Plus loin dans la vieille ville, les effluves de fenugrec signalent la maison des Ouled Hamza. La grand-mère Aïcha, mains expertes plongées dans la pâte, partage son secret : "Notre msemen du Ramadan porte l'âme des Doukkala. Ce fenugrec, c'est le parfum de mon enfance." Autour d'elle, les enfants s'essaient aux youyous ancestraux, ces chants graves qui semblent épouser le rythme des vagues voisines.
Quand la nuit tombe sur la Citerne Portugaise, le miracle opère. Sous les voûtes séculaires, une centaine d'enfants en costume traditionnel forment une procession lumineuse. Le Pr. aboulkacem, ému, nous confie : "Regardez bien : dans cette citerne bâtie par les Portugais, nos enfants chantent des cantiques arabes sur des rythmes berbères. Toute l'âme d'El Jadida est là."
Au fil de la soirée, les spécificités locales se révèlent comme autant de trésors : les aâyyouta entonnés par les femmes, le safran qui dore les plats de fête, ou ce "henné des sept fleurs" dont chaque pétale symbolise une vertu. Le Pacha El Amrani, observant la place Mohammed V grouillante de vie, philosophe : "Ici, nos prières s'envolent avec la brise marine. C'est peut-être pour cela que Dieu nous entend si bien."
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 92% des familles perpétuent ces rites, 1500 enfants immortalisés dans leur plus bel apparat, 200 artisans mobilisés. Mais au-delà des statistiques, c'est une alchimie bien jdidi qui opère. Comme nous le souffle un vieux pêcheur en regardant la lune se refléter dans les remparts : "Nos traditions sont comme la mer - elles prennent la couleur du ciel tout en gardant leur profondeur."
Quand la nuit tombe sur la Citerne Portugaise, le miracle opère. Sous les voûtes séculaires, une centaine d'enfants en costume traditionnel forment une procession lumineuse. Le Pr. aboulkacem, ému, nous confie : "Regardez bien : dans cette citerne bâtie par les Portugais, nos enfants chantent des cantiques arabes sur des rythmes berbères. Toute l'âme d'El Jadida est là."
Au fil de la soirée, les spécificités locales se révèlent comme autant de trésors : les aâyyouta entonnés par les femmes, le safran qui dore les plats de fête, ou ce "henné des sept fleurs" dont chaque pétale symbolise une vertu. Le Pacha El Amrani, observant la place Mohammed V grouillante de vie, philosophe : "Ici, nos prières s'envolent avec la brise marine. C'est peut-être pour cela que Dieu nous entend si bien."
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 92% des familles perpétuent ces rites, 1500 enfants immortalisés dans leur plus bel apparat, 200 artisans mobilisés. Mais au-delà des statistiques, c'est une alchimie bien jdidi qui opère. Comme nous le souffle un vieux pêcheur en regardant la lune se refléter dans les remparts : "Nos traditions sont comme la mer - elles prennent la couleur du ciel tout en gardant leur profondeur."
Mohamed LOKHNATI