Nous sommes le 1er mars 1956. L’annonce de l’assassinat de Touria Chaoui est tombé comme un couperet sur le peuple marocain, car elle a anéanti ses espoirs en une jeune femme dont il s’enorgueillissait : la première femme pilote de l’Histoire marocaine.
Touria Chaoui a poussé ses premiers cris le 14 décembre 1936 à Fès. Haute comme trois pommes, elle fait son entrée à l’école primaire Annajah où elle éblouit ses enseignants par son esprit éveillé. D’ailleurs, avant même de poursuivre ses études supérieures en aéronautiques, elle manifeste un intérêt particulier pour ce monde qui fut, jadis, l’apanage de la gent masculine. Chaoui a fait une apparition, à 13 ans, dans le film «La septième porte», réalisé à Fès par le réalisateur français André Zwobada.
Sous le protectorat français, le père Chaoui, journaliste marocain francophone, scénariste, réalisateur et acteur, parvient à scolariser sa fille dans la seule école de pilotage du pays, basée à Tit Mellil. Réservée à la haute bourgeoisie française de l’époque, cette école a vu l’émergence d’aviateurs et d’aviatrices qui ont ensuite brigué des postes et missions très lucratifs en Europe, aux États-Unis et ailleurs. Touria, pour sa part, y suit assidûment une formation qui lui vaudra plus tard de devenir la première femme pilote de l’Histoire de son pays et du monde arabe en plus d’avoir décroché haut la main son brevet de pilote à l’âge de 15 ans. Une première, sans doute aucun.
Ce premier succès qu’elle a récolté alors qu’elle était adolescente l’a encouragée à persévérer dans son objectif de faire carrière dans l’aviation.
En 1952, elle devient la première femme arabe aviatrice. Les journaux du monde entier se font l’écho de cette prouesse hors du commun et un certain nombre d’organisations féminines occidentales la congratulent chaleureusement.
Touria a même reçu des photos dédicacées, dont celle de Jacqueline Auriol, ancienne pilote d’essai et belle-fille du président français Vincent Auriol.
Feu Mohammed V lui a, d’ailleurs, offert à la jeune femme une réception digne de ce nom sur un tapis rouge au Palais de Rabat. En effet, lorsque feu Mohammed V est rentré d’exil au Royaume, Touria a survolé le quartier de Touarga en distribuant des tracts de bienvenue. Elle est ensuite reçue au Palais Royal de Rabat par le Sultan et les Princesses Lalla Aicha et Lalla Malika.
L’Histoire du Maroc a retenu le nom de Touria Chaoui comme une vraie perte nationale. En plus du fait qu’elle a accompli ses rêves à un âge précoce, elle a honoré ses devoirs en tant que femme pilote qui s’est lancée dans le ciel du Maroc colonial. Pleine de cran, de témérité et de fougue elle n’avait guère peur d’exprimer ses idées nationalistes. D’ailleurs, à l’âge de dix-huit ans, elle avait déjà adhéré au Parti de l’Istiqlal.
La figure de Chaoui marque l’esprit de plusieurs grandes personnalités du Maroc et même d’ailleurs. De ce fait, certains «ennemis de la réussite» ont tenté de l’assassiner à plusieurs reprises.
D’ailleurs, l’historien marocain Abdelhak El Amrani rapporte, dans ses nombreux écrits sur la défunte qu’un colonisateur français avait placé une bombe près de la porte de sa villa, mais que sa tentative avait été infructueuse. El Amrani affirme que deux agents de la police coloniale ont ouvert le feu sur elle en 1955, mais n’ont pas atteint leur cible...
Touria Chaoui a poussé ses premiers cris le 14 décembre 1936 à Fès. Haute comme trois pommes, elle fait son entrée à l’école primaire Annajah où elle éblouit ses enseignants par son esprit éveillé. D’ailleurs, avant même de poursuivre ses études supérieures en aéronautiques, elle manifeste un intérêt particulier pour ce monde qui fut, jadis, l’apanage de la gent masculine. Chaoui a fait une apparition, à 13 ans, dans le film «La septième porte», réalisé à Fès par le réalisateur français André Zwobada.
Sous le protectorat français, le père Chaoui, journaliste marocain francophone, scénariste, réalisateur et acteur, parvient à scolariser sa fille dans la seule école de pilotage du pays, basée à Tit Mellil. Réservée à la haute bourgeoisie française de l’époque, cette école a vu l’émergence d’aviateurs et d’aviatrices qui ont ensuite brigué des postes et missions très lucratifs en Europe, aux États-Unis et ailleurs. Touria, pour sa part, y suit assidûment une formation qui lui vaudra plus tard de devenir la première femme pilote de l’Histoire de son pays et du monde arabe en plus d’avoir décroché haut la main son brevet de pilote à l’âge de 15 ans. Une première, sans doute aucun.
Ce premier succès qu’elle a récolté alors qu’elle était adolescente l’a encouragée à persévérer dans son objectif de faire carrière dans l’aviation.
En 1952, elle devient la première femme arabe aviatrice. Les journaux du monde entier se font l’écho de cette prouesse hors du commun et un certain nombre d’organisations féminines occidentales la congratulent chaleureusement.
Touria a même reçu des photos dédicacées, dont celle de Jacqueline Auriol, ancienne pilote d’essai et belle-fille du président français Vincent Auriol.
Feu Mohammed V lui a, d’ailleurs, offert à la jeune femme une réception digne de ce nom sur un tapis rouge au Palais de Rabat. En effet, lorsque feu Mohammed V est rentré d’exil au Royaume, Touria a survolé le quartier de Touarga en distribuant des tracts de bienvenue. Elle est ensuite reçue au Palais Royal de Rabat par le Sultan et les Princesses Lalla Aicha et Lalla Malika.
L’Histoire du Maroc a retenu le nom de Touria Chaoui comme une vraie perte nationale. En plus du fait qu’elle a accompli ses rêves à un âge précoce, elle a honoré ses devoirs en tant que femme pilote qui s’est lancée dans le ciel du Maroc colonial. Pleine de cran, de témérité et de fougue elle n’avait guère peur d’exprimer ses idées nationalistes. D’ailleurs, à l’âge de dix-huit ans, elle avait déjà adhéré au Parti de l’Istiqlal.
La figure de Chaoui marque l’esprit de plusieurs grandes personnalités du Maroc et même d’ailleurs. De ce fait, certains «ennemis de la réussite» ont tenté de l’assassiner à plusieurs reprises.
D’ailleurs, l’historien marocain Abdelhak El Amrani rapporte, dans ses nombreux écrits sur la défunte qu’un colonisateur français avait placé une bombe près de la porte de sa villa, mais que sa tentative avait été infructueuse. El Amrani affirme que deux agents de la police coloniale ont ouvert le feu sur elle en 1955, mais n’ont pas atteint leur cible...
Une étoile s’est éteinte
Et puis vint ce 1er mars 1956. Touria est au volant de sa voiture avec son frère Salah Eddine. A l’approche de sa maison, à peine a-telle eu le réflexe de sortir la tête de la portière pour parler à sa mère qui l’appelait du balcon, qu’un détraqué l’abat à bout portant, à la grande épouvante de sa mère, aux cris de son frère, à la stupeur de ses voisins et à la peine de sa Nation qui l’a tant aimée et qui ne l’oubliera peut-être jamais.
Si son nom revient comme une ritournelle sur les colonnes de la presse féminine marocaine à chaque 8 mars, comme pour lui rendre un hommage qu’elle ne recevra pas, mais que ses admirateurs posthumes reçoivent toujours avec une certaine amertume, la justice divine a voulu que son assassin meurt, lui aussi, assassiné. Son nom était Ahmed Touil. Un nom que le Marocain lambda a entendu, peut-être pour la première fois dans sa vie, au lendemain de la création de l’Instance Equité et Réconciliation, qui a retenti dans d’autres affaires troubles d’assassinats dans les milieux nationalistes marocains.
Sécurité frontalière : Aïcha al-Alami, Corsaire de Tétouan
La Sayyida al-Hurra, de son nom complet Aïcha al-Alami, surnommée parfois la Sitte al-Hurra, (la dame libre, ndlr) est née en 1485 à Chefchaouen et a rendu l’âme en 1542. Corsaire de Tétouan et gouverneure de la cité de 1515 à 1542, elle est perçue comme l’une des personnalités les plus influentes de l’Occident musulman de l’époque moderne.
Célèbre grâce à la lutte farouche qu’elle mène sans merci contre les Portugais qui occupent Ceuta et pour son alliance avec le corsaire turc et gouverneur de la régence d’Alger, Arudj Barberousse.
Née au sein d’une famille éminente, les Banu Rachid, d’ascendance maroco-andalouse, elle est la fille de Ali ibn Rashid, un chérif idrisside descendant d’Abdeslam Ben Mchich Alami, et de Zohra Fernandez, une femme d’origine morisque de la ville andalouse de Vejer de la Frontera.
Certains récits du Moyen-Orient la confondent encore avec une autre femme, du même nom, ayant vécu à cette même époque, qui répondait elle aussi au nom d’Aïcha al-Alami et qui fut l’épouse du chroniqueur Ibn Achkar. Seulement voilà, il n’est pas inutile de préciser que son surnom fut, lui aussi, attribué à beaucoup de femmes nobles de sa tribu.
Mais il n’est pas rare de lire dans les récits historiques ou d’apprendre, grâce à une célèbre série-documentaire qui retrace sa vie jalonnée de succès et d’embûches, qu’elle fut une dame au caractère de fer et au cœur de velours.
Aïcha, surnommée la noble, la libre et la souveraine, a grandi dans le royaume de Grenade. Mais en 1492, lorsque les rois espagnols Ferdinand et Isabelle la Catholique ont conquis Grenade à la fin de la Reconquista, la Sayyida et sa famille ont fui l’Andalousie et se sont installées au Maroc, où son père a fondé la ville de Chefchaouen, qui, ce faisant, est devenue indépendante du sultanat wattasside.
Célèbre grâce à la lutte farouche qu’elle mène sans merci contre les Portugais qui occupent Ceuta et pour son alliance avec le corsaire turc et gouverneur de la régence d’Alger, Arudj Barberousse.
Née au sein d’une famille éminente, les Banu Rachid, d’ascendance maroco-andalouse, elle est la fille de Ali ibn Rashid, un chérif idrisside descendant d’Abdeslam Ben Mchich Alami, et de Zohra Fernandez, une femme d’origine morisque de la ville andalouse de Vejer de la Frontera.
Certains récits du Moyen-Orient la confondent encore avec une autre femme, du même nom, ayant vécu à cette même époque, qui répondait elle aussi au nom d’Aïcha al-Alami et qui fut l’épouse du chroniqueur Ibn Achkar. Seulement voilà, il n’est pas inutile de préciser que son surnom fut, lui aussi, attribué à beaucoup de femmes nobles de sa tribu.
Mais il n’est pas rare de lire dans les récits historiques ou d’apprendre, grâce à une célèbre série-documentaire qui retrace sa vie jalonnée de succès et d’embûches, qu’elle fut une dame au caractère de fer et au cœur de velours.
Aïcha, surnommée la noble, la libre et la souveraine, a grandi dans le royaume de Grenade. Mais en 1492, lorsque les rois espagnols Ferdinand et Isabelle la Catholique ont conquis Grenade à la fin de la Reconquista, la Sayyida et sa famille ont fui l’Andalousie et se sont installées au Maroc, où son père a fondé la ville de Chefchaouen, qui, ce faisant, est devenue indépendante du sultanat wattasside.
Savoir et connaissance : Fatima al-Fihriya, fondatrice de la première université au monde
Oum Al Banine pour les uns et Fatima al-Fihriya pour tant d’autres est, aussi loin que l’on puisse se souvenir, la première Marocaine à défricher le monde du savoir, de l’apprentissage et de l’enseignement. Bien plus, ce fut la fondatrice de la plus ancienne université du monde, à savoir l’Université Al Quaraouiyine de Fès. Née aux alentours de l’an 800 à Kairouan (au grand Maroc, jadis nommé Ifriqiya), elle est passée de vie à trépas 80 ans plus tard à Fès où elle a coulé des jours bien heureux.
Cette enseignante des sciences sociales du fait religieux est issue de la lignée des Fihrides de la tribu de Koreïch. Les récits historiques et géologiques lui attribuent des liens de parenté lointaine avec Oqba Ibn Nafi al-Fihri, ce général plein de bravoure qui a participé à la conquête musulmane du Maghreb (647-709). Ce n’est pas tout. Elle est même issue de la tribu du Messager de l’Islam Sidna Mohammed.
Son père, Mohamed Benabdallah al-Fihri al-Qurayshi, fut un riche négociant kairouanais. Fatima, mère de deux fils, hérite d’une fortune immense aux décès de son père et de son mari. En 859, avec sa sœur Maryam, elle reçut l’autorisation de bâtir une mosquée. Maryam entreprit, alors, la construction de la Mosquée d’Al Andalousiyine et Fatima une grande mosquée dotée de plusieurs salles de cours de religion, de langue, de sociologie, d’Histoire et de médecine traditionnelle.
Cependant, malgré les nombreux livres publiés à son sujet au Maroc, en Tunisie, en Egypte et ailleurs, plusieurs chercheurs algériens remettent en question l’existence même de cette grande dame. Ce qu’ils mettent à l’index ? Le manque de sources algériennes et occidentales à son sujet (sic) tout en sachant qu’à l’époque, l’Algérie faisait partie du Grand Maroc et que l’apologie de l’islam en terre d’Occident est perçue comme du prosélytisme et n’est, donc, pas bien lotie dans les milieux académiques.
Cela n’empêche que Fatima al-Fihriya soit considérée comme un personnage historique par une grande partie de la communauté des chercheurs. Mohammed Mezzine, citant Abdelhadi Tazi, indique que l’absence de mention de Fatima al-Fihriya sur les poutres en bois de la mosquée s’explique par le fait que les personnes qui ont financé la mosquée n’ont pas été mentionnées, car dans le passé, seul le nom de l’émir qui a donné sa bénédiction à cette construction faisait foi.
Cette enseignante des sciences sociales du fait religieux est issue de la lignée des Fihrides de la tribu de Koreïch. Les récits historiques et géologiques lui attribuent des liens de parenté lointaine avec Oqba Ibn Nafi al-Fihri, ce général plein de bravoure qui a participé à la conquête musulmane du Maghreb (647-709). Ce n’est pas tout. Elle est même issue de la tribu du Messager de l’Islam Sidna Mohammed.
Son père, Mohamed Benabdallah al-Fihri al-Qurayshi, fut un riche négociant kairouanais. Fatima, mère de deux fils, hérite d’une fortune immense aux décès de son père et de son mari. En 859, avec sa sœur Maryam, elle reçut l’autorisation de bâtir une mosquée. Maryam entreprit, alors, la construction de la Mosquée d’Al Andalousiyine et Fatima une grande mosquée dotée de plusieurs salles de cours de religion, de langue, de sociologie, d’Histoire et de médecine traditionnelle.
Cependant, malgré les nombreux livres publiés à son sujet au Maroc, en Tunisie, en Egypte et ailleurs, plusieurs chercheurs algériens remettent en question l’existence même de cette grande dame. Ce qu’ils mettent à l’index ? Le manque de sources algériennes et occidentales à son sujet (sic) tout en sachant qu’à l’époque, l’Algérie faisait partie du Grand Maroc et que l’apologie de l’islam en terre d’Occident est perçue comme du prosélytisme et n’est, donc, pas bien lotie dans les milieux académiques.
Cela n’empêche que Fatima al-Fihriya soit considérée comme un personnage historique par une grande partie de la communauté des chercheurs. Mohammed Mezzine, citant Abdelhadi Tazi, indique que l’absence de mention de Fatima al-Fihriya sur les poutres en bois de la mosquée s’explique par le fait que les personnes qui ont financé la mosquée n’ont pas été mentionnées, car dans le passé, seul le nom de l’émir qui a donné sa bénédiction à cette construction faisait foi.
Résistance : Malika El Fassi, seule femme signataire du Manifeste de l’Indépendance
Née en 1919 à Fès, Malika Belmehdi El Fassi a été la seule femme à signer le Manifeste de l’Indépendance du 11 janvier 1944. Issue d’une famille de nobles érudits et fille du juriste El Mehdi El Fassi, elle a été formée dès son plus jeune âge à diverses disciplines, telles que la grammaire arabe et française, l’éducation sportive, les sciences humaines et les sciences politiques.
C’est ainsi que très tôt, elle apprend l’art et la manière d’écrire et se distingue par son aisance dans l’expression orale et la rhétorique.
Elle a également rédigé des articles sous le pseudonyme d’El Fatate et, après son mariage, sous le pseudonyme de Bahitate El Hadira (Chercheuse de la cité). Ses articles paraissent dans Majellate El Maghrib de Saleh Missa et Rissalate El Maghrib de Saïd Hajji, puis dans le journal El Alam, à partir de 1934. Elle a en outre écrit des pièces de théâtre, qui ont été jouées, et quelques courts romans, dont La Victime.
Après avoir convolé en justes noces avec son cousin feu Mohamed Ghali El Fassi en 1935, elle rejoint le mouvement nationaliste au sein d’un comité secret, connu sous le nom de Taïfa en 1937. Quelques années plus, tard, elle participe à l’élaboration du Manifeste de l’Indépendance avec ses compagnons du mouvement nationaliste, et le signe le 11 janvier 1944. Lorsque ses frères de lutte étaient incarcérés, elle dirigeait la Résistance et l’Action Féminine avec les chefs de la Résistance qui avaient échappé à la détention et à l’exil.
Elle a entamé la lutte contre l’analphabétisme bien avant l’indépendance, en faisant campagne pour que les filles puissent aller à l’école et à l’université et aient le droit de poursuivre leurs recherches après l’université. Avec son mari, alors directeur de l’Université Al Qaraouiyine, et l’accord du Sultan Mohammed V, elle inaugure en 1947 une section pour les filles dans l’enseignement secondaire et universitaire. En 2007, elle a rendu son ultime soupir à Fès.
C’est ainsi que très tôt, elle apprend l’art et la manière d’écrire et se distingue par son aisance dans l’expression orale et la rhétorique.
Elle a également rédigé des articles sous le pseudonyme d’El Fatate et, après son mariage, sous le pseudonyme de Bahitate El Hadira (Chercheuse de la cité). Ses articles paraissent dans Majellate El Maghrib de Saleh Missa et Rissalate El Maghrib de Saïd Hajji, puis dans le journal El Alam, à partir de 1934. Elle a en outre écrit des pièces de théâtre, qui ont été jouées, et quelques courts romans, dont La Victime.
Après avoir convolé en justes noces avec son cousin feu Mohamed Ghali El Fassi en 1935, elle rejoint le mouvement nationaliste au sein d’un comité secret, connu sous le nom de Taïfa en 1937. Quelques années plus, tard, elle participe à l’élaboration du Manifeste de l’Indépendance avec ses compagnons du mouvement nationaliste, et le signe le 11 janvier 1944. Lorsque ses frères de lutte étaient incarcérés, elle dirigeait la Résistance et l’Action Féminine avec les chefs de la Résistance qui avaient échappé à la détention et à l’exil.
Elle a entamé la lutte contre l’analphabétisme bien avant l’indépendance, en faisant campagne pour que les filles puissent aller à l’école et à l’université et aient le droit de poursuivre leurs recherches après l’université. Avec son mari, alors directeur de l’Université Al Qaraouiyine, et l’accord du Sultan Mohammed V, elle inaugure en 1947 une section pour les filles dans l’enseignement secondaire et universitaire. En 2007, elle a rendu son ultime soupir à Fès.
Diplomatie : Oumama Aouad, la messagère du monde hispanophone
Le 28 avril 1951, Oumama Aouad voit le jour à la ville des vaillants corsaires, Salé. Spécialiste du monde hispano-lusophone et ibérique, elle est, surtout, une auteure prolifique à la plume bien précise. Ambassadrice du Maroc au Pérou de novembre 2008 à septembre 2016 puis au Panama depuis octobre 2016, elle est surnommée la « dynamo marocaine » par la presse nationale et les hautes sphères gouvernementale en raison de son parcours universitaire actif.
Issue d’une grande et ancienne famille de Salé, célèbre par sa lignée de corsaires et d’érudits, Oumama Aouad Lahrech tombe, depuis sa tendre enfance, sous le charme de la culture ibérique. Son père ayant étudié à La Sorbonne, installa dans la demeure familiale une riche bibliothèque qui fit découvrir à Oumama les joyaux de la littérature française. Elle devient en 1988 docteur d’État en Lettres Ibériques et Ibéro-Américaines à l’Université de Nanterre (Paris X), puis professeur de l’Enseignement Supérieur depuis 1992.
De plus, elle a prodigué des cours de littérature et de civilisation espagnoles et latino-américaines au Département d’Espagnol de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Mohammed V - Agdal à Rabat. Elle est, en sus, membre de moult associations et institutions ayant trait au monde hispanophone et latino-américain dont le Comité Averroès Maroc-Espagne et le Comité Mixte Inter-Universitaire Maroc-Espagne. Elle est, par ailleurs, coordinatrice du Comité Mixte Maroc-Espagne chargé du projet de l’Université des Deux Rois à Tétouan.
Issue d’une grande et ancienne famille de Salé, célèbre par sa lignée de corsaires et d’érudits, Oumama Aouad Lahrech tombe, depuis sa tendre enfance, sous le charme de la culture ibérique. Son père ayant étudié à La Sorbonne, installa dans la demeure familiale une riche bibliothèque qui fit découvrir à Oumama les joyaux de la littérature française. Elle devient en 1988 docteur d’État en Lettres Ibériques et Ibéro-Américaines à l’Université de Nanterre (Paris X), puis professeur de l’Enseignement Supérieur depuis 1992.
De plus, elle a prodigué des cours de littérature et de civilisation espagnoles et latino-américaines au Département d’Espagnol de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Mohammed V - Agdal à Rabat. Elle est, en sus, membre de moult associations et institutions ayant trait au monde hispanophone et latino-américain dont le Comité Averroès Maroc-Espagne et le Comité Mixte Inter-Universitaire Maroc-Espagne. Elle est, par ailleurs, coordinatrice du Comité Mixte Maroc-Espagne chargé du projet de l’Université des Deux Rois à Tétouan.