Depuis le lancement de sa plateforme, Netflix cherche à réaliser des partenariats pour accompagner la montée en compétence des jeunes talents et proposer des offres qui se différencient en fonction de la localisation de ses abonnés. En effet, la rencontre entre M. Bensaid et les représentants de la plateforme mondiale de production audiovisuelle a porté sur la possibilité de signer un partenariat stratégique pour produire des contenus marocains.
Un communiqué, publié mardi par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, indique que l’initiative est portée par l’ambition de développer l’industrie cinématographique au Maroc et lui conférer un rayonnement à l’international.
Joint par «L’Opinion», Mohammed Bakrim, critique de cinéma, professeur émérite de l’Histoire du cinéma africain à l’ESAV Marrakech et président du ciné-club Nour-Eddine Saïl (Agadir) a livré son avis: «Netflix et le Maroc ou chronique d’une rencontre annoncée. Pouvait- on y échapper ? Question rhétorique car la révolution est déjà là. Le paysage cinématographique et audiovisuel mondial est ébranlé par l’arrivée des plateformes et leur fer de lance Netflix. Les Marocains font déjà partie des 240 millions d’abonnés que revendique la plateforme mais avec une quasi absence de production marocaine. L’initiative du ministre vise à pallier à cette situation en commençant par un contenu documentaire relatif au patrimoine culturel. Je rappelle que le Nigéria premier producteur mondial de films est omniprésent dans tous les genres prisés par Netflix notamment les séries».
L’absence de contenu marocain sur les plateformes de Netflix a d’ailleurs fait l’objet des discussions entre les deux parties dans l’optique de la contribution de la plateforme à des projets cinématographiques marocains. Le critique de cinéma précise: «On peut dire d’emblée que c’est une bonne nouvelle pour nos techniciens et nos artistes qui seront appelés à produire du contenu pour cet ogre insatiable. Sauf qu’il ne faut pas se faire trop d’illusions. Le hasard fait que nous en parlons au moment où un grand pays de cinéma (la France) appelle à tirer la sonnette d’alarme face à une situation éloquemment résumée par la Une de Libé France du 5 octobre : +La maison brûle et nous regardons Netflix+. C’est un peu notre cas au moment où le bilan post-pandémie indique une situation désastreuse de notre paysage cinématographique: moins de trente salles en activité et à peine plus un demi-million d’entrées».
Il ajoute: «Revenir aux salles est une manière d’assurer ses gardes, être présent sur Netflix ne signifie pas accéder à l’universel. Certes, la plateforme défend l’idée-slogan t+to be global, be local+ mais l’algorithme qui gère sa programmation est justement trop local : les prochaines productions marocaines seront orientées selon un découpage en zone et seront proposées au public…marocain. Alors beaucoup de bruit pour rien?»
Un communiqué, publié mardi par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, indique que l’initiative est portée par l’ambition de développer l’industrie cinématographique au Maroc et lui conférer un rayonnement à l’international.
Joint par «L’Opinion», Mohammed Bakrim, critique de cinéma, professeur émérite de l’Histoire du cinéma africain à l’ESAV Marrakech et président du ciné-club Nour-Eddine Saïl (Agadir) a livré son avis: «Netflix et le Maroc ou chronique d’une rencontre annoncée. Pouvait- on y échapper ? Question rhétorique car la révolution est déjà là. Le paysage cinématographique et audiovisuel mondial est ébranlé par l’arrivée des plateformes et leur fer de lance Netflix. Les Marocains font déjà partie des 240 millions d’abonnés que revendique la plateforme mais avec une quasi absence de production marocaine. L’initiative du ministre vise à pallier à cette situation en commençant par un contenu documentaire relatif au patrimoine culturel. Je rappelle que le Nigéria premier producteur mondial de films est omniprésent dans tous les genres prisés par Netflix notamment les séries».
L’absence de contenu marocain sur les plateformes de Netflix a d’ailleurs fait l’objet des discussions entre les deux parties dans l’optique de la contribution de la plateforme à des projets cinématographiques marocains. Le critique de cinéma précise: «On peut dire d’emblée que c’est une bonne nouvelle pour nos techniciens et nos artistes qui seront appelés à produire du contenu pour cet ogre insatiable. Sauf qu’il ne faut pas se faire trop d’illusions. Le hasard fait que nous en parlons au moment où un grand pays de cinéma (la France) appelle à tirer la sonnette d’alarme face à une situation éloquemment résumée par la Une de Libé France du 5 octobre : +La maison brûle et nous regardons Netflix+. C’est un peu notre cas au moment où le bilan post-pandémie indique une situation désastreuse de notre paysage cinématographique: moins de trente salles en activité et à peine plus un demi-million d’entrées».
Il ajoute: «Revenir aux salles est une manière d’assurer ses gardes, être présent sur Netflix ne signifie pas accéder à l’universel. Certes, la plateforme défend l’idée-slogan t+to be global, be local+ mais l’algorithme qui gère sa programmation est justement trop local : les prochaines productions marocaines seront orientées selon un découpage en zone et seront proposées au public…marocain. Alors beaucoup de bruit pour rien?»