Satisfaite de l’impulsion donnée au processus de résolution politique du conflit du Sahara par les discussions en tables-rondes, promues par Horst Kohler, envoyé personnel démissionnaire du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, l’instance onusienne a également salué les efforts « sérieux et crédibles » du Maroc, matérialisés par l’initiative d’autonomie des provinces du Sud, pour clore définitivement le dossier du Sahara. Etats-Unis et Russie insistent, en effet, pour que les parties prenantes acceptent une solution de compromis.
Chapeau bas à la diplomatie marocaine, qui a réussi la gageure d’obtenir non seulement le soutien de treize membres du Conseil de Sécurité pour le prolongement d’un an du mandat de la MINURSO, sans élargissement de celui-ci à la surveillance des droits de l’Homme, mais aussi l’abstention de la Russie et, miracle, celui de l’Afrique du Sud également. Ce dernier pays, qui a présidé le Conseil de Sécurité durant le mois d’octobre, était pourtant bien décidé à mettre des bâtons dans les roues du Maroc. On donnerait cher pour connaître le contenu des négociations dans les coulisses qui ont permis un tel résultat.
Poursuivre les tables-rondes pour filer droit vers l’issue du conflit
L’Algérie a été désignée, encore une fois, comme partie prenante dans le processus politique devant aboutir à trouver « une solution politique, réaliste, pragmatique et durable » à l’affaire du Sahara. Dans ce sens, les grandes puissances que sont les Etats-Unis et la Russie ont clairement signifié que les parties prenantes devaient faire l’effort de faire évoluer leurs positions vers une issue de compromis.
Pour ce faire, la méthode des tables-rondes, initiée par le regretté Horst Kohler, semble avoir remporté l’adhésion des membres du Conseil de Sécurité. Après celles tenues à Genève, en décembre 2018 et en mars 2019, le Conseil de Sécurité a rappelé que l’ex-envoyé spécial du SG de l’ONU avait convenu avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et les polisariens de poursuivre les discussions selon le même format.
Le Conseil de Sécurité insiste, donc, pour que ce processus soit poursuivi, une fois un nouvel envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara désigné, une perle rare jusqu’à présent pénible à trouver.
L’initiative d’autonomie plus pertinente que jamais
Pour le Maroc, dont « l’engagement » dans le processus politique de règlement de l’affaire du Sahara, qui se déploie de « manière sérieuse et respectueuse », a été salué par les membres de l’instance onusienne, l’essentiel est que son initiative pour l’autonomie des provinces du Sud, présentée en 2007, est toujours considérée comme une solution potentiellement réalisable, apte à tourner la page d’un faux conflit, survivance des temps révolus de la guerre froide, qui a plus que lassé les grandes puissances.
Le Conseil de Sécurité s’étant contenté, d’autre part, de prendre note de la position des séparatistes, sans plus. D’ailleurs, si même l’Afrique du Sud, jusqu’à présent fervent défenseur du séparatisme polisarien, n’y croit plus, Brahim Ghali et ses miliciens ont bien du souci à se faire. Surtout que le contexte politique en Algérie ne semble pas porteur, à terme, d’une continuation dans le soutien à une cause perdue.
Il est certain que le conflit du Sahara se dirige, désormais, vers sa fin, ce qui impose au Maroc de réfléchir sur le sort de ses citoyens enfermés depuis plusieurs décennies dans les camps de la honte de Lahmada, en Algérie. Comment réintégrer dans la société marocaine des populations longtemps soumises à une propagande séparatiste effrénée et dont le taux de croissance démographique compte parmi les plus élevés au monde ? Que faire des têtes brûlées formées au maniement des armes ? Pour le Maroc, la fin du conflit du Sahara ne signifie pas pour autant la fin du problème.
Chapeau bas à la diplomatie marocaine, qui a réussi la gageure d’obtenir non seulement le soutien de treize membres du Conseil de Sécurité pour le prolongement d’un an du mandat de la MINURSO, sans élargissement de celui-ci à la surveillance des droits de l’Homme, mais aussi l’abstention de la Russie et, miracle, celui de l’Afrique du Sud également. Ce dernier pays, qui a présidé le Conseil de Sécurité durant le mois d’octobre, était pourtant bien décidé à mettre des bâtons dans les roues du Maroc. On donnerait cher pour connaître le contenu des négociations dans les coulisses qui ont permis un tel résultat.
Poursuivre les tables-rondes pour filer droit vers l’issue du conflit
L’Algérie a été désignée, encore une fois, comme partie prenante dans le processus politique devant aboutir à trouver « une solution politique, réaliste, pragmatique et durable » à l’affaire du Sahara. Dans ce sens, les grandes puissances que sont les Etats-Unis et la Russie ont clairement signifié que les parties prenantes devaient faire l’effort de faire évoluer leurs positions vers une issue de compromis.
Pour ce faire, la méthode des tables-rondes, initiée par le regretté Horst Kohler, semble avoir remporté l’adhésion des membres du Conseil de Sécurité. Après celles tenues à Genève, en décembre 2018 et en mars 2019, le Conseil de Sécurité a rappelé que l’ex-envoyé spécial du SG de l’ONU avait convenu avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et les polisariens de poursuivre les discussions selon le même format.
Le Conseil de Sécurité insiste, donc, pour que ce processus soit poursuivi, une fois un nouvel envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara désigné, une perle rare jusqu’à présent pénible à trouver.
L’initiative d’autonomie plus pertinente que jamais
Pour le Maroc, dont « l’engagement » dans le processus politique de règlement de l’affaire du Sahara, qui se déploie de « manière sérieuse et respectueuse », a été salué par les membres de l’instance onusienne, l’essentiel est que son initiative pour l’autonomie des provinces du Sud, présentée en 2007, est toujours considérée comme une solution potentiellement réalisable, apte à tourner la page d’un faux conflit, survivance des temps révolus de la guerre froide, qui a plus que lassé les grandes puissances.
Le Conseil de Sécurité s’étant contenté, d’autre part, de prendre note de la position des séparatistes, sans plus. D’ailleurs, si même l’Afrique du Sud, jusqu’à présent fervent défenseur du séparatisme polisarien, n’y croit plus, Brahim Ghali et ses miliciens ont bien du souci à se faire. Surtout que le contexte politique en Algérie ne semble pas porteur, à terme, d’une continuation dans le soutien à une cause perdue.
Il est certain que le conflit du Sahara se dirige, désormais, vers sa fin, ce qui impose au Maroc de réfléchir sur le sort de ses citoyens enfermés depuis plusieurs décennies dans les camps de la honte de Lahmada, en Algérie. Comment réintégrer dans la société marocaine des populations longtemps soumises à une propagande séparatiste effrénée et dont le taux de croissance démographique compte parmi les plus élevés au monde ? Que faire des têtes brûlées formées au maniement des armes ? Pour le Maroc, la fin du conflit du Sahara ne signifie pas pour autant la fin du problème.