Alors que le président américain Joe Biden a affirmé qu'Israël était « prêt à mettre en œuvre » la proposition de cessez-le-feu présentée au Hamas la semaine dernière, comme indiqué par la Maison-Blanche, lundi, un porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, citant des propos de Netanyahu, révèle que "la proposition présentée par le président Biden est incomplète".
Selon un communiqué publié par son bureau, Netanyahu a déclaré que "les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient respectées sont incorrectes".
Vendredi, le président américain avait évoqué un plan en trois étapes, présenté comme une initiative israélienne, qui mettrait fin aux combats, libérerait tous les otages et déboucherait sur le lancement de la reconstruction de la bande de Gaza, près de 8 mois après le début de la guerre entre le Hamas et l'armée israélienne.
Lundi, les partenaires d'extrême droite de la coalition gouvernementale de Netanyahu, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont tous les deux durement critiqué cette proposition.
Ben Gvir a assuré que la proposition présentée par Biden signifierait que la guerre se termine "sans atteindre l'objectif que le cabinet avait clairement fixé: la destruction du Hamas".
Selon un communiqué publié par son bureau, Netanyahu a déclaré que "les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient respectées sont incorrectes".
Vendredi, le président américain avait évoqué un plan en trois étapes, présenté comme une initiative israélienne, qui mettrait fin aux combats, libérerait tous les otages et déboucherait sur le lancement de la reconstruction de la bande de Gaza, près de 8 mois après le début de la guerre entre le Hamas et l'armée israélienne.
Lundi, les partenaires d'extrême droite de la coalition gouvernementale de Netanyahu, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont tous les deux durement critiqué cette proposition.
Ben Gvir a assuré que la proposition présentée par Biden signifierait que la guerre se termine "sans atteindre l'objectif que le cabinet avait clairement fixé: la destruction du Hamas".
Biden place la balle dans le camp du Hamas
Si Netanyahu signait un "accord irresponsable", Ben Gvir a déclaré que son parti "briserait le gouvernement".
"Si par malheur le gouvernement décide d'adopter cette proposition de capitulation, nous n'aurons rien à faire avec cela", a asséné pour sa part Smotrich. "Nous agirons pour remplacer ces dirigeants défaillants par une nouvelle direction", a-t-il poursuivi.
Lors de l'entretien qu'il a eu avec l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, le président américain Joe Biden a affirmé que « l'accord global de cessez-le-feu et de libération des prisonniers, actuellement sur la table, offrait une feuille de route concrète pour mettre fin à la crise à Gaza », indique un communiqué de la présidence américaine.
Biden a exhorté le Cheikh Tamim à prendre toutes les mesures appropriées pour que le Hamas accepte l'accord et a affirmé que le Hamas était désormais le seul obstacle à un cessez-le-feu complet et au soulagement de la population de Gaza, a ajouté le communiqué.
Aussi, la Maison Blanche a déclaré, lundi, qu'elle « attendait » la réponse officielle du mouvement de résistance palestinien.
Suite à l'annonce par Biden des détails de la dernière proposition, le chef du Hamas, Osama Hamdan, a déclaré que son mouvement a considéré de manière positive les idées annoncées par le président américain.
Le plan Biden porte sur les généralités et non les détails
Hamdan a ajouté, toutefois, que la proposition évoquée par Biden porte des idées générales, soulignant que le mouvement a besoin de détails et d’un engagement israélien clair sur ce qui a été convenu en mai dernier.
Il a ajouté que le Hamas a besoin d'un accord détaillé, car les Israéliens tergiversent quant à la cessation complète des combats et tentent de rester dans certaines zones de la bande de Gaza.
Il a déclaré que l'idée de parvenir à un accord « est une question positive, mais elle ne sera pas réalisée avec des espoirs, mais plutôt avec des accords que les Israéliens acceptent explicitement, afin qu'ils n'y renoncent pas plus tard », expliquant que le mouvement veut des mesures spécifiques et claires pour le retrait et l’aide aux habitants de la bande de Gaza.
Auparavant, des sources bien informées avaient révélé au site « Arabi 21 » que le document de cessez-le-feu reçu par le Hamas dans la bande de Gaza différait de ce qu'avait annoncé le président américain Joe Biden.
Les mêmes sources ont aussi déclaré que « les détails reçus par le Hamas sont une proposition israélienne modifiée, basée sur l'offre présentée précédemment par Tel Aviv et rejetée par le mouvement », notant « une différence dans certains mots qui conduit à un changement dans les détails ».
Le bilan de l’agression israélienne atteint les 36.550 morts
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé, mardi, que le bilan de la guerre israélienne contre l'enclave palestinienne assiégée, depuis le 7 octobre, s’était alourdi à 36.550 morts et 82.959 blessés.
Le ministère a déclaré dans son bulletin quotidien que « l'occupation israélienne a commis 7 massacres contre des familles dans la Bande de Gaza. 71 martyrs et 182 blessés ont été admis dans des structures médicales au cours des dernières 24 heures ».
« Il y a encore un certain nombre de victimes sous les décombres et sur les routes, mais les ambulances et les équipes de la défense civile ne peuvent pas les atteindre », est-il expliqué.
Israël fait fi d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, ainsi que des ordonnances de la Cour internationale de justice lui enjoignant de prendre des mesures immédiates pour prévenir les « actes à caractère génocidaire », améliorer la situation humanitaire à Gaza et mettre un terme aux opérations militaires à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.