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Culture

Où est passé le bonheur ? : Abdeslam Ouazzani le cherche dans la littérature


Rédigé par A. Bensmaïn le Mercredi 21 Septembre 2022



Dans cet ouvrage qui vient de paraître, Abdeslam Ouazzani est parti à la quête du bonheur pour « l’analyser » à travers La Mère promise, de Habib Mazini, Le Chanteur, une nouvelle de Moha Souag et Quand Adam a décidé de vivre, de Rachid Khaless.

Selon l’auteur « Le point de départ de la réflexion sur les textes étudiés est : comment l’histoire fictionnelle configure-t-elle et/ou établit-elle ce qui est à la fois « dans l’intérêt de chacun » des personnages en interaction diégétique et ce qui est « également bon » pour eux ? ». La quête est celle de la « vie bonne » par rapport à ce que « peut » et « souhaite » un individu.

La question dès lors est que peut-il faire pour atteindre cette plénitude de « vie bonne » en soi et pour soi, une « vie bonne à mener avec les autres ». « Je est un autre », écrit Abdeslam Ouazzani, « cristallise cette exigence d’incorporation substantielle de l’autre dans le soi et en fait un impératif de complément vital puisque celui-ci est toujours donné en tant que composante intériorisée volontairement en vertu de « l’humanité » universelle de l’homme qui exige l’inclusion du « toi » dans le « moi » pour se transformer dialectiquement en « nous ».

L’enjeu n’est rien de moins que la définition du « comportement exemplaire », de la « bonne conduite » qui sont à la source de la « décision convenable » à prendre pour atteindre le bonheur auquel pousse l’aspiration à « une vie bonne ».

Dans ce sens, « la littérature qui constitue un produit destiné au public » peut représenter « une forme de reconstruction de la norme rationnelle publique et un référentiel de conduites (acceptables/ inacceptables) que le lecteur n’est pas tenu non plus d’appliquer mécaniquement, mais qui peuvent s’avérer pertinentes dans son évaluation de la situation où il se trouve et ce, en lien avec le contexte social et politique présent et à venir. »

Abdeslam Ouazzani affirme que le choix de ces ouvrages s’appuie sur le fait qu’ils « abordent, à travers la fiction, la question du bonheur, des conditions de réalisation du « vivre-ensemble » et de la « vie bonne » ou du « mal-être ». L’approche prend frome à partir des oeuvres analysées, mais réalise sans détours l’importance du « spectateur impartial » d’Adam Smith que l’auteur articule, selon ses propres termes, au « lecteur éthique » qui aurait le sens de la justesse et de l’éthique dans ses lectures.

A signaler enfin, et l’auteur tient à le souligner, les textes La Mère promise, de Habib Mazini, Le Chanteur, une nouvelle de Moha Souag et Quand Adam a décidé de vivre, de Rachid Khaless.sont étudiés séparément et non dans une logique comparative ou de synthèse.



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