tant espéré, alors jeune élu, d’être son invité au micro d’Europe1 jusqu’à ce qu’il me donne ma chance. Jamais je ne l’oublierai. Je pense ce soir à ceux qui, comme moi, l’ont aimé et admiré. » Gros témoignage de l’ancien président français Nicolas Sarkozy que le journaliste n’a pas manqué de secouer, à plusieurs reprises.
Les hommages dans le sens du poil ne manquent pas et font souvent sourire depuis la disparition le 3 octobre à 86 ans de l’intervieweur exceptionnel de la sphère médiatique française. Le natif d’Oran en 1937 traverse les décennies en escaladant les échelles jusqu’à diriger en tant que président France 2 et France 3, regroupées alors dans une entité unique nommée France Télévisions. Les ennuis ne tardent pas.
En 1996, assisté par l’instable Patrick Clément, nommé en 1987 chef du projet de réalisation de la chaîne marocaine cryptée 2M International par l’ancien gendre de Hassan II Fouad Filali, « il devient la cible favorite des Guignols de l'Info sur Canal+, qui raillent sa générosité avec les animateurs producteurs Arthur, Jean-Luc Delarue et Nagui. Le député Alain Griotteray livre un rapport parlementaire dénonçant les sommes mirobolantes offertes par France Télévisions, donc de l'argent public, à des sociétés privées. La polémique a raison de la présidence de la télévision publique de Jean-Pierre Elkabbach, qui retourne alors à la radio Europe 1 pour animer L'invité du matin et le Club de la Presse jusqu'en 2000 ».
Considéré comme un journaliste proche de la droite, il a été condamné en avril 1996 à une amende pour des propos manquant de mesure et d'objectivité suite à une plainte de la maire de Lille Martine Aubry. Ségolène Royal, à son tour, refusera d'être interrogée par lui lors de la campagne présidentielle de 2007, dénonçant ses méthodes. En 2019, Elkabbach est passé intervieweur dans la matinale de CNews. En mai de cette même année, il reçoit Nicolas Dupont-Aignan président du parti Debout la France, alors candidat aux élections européennes et piège là encore l'homme politique d'entrée de jeu.
« Est-ce que vous savez que je vous admire ? », lance le journaliste. « Oh ! Je n’en demandais pas tant », rétorque le député, forcément un peu flatté. « Je vous admire vraiment », relance Elkabbach. Sauf que l'ancien candidat à la présidentielle se fait piéger en demandant « pourquoi ? » « Parce que vous allez de chaque élection de défaites en défaites et que les échecs ne vous effraient pas. » Quant à la phrase « Taisez-vous Elkabbach ! » que l’ancien patron du parti communiste français Georges Marchais lui aurait adressé, elle n’a jamais existé. Une invention de l’humoriste Thierry Le Luron.
Les hommages dans le sens du poil ne manquent pas et font souvent sourire depuis la disparition le 3 octobre à 86 ans de l’intervieweur exceptionnel de la sphère médiatique française. Le natif d’Oran en 1937 traverse les décennies en escaladant les échelles jusqu’à diriger en tant que président France 2 et France 3, regroupées alors dans une entité unique nommée France Télévisions. Les ennuis ne tardent pas.
En 1996, assisté par l’instable Patrick Clément, nommé en 1987 chef du projet de réalisation de la chaîne marocaine cryptée 2M International par l’ancien gendre de Hassan II Fouad Filali, « il devient la cible favorite des Guignols de l'Info sur Canal+, qui raillent sa générosité avec les animateurs producteurs Arthur, Jean-Luc Delarue et Nagui. Le député Alain Griotteray livre un rapport parlementaire dénonçant les sommes mirobolantes offertes par France Télévisions, donc de l'argent public, à des sociétés privées. La polémique a raison de la présidence de la télévision publique de Jean-Pierre Elkabbach, qui retourne alors à la radio Europe 1 pour animer L'invité du matin et le Club de la Presse jusqu'en 2000 ».
Considéré comme un journaliste proche de la droite, il a été condamné en avril 1996 à une amende pour des propos manquant de mesure et d'objectivité suite à une plainte de la maire de Lille Martine Aubry. Ségolène Royal, à son tour, refusera d'être interrogée par lui lors de la campagne présidentielle de 2007, dénonçant ses méthodes. En 2019, Elkabbach est passé intervieweur dans la matinale de CNews. En mai de cette même année, il reçoit Nicolas Dupont-Aignan président du parti Debout la France, alors candidat aux élections européennes et piège là encore l'homme politique d'entrée de jeu.
« Est-ce que vous savez que je vous admire ? », lance le journaliste. « Oh ! Je n’en demandais pas tant », rétorque le député, forcément un peu flatté. « Je vous admire vraiment », relance Elkabbach. Sauf que l'ancien candidat à la présidentielle se fait piéger en demandant « pourquoi ? » « Parce que vous allez de chaque élection de défaites en défaites et que les échecs ne vous effraient pas. » Quant à la phrase « Taisez-vous Elkabbach ! » que l’ancien patron du parti communiste français Georges Marchais lui aurait adressé, elle n’a jamais existé. Une invention de l’humoriste Thierry Le Luron.