Pas moins de 80 Palestiniens, dont des enfants et des femmes, ont été tués et des dizaines d'autres blessés, mardi, dans un nouveau massacre perpétré par l’aviation israélienne sur un bâtiment résidentiel dans la zone dite du "projet Beit Lahia", dans le nord de la bande de Gaza, soumis à un nettoyage ethnique depuis 25 jours.
Une source médicale de l'hôpital Kamal Adwan a indiqué que "80 corps de Palestiniens sont arrivés à l'hôpital à la suite d'un bombardement israélien contre un immeuble résidentiel du projet Beit Lahia".
Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a précisé que l'immeuble se trouvait à Beit Lahia, où comme dans le reste du nord de la bande de Gaza, les secouristes disent ne plus pouvoir travailler.
"L'explosion a eu lieu la nuit. J'ai d'abord pensé qu'il s'agissait de bombardements, mais quand je suis sorti après le lever du soleil, j'ai vu des gens extraire des corps, des membres et des blessés des décombres", a raconté un témoin, Rabie al-Chandagly, 30 ans, qui s'était réfugié dans une école voisine.
"La plupart des victimes sont des femmes et des enfants. Les gens essaient de sauver les blessés, mais il n'y a ni hôpitaux ni soins médicaux adéquats", a-t-il encore dit à l'AFP.
Les corps de 15 personnes tuées dans la frappe ont été amenés à l'hôpital Kamal Adwan, a déclaré à l'AFP son directeur, Houssam Abou Safia.
Une source médicale de l'hôpital Kamal Adwan a indiqué que "80 corps de Palestiniens sont arrivés à l'hôpital à la suite d'un bombardement israélien contre un immeuble résidentiel du projet Beit Lahia".
Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a précisé que l'immeuble se trouvait à Beit Lahia, où comme dans le reste du nord de la bande de Gaza, les secouristes disent ne plus pouvoir travailler.
"L'explosion a eu lieu la nuit. J'ai d'abord pensé qu'il s'agissait de bombardements, mais quand je suis sorti après le lever du soleil, j'ai vu des gens extraire des corps, des membres et des blessés des décombres", a raconté un témoin, Rabie al-Chandagly, 30 ans, qui s'était réfugié dans une école voisine.
"La plupart des victimes sont des femmes et des enfants. Les gens essaient de sauver les blessés, mais il n'y a ni hôpitaux ni soins médicaux adéquats", a-t-il encore dit à l'AFP.
Les corps de 15 personnes tuées dans la frappe ont été amenés à l'hôpital Kamal Adwan, a déclaré à l'AFP son directeur, Houssam Abou Safia.
Les ambulances et secouristes cibles des forces israéliennes
Il a ajouté que 35 blessés, dont la plupart sont des enfants, étaient soignés à l'hôpital.
"Nous continuons à recevoir des martyrs et des blessés", a-t-il poursuivi, "il n'y a plus rien à l'hôpital Kamal Adwan, à part de quoi dispenser les premiers soins, maintenant que l'armée a arrêté notre équipe médicale".
La semaine dernière, les forces israéliennes avaient pris d'assaut l'hôpital, tandis que l'armée a affirmé qu'elle opérait à proximité de l'établissement.
"L'ennemi a commis un nouveau massacre épouvantable contre notre peuple, et le nord de Gaza subit une campagne de nettoyage ethnique et de déplacement systématique", a dénoncé le Hamas dans un communiqué après l'attaque de Beit Lahia.
Selon des témoins oculaires, "ce sont des civils palestiniens qui ont transporté les morts et les blessés à l'hôpital en raison de la paralysie qui frappe les ambulances et les équipes de la défense civile, prises pour cible par les forces israéliennes".
Les mêmes sources affirment que les civils ont pu récupérer des dizaines de morts et de blessés sous les décombres, compte tenu de l'absence totale de système de santé et de défense civile à cause du siège imposé au nord de la bande de Gaza et des attaques israéliennes.
Plusieurs victimes restées sous les décombres
Elles ont déclaré qu'un certain nombre de victimes se trouvaient encore sous les décombres du bâtiment détruit, où se trouvaient environ 100 Palestiniens, en majorité des enfants et des femmes.
Les témoins ont appelé les équipes de la Croix-Rouge internationale à se rendre dans le bâtiment visé pour contribuer à la recherche de survivants sous les décombres.
Pour sa part, le directeur des hôpitaux de campagne de Gaza, Marwan Al-Hams, a déclaré que "les équipes médicales ne pouvaient pas donner les soins à des dizaines de personnes blessées lors du massacre de Beit Lahia par manque de capacités et de fournitures médicales".
Al-Hams a ajouté dans un communiqué de presse que la plupart des personnes blessées lors du massacre du projet Beit Lahia pourraient mourir à tout moment à cause de la carence de moyens.
Il a appelé le monde à envoyer des délégations médicales spécialisées pour soigner des dizaines de blessés à l'hôpital.
Au même moment, des témoins oculaires ont affirmé à l’agence Anadolu que l'armée israélienne continuait à bombarder les environs de l'hôpital Kamal Adwan, alors que des soins sont administrés aux blessés du massacre du projet Beit Lahia.
Israël vise "l'éradication des Palestiniens" de leurs terres par le "génocide"
L’experte de l'ONU, Francesca Albanese, a accusé Israël mardi de viser "l'éradication des Palestiniens" de leurs terres par le "génocide".
Mandatée par le Conseil des droits de l'Homme, Albanese, qui est la rapporteure spéciale sur la situation des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 affirme que "le génocide de la population palestinienne apparaît comme le moyen de parvenir à une fin: l'expulsion complète ou l'éradication des Palestiniens de la terre à laquelle est rattachée une part si essentielle de leur identité et qui est illégalement et ouvertement convoitée par Israël".
"Le génocide à Gaza est l'histoire d'une tragédie annoncée, qui risque de s'étendre à d'autres Palestiniens placés sous l'autorité israélienne", accuse Mme Albanese, qui juge que "la poursuite de l'objectif du 'Grand Israël' menace d'effacer la population palestinienne autochtone".
"Les déclarations et les actes des dirigeants israéliens traduisent une intention et une ligne de conduite génocidaires, ils ont souvent convoqué le récit biblique d'Amalek pour justifier l'extermination des Gazaouis, en effaçant Gaza et en déplaçant violemment les Palestiniens, faisant ainsi des Palestiniens dans leur ensemble des cibles légitimes", souligne, la juriste italienne dans les conclusions de son rapport.
Francesca Albanese, rapporteure depuis le printemps 2022 et empêchée de se rendre dans les territoires palestiniens occupés par Israël, fait l'objet de très violentes critiques de la part des responsables israéliens qui l'accusent d'antisémitisme ou d'avoir minimisé l'attaque du 7 octobre.
Allégations qu'elle récuse, estimant que "critiquer les actions d'Israël et sa politique ne rend pas antisémite".
Mandatée par le Conseil des droits de l'Homme, Albanese, qui est la rapporteure spéciale sur la situation des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 affirme que "le génocide de la population palestinienne apparaît comme le moyen de parvenir à une fin: l'expulsion complète ou l'éradication des Palestiniens de la terre à laquelle est rattachée une part si essentielle de leur identité et qui est illégalement et ouvertement convoitée par Israël".
"Le génocide à Gaza est l'histoire d'une tragédie annoncée, qui risque de s'étendre à d'autres Palestiniens placés sous l'autorité israélienne", accuse Mme Albanese, qui juge que "la poursuite de l'objectif du 'Grand Israël' menace d'effacer la population palestinienne autochtone".
"Les déclarations et les actes des dirigeants israéliens traduisent une intention et une ligne de conduite génocidaires, ils ont souvent convoqué le récit biblique d'Amalek pour justifier l'extermination des Gazaouis, en effaçant Gaza et en déplaçant violemment les Palestiniens, faisant ainsi des Palestiniens dans leur ensemble des cibles légitimes", souligne, la juriste italienne dans les conclusions de son rapport.
Francesca Albanese, rapporteure depuis le printemps 2022 et empêchée de se rendre dans les territoires palestiniens occupés par Israël, fait l'objet de très violentes critiques de la part des responsables israéliens qui l'accusent d'antisémitisme ou d'avoir minimisé l'attaque du 7 octobre.
Allégations qu'elle récuse, estimant que "critiquer les actions d'Israël et sa politique ne rend pas antisémite".