En effet, et dès le début, les deux interlocuteurs optèrent pour un réquisitoire alarmant et un tableau noir ciblant ouvertement les présumés donateurs qui pourraient faire sortir le club de cette crise financière embrouillée et vraiment éprouvante qui sévit dans les états comptables d’un OCK livré désormais à lui-même.
Personnel non payé, chèques impayés, des dettes qui surgissent à tout momentet qui accablent la trésorerie, une trésorerie miséreuse et le pire est que les membres du comité-directeur actuel savaient cela.
Alors le président délégué sortit un chiffre de 800 millions de centimes qui pourrait, selon lui, aider à amorcer la préparation de la nouvelle saison dans des conditions, du moins, sans trop de pression.
On cita les conseils élus, les autorités locales et les notables de la ville qu’il faut impliquer dans toutes initiatives de sortir l’OCK de cette situation qui frôle la déroute, sinon comme l’a bien affirmé avec insistance et fermeté : « Le comité-directeur présenterait sa démission générale ».
Déveine ou malédiction, le club khouribgui a désormais et malheureusement fêté son centenaire dans la douleur. Club au riche palmarès dont un titre de championnat et deux coupes du Trône et qui comptait parmi l’élite du championnat national surtout sous le parrainage des cadres et de l’ingénierie gestionnaire OCP, tomba sinistrement dans la déchéance juste après le renoncement forcé ou le désistement de la gestion du club par l’OCP, pourtant gestion citée dans tout le Maroc comme modèle professionnel de traçabilité, de visibilité et de rigueur à une époque où le concept du professionnalisme n’était nullement à l’ordre du jour.
Des assemblées s’en suivirent sur fond d’accointances doublées de connivences et accouchant d’un comité-directeur qui fut vite confronté à des situations inextricables.
Il faut reconnaitre que toutes les composantes de l’OCK souffrirent le martyr pour sortir le club d’une crise jugée vraiment difficile à débrouiller tellement la crise financière et gestionnaire étaient indubitablement asphyxiante.
Et juste à la fin d’une saison qui frôla la catastrophe, les supporters de l’OCK et à l’unanimité multiplièrent requêtes après requêtes, interpelant surtout la Direction Générale du Groupe OCP pour une éventuelle reprise des destinées du club par des cadres OCP comme au bon vieux temps.
Ils ne pardonneront jamais à ceux qui, un jour, avaient tout manigancé pour arracher le club à la gestion OCP pour le livrer entre les mains des sans foi, ni loi qui « assassinèrent » un club adoré par toute Khouribga.
Et sans sombrer dans les détails et surtout les états comptables et les suspicions des audits et de ces assemblées sans lendemain, il faut surmonter ces luttes intestines qui « tuent » et regarder devant pour travailler sur un véritable projet qui redorerait le blason d’un club qui n’a que trop souffert…