Les Championnats du monde de ski alpin, qui s’ouvrent lundi à Cortina d’Ampezzo (Italie), marquent un soulagement pour le circuit international qui peut --malgré la contrainte du Covid-19-- mettre en avant sa compétition phare dans un sport en plein renouvellement générationnel.
Un évènement tenu à huis clos
L’évènement majeur du ski alpin pour la saison 2020/21 va pouvoir se dérouler aux dates prévues du 8 au 21 février dans l’emblématique station des Dolomites (nord), ce qui n’était pas gagné d’avance.
En mai 2020, après que le ski ait vu sa fin de saison décimée par les annulations liées au Covid-19 --notamment les finales prévues en mars à Cortina--, la Fédération italienne avait demandé à la Fédération internationale de ski (FIS) de pouvoir reporter l’évènement à 2022. Une requête refusée. Depuis, le ski alpin a eu le temps de peaufiner son protocole sanitaire, particulièrement strict à Cortina avec l’habituelle séparation des différents acteurs (skieurs, organisateurs, médias) en bulles et des tests Covid demandés à tous en amont, à l’arrivée et sur place tous les trois jours, pour un évènement tenu à huis clos.
De grosses pertes financières
Côté finances, la pandémie a déjà largement grevé les recettes de la FIS, passée de bénéficiaire à déficitaire, qui risquait encore plus gros avec les Mondiaux: l’instance s’était portée garante des Championnats du monde de ski alpin et de vol à skis (tenus en décembre à Planica) et aurait dû débourser plus de 10 millions de francs suisses (9,2 M EUR) en cas d’annulation de ces deux événements.
Après les Mondiaux par contre, Michel Vion a prévenu qu’avec la situation actuelle particulièrement tendue en Europe, la FIS n’aurait «pas de scrupule à annuler des courses». A moins d’un an des Jeux Olympiques de Pékin (4-20 février), les Mondiaux marquent également l’avènement d’une nouvelle génération de skieurs.
A l’exception du Français Alexis Pinturault, en tête chez les hommes, et de la Suissesse Lara Gut, 2e chez les femmes, les premiers noms des classements généraux dessinent une certaine nouveauté aux deux-tiers de l’hiver.
Les deux Marco, l’Autrichien Schwarz (2e) et le Suisse Odermatt (3e), ne s’étaient jamais mêlés à la lutte pour le classement général jusque là. Chez les femmes, entre la Slovaque Petra Vlhova (1re), la Suissesse Michelle Gisin (3e) et l’Italienne Marta Bassino (4e), une vainqueure inédite a de bonne chance d’être couronnée en mars.
Aucun de ces skieurs, les plus en forme de l’hiver, ne compte plus d’un titre mondial (1 pour Pinturault et Vlhova, 0 pour les autres) et se voient offrir une belle occasion de garnir leur palmarès.
Cette promesse de renouvellement vient en grande partie de la saison plutôt discrète de l’Américaine Mikaela Shiffrin. Après plusieurs années de domination sans partage (3 gros globes de 2017 à 2019), la quintuple championne du monde a marqué le pas depuis début 2020 et le décès brutal de son père.
Shiffrin s’est contentée cet hiver des disciplines techniques (géant et slalom) pour un bilan pour l’instant loin de ses standards (1 victoire en géant, 1 en slalom), mais pourrait bénéficier ainsi d’une certaine fraîcheur à Cortina par rapport aux skieuses qui chassent les points tous les week-ends.
Les Italiennes rêvent d’une razzia
Un évènement tenu à huis clos
L’évènement majeur du ski alpin pour la saison 2020/21 va pouvoir se dérouler aux dates prévues du 8 au 21 février dans l’emblématique station des Dolomites (nord), ce qui n’était pas gagné d’avance.
En mai 2020, après que le ski ait vu sa fin de saison décimée par les annulations liées au Covid-19 --notamment les finales prévues en mars à Cortina--, la Fédération italienne avait demandé à la Fédération internationale de ski (FIS) de pouvoir reporter l’évènement à 2022. Une requête refusée. Depuis, le ski alpin a eu le temps de peaufiner son protocole sanitaire, particulièrement strict à Cortina avec l’habituelle séparation des différents acteurs (skieurs, organisateurs, médias) en bulles et des tests Covid demandés à tous en amont, à l’arrivée et sur place tous les trois jours, pour un évènement tenu à huis clos.
De grosses pertes financières
Côté finances, la pandémie a déjà largement grevé les recettes de la FIS, passée de bénéficiaire à déficitaire, qui risquait encore plus gros avec les Mondiaux: l’instance s’était portée garante des Championnats du monde de ski alpin et de vol à skis (tenus en décembre à Planica) et aurait dû débourser plus de 10 millions de francs suisses (9,2 M EUR) en cas d’annulation de ces deux événements.
Après les Mondiaux par contre, Michel Vion a prévenu qu’avec la situation actuelle particulièrement tendue en Europe, la FIS n’aurait «pas de scrupule à annuler des courses». A moins d’un an des Jeux Olympiques de Pékin (4-20 février), les Mondiaux marquent également l’avènement d’une nouvelle génération de skieurs.
A l’exception du Français Alexis Pinturault, en tête chez les hommes, et de la Suissesse Lara Gut, 2e chez les femmes, les premiers noms des classements généraux dessinent une certaine nouveauté aux deux-tiers de l’hiver.
Les deux Marco, l’Autrichien Schwarz (2e) et le Suisse Odermatt (3e), ne s’étaient jamais mêlés à la lutte pour le classement général jusque là. Chez les femmes, entre la Slovaque Petra Vlhova (1re), la Suissesse Michelle Gisin (3e) et l’Italienne Marta Bassino (4e), une vainqueure inédite a de bonne chance d’être couronnée en mars.
Aucun de ces skieurs, les plus en forme de l’hiver, ne compte plus d’un titre mondial (1 pour Pinturault et Vlhova, 0 pour les autres) et se voient offrir une belle occasion de garnir leur palmarès.
Cette promesse de renouvellement vient en grande partie de la saison plutôt discrète de l’Américaine Mikaela Shiffrin. Après plusieurs années de domination sans partage (3 gros globes de 2017 à 2019), la quintuple championne du monde a marqué le pas depuis début 2020 et le décès brutal de son père.
Shiffrin s’est contentée cet hiver des disciplines techniques (géant et slalom) pour un bilan pour l’instant loin de ses standards (1 victoire en géant, 1 en slalom), mais pourrait bénéficier ainsi d’une certaine fraîcheur à Cortina par rapport aux skieuses qui chassent les points tous les week-ends.
Les Italiennes rêvent d’une razzia
A domicile, les Italiennes pouvaient rêver d’une véritable razzia grâce à leur trio magique Goggia-Brignone-Bassino. La grave blessure la semaine dernière de la charismatique championne olympique de descente Sofia Goggia, vainqueure de quatre des cinq descentes de la saison, a redistribué la pression sur la tenante du classement général Federica Brignone et sur la moins expérimentée Marta Bassino (24 ans), favorite du géant.
Le descendeur Dominik Paris, vainqueur vendredi à Garmisch, portera les espoirs italiens chez les messieurs un peu plus d’un an après une rupture d’un ligament croisé du genou droit.