Démanteler l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la tourmente risquerait d'accélérer la famine à Gaza et de condamner une génération d'enfants "au désespoir", alimentant "les cycles sans fin de violence", a mis en garde son patron mercredi.
L'agence qui compte plus de 30.000 employés dans la région (Gaza, Cisjordanie, Liban, Jordanie et Syrie), est accusée par Israël d'employer "plus de 400 résistants" à Gaza.
Des accusations, proférées sans aucune preuve, qui ont entrainé la suspension de financements par certains pays donateurs, dont certains ont repris depuis.
Le commissaire général de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini a déclaré mercredi que les appels à la fermeture de l'organisation visent à "mettre fin au statut de réfugié de millions de Palestiniens".
Mais l'UNRWA, créée par l'Assemblée générale de l'ONU en 1949, "est la colonne vertébrale des opérations humanitaires" à Gaza, a répété mercredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU le patron de l'UNRWA. Lazzarini a aussi souligné qu'"une campagne insidieuse visant à mettre fin aux opérations de l'UNRWA est en cours, avec de graves implications pour la paix et la sécurité internationales".
Rappelant que le mandat de l'UNRWA "est soutenu par une écrasante majorité d'États membres", il a déclaré que "l'agence est soumise à d'énormes pressions, elle fait face à une plainte visant à l'expulser des territoires palestiniens occupés".
L'agence qui compte plus de 30.000 employés dans la région (Gaza, Cisjordanie, Liban, Jordanie et Syrie), est accusée par Israël d'employer "plus de 400 résistants" à Gaza.
Des accusations, proférées sans aucune preuve, qui ont entrainé la suspension de financements par certains pays donateurs, dont certains ont repris depuis.
Le commissaire général de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini a déclaré mercredi que les appels à la fermeture de l'organisation visent à "mettre fin au statut de réfugié de millions de Palestiniens".
Mais l'UNRWA, créée par l'Assemblée générale de l'ONU en 1949, "est la colonne vertébrale des opérations humanitaires" à Gaza, a répété mercredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU le patron de l'UNRWA. Lazzarini a aussi souligné qu'"une campagne insidieuse visant à mettre fin aux opérations de l'UNRWA est en cours, avec de graves implications pour la paix et la sécurité internationales".
Rappelant que le mandat de l'UNRWA "est soutenu par une écrasante majorité d'États membres", il a déclaré que "l'agence est soumise à d'énormes pressions, elle fait face à une plainte visant à l'expulser des territoires palestiniens occupés".
Une génération entière condamnée au désespoir
"Démanteler l'UNRWA aura des répercussions durables", a-t-il prévenu.
"A court terme, cela va aggraver la crise humanitaire à Gaza et accélérer l'arrivée de la famine", a-t-il noté.
La famine menace déjà le nord du territoire palestinien, où près de 34.000 personnes, la plupart des civils, ont été tués depuis le début de l'offensive israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas.
"A long terme, cela mettra en danger la transition d'un cessez-le-feu vers +le jour d'après+ en privant une population traumatisée de services essentiels", a insisté le chef de l'Agence qui gérait des écoles et hôpitaux à Gaza.
"Cela rendra quasi impossible la tâche immense d'un retour à l'éducation pour près d'un demi-million de filles et de garçons profondément éprouvés. Echouer à offrir une éducation condamnera une génération entière au désespoir - alimentant la colère, la rancœur et les cycles sans fin de violence".
Il a d'autre part rendu hommage aux 178 employés de l'UNWRA tués à Gaza, en observant avec l'ensemble des membres du Conseil une minute de silence pour tous les humanitaires tués depuis le début de l'offensive israélienne.
Lazzarini a par la même occasion exigé "une enquête indépendante et la poursuite des responsables du mépris flagrant au statut protégé des employés, des opérations et des installations humanitaires en vertu du droit international".
L’UNRWA est là pour palier à l’absence de solution politique
Attirant l'attention sur la montée de la violence en Cisjordanie occupée, le chef de l'agence a déclaré que "l'espace opérationnel de l'UNRWA se rétrécit, avec des mesures arbitraires imposées par Israël pour restreindre la présence et la circulation des aides".
Revenant sur l'enquête indépendante menée par l'ONU concernant les allégations selon lesquelles certains membres du personnel auraient été impliqués dans les attaques du Hamas, Lazzarini a déclaré que la suspension du financement par certains donateurs "a de graves implications opérationnelles et compromet la viabilité financière de l'agence".
Il a réaffirmé l'engagement de l'UNRWA à mettre en œuvre les recommandations et à renforcer les garanties contre les violations de la neutralité.
"Les appels à la fermeture de l'UNRWA ne concernent pas le respect des principes humanitaires. Ces appels visent à mettre fin au statut de réfugié de millions de Palestiniens", a souligné Lazzarini.
Notant que "l'agence existe parce qu'il n'y a pas de solution politique", Lazzarini a déclaré que la fermeture de l'UNRWA, qui reste "une force stabilisatrice à Gaza" et dans la région, aggraverait la crise à Gaza.
Appel aux dons de 2,8 milliards de dollars pour aider les Palestiniens
Les Nations unies ont lancé un appel aux dons de 2,8 milliards de dollars pour répondre aux besoins de 3,3 millions de personnes dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué dans un communiqué publié mercredi que cet appel lancé par l'ONU et ses partenaires couvre la période comprise entre avril et décembre 2024.
La même source a souligné que cet appel s'inscrit dans la continuité de l'appel à l'aide lancé pour la première fois le 12 octobre 2023 et modifié en novembre 2023. Et de rappeler que ''l'ONU et ses partenaires prévoient, grâce au montant requis de 2,8 milliards de dollars, de répondre aux besoins de 3,3 millions de personnes, de réduire leurs souffrances et d'éviter de nouvelles pertes de vies humaines''.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "génocide".
Israël a également imposé un blocus total sur la Bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l'enclave palestinienne, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué dans un communiqué publié mercredi que cet appel lancé par l'ONU et ses partenaires couvre la période comprise entre avril et décembre 2024.
La même source a souligné que cet appel s'inscrit dans la continuité de l'appel à l'aide lancé pour la première fois le 12 octobre 2023 et modifié en novembre 2023. Et de rappeler que ''l'ONU et ses partenaires prévoient, grâce au montant requis de 2,8 milliards de dollars, de répondre aux besoins de 3,3 millions de personnes, de réduire leurs souffrances et d'éviter de nouvelles pertes de vies humaines''.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "génocide".
Israël a également imposé un blocus total sur la Bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l'enclave palestinienne, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.