Photo: L'Opinion/DR. La pestilence et la terreur gagnent du terrain à quelques kilomètres de la plage de Oued Cherrat.
En ce dimanche aux faux airs de printemps, il fait bon déambuler aux abords de la plage de la commune de Cherrat, histoire de se requinquer les batteries et de mieux affronter les défis d’une nouvelle semaine chargée de projets. Mais un scénario macabre, digne d'un film d'horreur, nous oblige à renoncer à nos aspirations positives. A une perche d’arpent de la mer, la pestilence et la terreur gagnent du terrain ouvrant la voie aux dérapages les plus incongrus, à tel point que les conteneurs à détritus sont devenus des repères pour indiquer les destinations et les adresses.
Un dépotoir à ciel ouvert
Si les odeurs pestilentielles qui infestent l'air environnant ne vous donnent pas le tournis, vous voici bloqué, au milieu de nulle part, par des sachets en plastiques saturés de déchets quand il n'est pas question de bennes à ordures renversées à même le sol, à l'endroit où l'on s'y attend le moins.
«J’habite à Bouznika et je travaille à Rabat. Hélas, chaque jour que Dieu fait, je suis condamné à parcourir un kilométrage supplémentaire. La raison en est que je fais de mon mieux pour esquiver les quartiers limitrophes de la plage de Cherrat pour la simple et bonne raison que ces images anxiogènes et énergivores ont de quoi absorber toute mon énergie positive de la journée, voire de la semaine », s’insurge Hammadi, grand sportif qui déplore que l’air est pourtant plus pur à moins d’un kilomètre, signe d’un laxisme endémique inhérent à cette même zone..
Autre détail de taille : paradoxalement, c’est bien pour la qualité de l’air environnant que les habitants ont choisi, il y a environ une dizaine d’années, d’acheter leurs appartements dans ces mêmes quartiers. C’est en tout cas ce que nous avons appris en sondant un certain nombre d’habitants des lieux. Mais pourquoi est-ce le sort d’une commune qui avoisine l’une des plages les mieux notées et les mieux labellisées en terme de propreté et de microclimat ?
«Cela relève du saumâtre de mettre à l’index les agents de nettoyage. A mon humble avis, le laxisme viral des syndiques d’immeubles n’est pas à écarter », continue Hammadi, qui a souhaité s’exprimer par pur patriotisme, avant de poursuivre : «Je me demande ce que font ces, soi-disant, responsables. Je me demande ce qu’ils attendent pour se sortir les mains des poches et appeler les camions chargés de désemplir ces grandes bennes à ordures qui s’élèvent aux cieux », fulmine-t-il, non sans courroux.
Nous avons, bien évidemment, essayé de joindre le Conseil de la commune, mais en vain. En attendant, les habitants du quartier osent espérer un peu plus de civisme,
Un dépotoir à ciel ouvert
Si les odeurs pestilentielles qui infestent l'air environnant ne vous donnent pas le tournis, vous voici bloqué, au milieu de nulle part, par des sachets en plastiques saturés de déchets quand il n'est pas question de bennes à ordures renversées à même le sol, à l'endroit où l'on s'y attend le moins.
«J’habite à Bouznika et je travaille à Rabat. Hélas, chaque jour que Dieu fait, je suis condamné à parcourir un kilométrage supplémentaire. La raison en est que je fais de mon mieux pour esquiver les quartiers limitrophes de la plage de Cherrat pour la simple et bonne raison que ces images anxiogènes et énergivores ont de quoi absorber toute mon énergie positive de la journée, voire de la semaine », s’insurge Hammadi, grand sportif qui déplore que l’air est pourtant plus pur à moins d’un kilomètre, signe d’un laxisme endémique inhérent à cette même zone..
Autre détail de taille : paradoxalement, c’est bien pour la qualité de l’air environnant que les habitants ont choisi, il y a environ une dizaine d’années, d’acheter leurs appartements dans ces mêmes quartiers. C’est en tout cas ce que nous avons appris en sondant un certain nombre d’habitants des lieux. Mais pourquoi est-ce le sort d’une commune qui avoisine l’une des plages les mieux notées et les mieux labellisées en terme de propreté et de microclimat ?
«Cela relève du saumâtre de mettre à l’index les agents de nettoyage. A mon humble avis, le laxisme viral des syndiques d’immeubles n’est pas à écarter », continue Hammadi, qui a souhaité s’exprimer par pur patriotisme, avant de poursuivre : «Je me demande ce que font ces, soi-disant, responsables. Je me demande ce qu’ils attendent pour se sortir les mains des poches et appeler les camions chargés de désemplir ces grandes bennes à ordures qui s’élèvent aux cieux », fulmine-t-il, non sans courroux.
Nous avons, bien évidemment, essayé de joindre le Conseil de la commune, mais en vain. En attendant, les habitants du quartier osent espérer un peu plus de civisme,
Les mille et un maux de la commune
Oued Cherrat souffre d'un nombre croissant de maux et de fléaux. Pollution, absence quasi-totale de surveillance au niveau de la plage, pourtant classée parmi les plus propres mais aussi parmi les plus dangereuses et les moins sécurisées, vols et agressions de jour comme de nuit, ses habitants font le dos rond, en attendant que les élus locaux prennent des mesures adéquates dans les plus brefs délais. Rappelons que Saïd Zaidi, ancien président de la commune, a récemment été démis de ses fonctions après avoir écopé d’un an de prison ferme assortie d’une amende de 800.000 dirhams et de 500.000 dirhams à verser à la partie civile, sur fond d’une affaire de corruption au montant faramineux.
