Je me souviens encore du jour où je suis entré pour la première fois dans cet hôpital du quartier Al Kalaa C’était un lieu de vie, de douleur et d’espoir mêlés. Les couloirs résonnaient des pas pressés des infirmiers, des pleurs des nouveau-nés et des prières murmurées dans l’attente d’un miracle. Aujourd’hui, ces mêmes couloirs sont vides, envahis par la poussière et l’oubli.
Cet hôpital, qui a soigné des générations entières, n’est plus qu’un bâtiment fantôme. En 2012, on nous a promis un avenir meilleur, un nouvel hôpital avec des équipements modernes et même un hélicoptère prêt à sauver des vies. Nous avons cru en ces promesses, nous avons attendu… et nous attendons encore. Pendant ce temps, notre hôpital est devenu une ruine. Même les rats, autrefois discrets, y ont élu domicile comme s’ils en étaient désormais les seuls occupants légitimes.
J’ai marché dans ses couloirs aujourd’hui, et mon cœur s’est serré. Là où se trouvait autrefois la maternité, où tant de femmes ont donné la vie, il ne reste que des murs lézardés par le temps. J’ai repensé à ces mères venues avec espoir et reparties parfois avec un cercueil… Ces souvenirs m’ont submergé, et j’ai senti mes larmes couler.
Le service de réanimation, autrefois un espace de lutte contre la mort, est désormais un abri pour les sans-logis et les oubliés de la société. Le pavillon des urgences, lui, n’a plus d’urgence que son état d’abandon. Et que dire du service psychiatrique, où les patients sont livrés à eux-mêmes, faute de médecins ? Une seule spécialiste est venue, puis repartie, laissant derrière elle un désert médical où seule la souffrance persiste.
Ce n’est pas un simple hôpital qui disparaît, c’est une mémoire collective, un témoin silencieux de nos joies et de nos peines. Et pourtant, au lieu de le restaurer, certains parlent d’y construire un centre commercial ou un hôtel. Comme si l’histoire de notre ville pouvait être balayée d’un revers de main.
El Jadida n’a pas besoin d’un mall de plus. Elle a besoin d’un lieu de soin, d’un refuge pour ses anciens, d’un espace pour ses enfants abandonnés, d’un service de maternité digne de ce nom. Nous devons sauver ce qui peut encore l’être, avant que tout ne disparaisse sous les coups du temps et de l’indifférence.
Je ne veux pas croire que notre ville abandonnera ce qui a été, pendant près d’un siècle, un sanctuaire pour tant de vies. À ceux qui ont le pouvoir d’agir : écoutez-nous. À ceux qui, comme moi, ressentent cette douleur : levons-nous. Avant que le dernier souffle de cet hôpital ne s’éteigne à jamais.
Cet hôpital, qui a soigné des générations entières, n’est plus qu’un bâtiment fantôme. En 2012, on nous a promis un avenir meilleur, un nouvel hôpital avec des équipements modernes et même un hélicoptère prêt à sauver des vies. Nous avons cru en ces promesses, nous avons attendu… et nous attendons encore. Pendant ce temps, notre hôpital est devenu une ruine. Même les rats, autrefois discrets, y ont élu domicile comme s’ils en étaient désormais les seuls occupants légitimes.
J’ai marché dans ses couloirs aujourd’hui, et mon cœur s’est serré. Là où se trouvait autrefois la maternité, où tant de femmes ont donné la vie, il ne reste que des murs lézardés par le temps. J’ai repensé à ces mères venues avec espoir et reparties parfois avec un cercueil… Ces souvenirs m’ont submergé, et j’ai senti mes larmes couler.
Le service de réanimation, autrefois un espace de lutte contre la mort, est désormais un abri pour les sans-logis et les oubliés de la société. Le pavillon des urgences, lui, n’a plus d’urgence que son état d’abandon. Et que dire du service psychiatrique, où les patients sont livrés à eux-mêmes, faute de médecins ? Une seule spécialiste est venue, puis repartie, laissant derrière elle un désert médical où seule la souffrance persiste.
Ce n’est pas un simple hôpital qui disparaît, c’est une mémoire collective, un témoin silencieux de nos joies et de nos peines. Et pourtant, au lieu de le restaurer, certains parlent d’y construire un centre commercial ou un hôtel. Comme si l’histoire de notre ville pouvait être balayée d’un revers de main.
El Jadida n’a pas besoin d’un mall de plus. Elle a besoin d’un lieu de soin, d’un refuge pour ses anciens, d’un espace pour ses enfants abandonnés, d’un service de maternité digne de ce nom. Nous devons sauver ce qui peut encore l’être, avant que tout ne disparaisse sous les coups du temps et de l’indifférence.
Je ne veux pas croire que notre ville abandonnera ce qui a été, pendant près d’un siècle, un sanctuaire pour tant de vies. À ceux qui ont le pouvoir d’agir : écoutez-nous. À ceux qui, comme moi, ressentent cette douleur : levons-nous. Avant que le dernier souffle de cet hôpital ne s’éteigne à jamais.