En présence du ministre de la Culture, Mohamed Mehdi Bensaid, et de plusieurs délégations de pays africains, le clap d’ouverture, de la première édition des Journées du Cinéma Panafricain « Roots Rabat », a été donné, ce dimanche au cinéma renaissance de Rabat. Pour le chef du département culturel, cet évènement est une parfaite occasion de consacrer tous les efforts déployés afin de développer le secteur cinématographique, mais surtout de promouvoir le made in Africa.
Une cérémonie fidèle aux « Roots »
Le grand Majid Bekass a assuré, lors de la cérémonie d’ouverture, une quarantaine de minutes foisonnantes de rythme Gnaoui, faisant vibrer les spectateurs avec les tons et les sonorités typiques de cet art. Exultant de joie, le public était porté aux cimes de l’exaltation dans un ressourcement inespéré dans les racines africaines les plus profondément ancrées.
Venant de toute l’Afrique, des réalisateurs et des producteurs du Rwanda, Sénégal, Burkina-Faso et bien d’autres nations, ont répondu présents, mus par l’aspiration de saisir l’évènement comme plateforme pour mettre en lumière les avancées du cinéma panafricain. « C’est une initiative dont le continent a vraiment besoin ; se retrouver chaque année, échanger en termes d'avancements et de régressions, mais surtout, vivifier les liens fraternels entres les différents acteurs du domaine afin d’agrandir et de promouvoir ce réseau » a relevé la productrice rwandaise, Didacienne Nibagwire à cette occasion.
« On produit des films qui font le tour du monde mais qui restent peu chez nous, on espère que cette manifestation permettra à nos produits artistiques de circuler autant que possible au sein de notre continent. C’est aussi une opportunité pour faire une réflexion globale et aboutir à des réponses permettant l'épanouissement du secteur », ajoute la productrice.
Les participants marocains ainsi que les délégations de plusieurs pays africains ont fait preuve d’une grande interactivité, qui ouvre la voie à des perspectives prometteuses pour l’essor du cinéma panafricain et la mise en place d’un grand réseau continental tant attendu. « C’est le premier constat qu’on a relevé cette après-midi, il y a une forte harmonie fraternelle entre les divers acteurs du cinéma marocain et leurs confrères des différents pays africains », nous affirme, Marwane Fachane, directeur général de la Fondation HIBA.
« L’évènement se présente comme une grande agora réunissant les acteurs du cinéma africain, dans l’objectif de débattre des différentes questions liées à l’émancipation du Septième Art en Afrique », note le directeur.
Venant de toute l’Afrique, des réalisateurs et des producteurs du Rwanda, Sénégal, Burkina-Faso et bien d’autres nations, ont répondu présents, mus par l’aspiration de saisir l’évènement comme plateforme pour mettre en lumière les avancées du cinéma panafricain. « C’est une initiative dont le continent a vraiment besoin ; se retrouver chaque année, échanger en termes d'avancements et de régressions, mais surtout, vivifier les liens fraternels entres les différents acteurs du domaine afin d’agrandir et de promouvoir ce réseau » a relevé la productrice rwandaise, Didacienne Nibagwire à cette occasion.
« On produit des films qui font le tour du monde mais qui restent peu chez nous, on espère que cette manifestation permettra à nos produits artistiques de circuler autant que possible au sein de notre continent. C’est aussi une opportunité pour faire une réflexion globale et aboutir à des réponses permettant l'épanouissement du secteur », ajoute la productrice.
Les participants marocains ainsi que les délégations de plusieurs pays africains ont fait preuve d’une grande interactivité, qui ouvre la voie à des perspectives prometteuses pour l’essor du cinéma panafricain et la mise en place d’un grand réseau continental tant attendu. « C’est le premier constat qu’on a relevé cette après-midi, il y a une forte harmonie fraternelle entre les divers acteurs du cinéma marocain et leurs confrères des différents pays africains », nous affirme, Marwane Fachane, directeur général de la Fondation HIBA.
« L’évènement se présente comme une grande agora réunissant les acteurs du cinéma africain, dans l’objectif de débattre des différentes questions liées à l’émancipation du Septième Art en Afrique », note le directeur.
Une projection ravivant l’amour du cinéma
Et qu’est-ce qu’un évènement cinématographique sans sa projection d’ouverture ? Les organisateurs de la toute première édition de « Roots Rabat », ont choisi le court métrage « Tikitate Al Soulima » du réalisateur marocain Ayoub Layoussifi pour sacrifier à ce rituel.
Le film raconte la course d’un enfant de 11 ans entre les quartiers populaires d’Azzemour pour obtenir le précieux ticket de la dernière séance projetée dans le seul cinéma de la ville, avant sa fermeture définitive, face à une maman qui refuse catégoriquement qu’il y aille.
« Nous sommes fières que notre film fasse l’objet de la première projection de « Roots Rabat », c’est un film auquel nous tenons énormément ; Ayoub, pour sa part, est un réalisateur très talentueux, et j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec lui pour produire ce film. On espère que cet événement soit l’occasion pour présenter le grand potentiel africain, nous avons beaucoup d’histoires à raconter et d’art à partager », nous confie, Khadija Alami, productrice du film.
Il convient de rappeler que la Fondation HIBA propose, lors de cette première édition, un programme festif et scientifique qui s’étale sur cinq journées, avec des masters class de photographie et de son ainsi que des projections de films et de documentaires, des réalisateurs venant du Sénégal, du Rwanda, du Burkina Faso, de l'Ouganda, de la Tanzanie, du Niger, de la République démocratique du Congo, du Côte d'Ivoire et de l’Île Maurice.
Le film raconte la course d’un enfant de 11 ans entre les quartiers populaires d’Azzemour pour obtenir le précieux ticket de la dernière séance projetée dans le seul cinéma de la ville, avant sa fermeture définitive, face à une maman qui refuse catégoriquement qu’il y aille.
« Nous sommes fières que notre film fasse l’objet de la première projection de « Roots Rabat », c’est un film auquel nous tenons énormément ; Ayoub, pour sa part, est un réalisateur très talentueux, et j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec lui pour produire ce film. On espère que cet événement soit l’occasion pour présenter le grand potentiel africain, nous avons beaucoup d’histoires à raconter et d’art à partager », nous confie, Khadija Alami, productrice du film.
Il convient de rappeler que la Fondation HIBA propose, lors de cette première édition, un programme festif et scientifique qui s’étale sur cinq journées, avec des masters class de photographie et de son ainsi que des projections de films et de documentaires, des réalisateurs venant du Sénégal, du Rwanda, du Burkina Faso, de l'Ouganda, de la Tanzanie, du Niger, de la République démocratique du Congo, du Côte d'Ivoire et de l’Île Maurice.
Yassine ELALAMI
Trois questions à Marwane Fachane
« Roots Rabat, est une agora réunissant les acteurs du cinéma africain »
Marwane Fachane, directeur général de la Fondation HIBA, a répondu à nos questions concernant les préparatifs de cet évènement et la mise en place du réseau panafricain tant attendu.
« Roots Rabat, est une agora réunissant les acteurs du cinéma africain »
Marwane Fachane, directeur général de la Fondation HIBA, a répondu à nos questions concernant les préparatifs de cet évènement et la mise en place du réseau panafricain tant attendu.
- Le cinéma panafricain s’est fait connaître dans les cinq continents, avec une présence remarquable à tous les grands rendez-vous en Occident, face à une insuffisance d’évènements cinématographiques continentaux qui devraient promouvoir cet art en Afrique. Roots Rabat, est-elle une réponse à cela ?
On ne nie pas l’existence d’une offre cinématographique dans le continent, notamment avec le Festival du cinéma africain de Khouribga et le FESPACO à Ouagadougou. Mais malheureusement, on constate qu’aux festivals occidentaux l’exposition est beaucoup plus importante.
Roots se veut une série de rencontres professionnelles permettant d’établir une connexion entre les différents acteurs du domaine. Et avec cette mise en lien, potentiellement, on verra la création des synergies et l’installation d’une coopération panafricaine autour du septième art.
- Lors de cette première journée, on constate une forte interaction et harmonie entre les producteurs et réalisateurs marocains et leurs confrères des différentes nations africaines, est-ce le début d’un large réseau panafricain liant les professionnels de ce domaine ?
En effet, c’est la première chose que nous avons remarqué cette après-midi, c'est qu'il existe un fort sentiment de fraternité entre les différents acteurs marocains et leurs confrères des autres nations africaines.
L’évènement se présente comme une grande agora réunissant les acteurs du cinéma africain, dans le but de discuter de divers sujets liés à l'émancipation du Septième Art en Afrique.
- Comment la fondation HIBA s’est-elle préparée pour organiser cet événement de grande envergure et quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Il y a eu la préparation à plusieurs niveaux ; en ce qui concerne le volet artistique, on a dû faire le tour des festivals de film africains, pour pouvoir sélectionner les films et rencontrer les acteurs, cela nous a permis de créer un programme artistique riche.
S’agissant des perspectives d’avenir, on espère inscrire « Roots Rabat » comme rendez-vous annuel incontournable, est une occasion majeure pour la promotion de l’industrie cinématographique sur le continent africain.
Roots se veut une série de rencontres professionnelles permettant d’établir une connexion entre les différents acteurs du domaine. Et avec cette mise en lien, potentiellement, on verra la création des synergies et l’installation d’une coopération panafricaine autour du septième art.
- Lors de cette première journée, on constate une forte interaction et harmonie entre les producteurs et réalisateurs marocains et leurs confrères des différentes nations africaines, est-ce le début d’un large réseau panafricain liant les professionnels de ce domaine ?
En effet, c’est la première chose que nous avons remarqué cette après-midi, c'est qu'il existe un fort sentiment de fraternité entre les différents acteurs marocains et leurs confrères des autres nations africaines.
L’évènement se présente comme une grande agora réunissant les acteurs du cinéma africain, dans le but de discuter de divers sujets liés à l'émancipation du Septième Art en Afrique.
- Comment la fondation HIBA s’est-elle préparée pour organiser cet événement de grande envergure et quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Il y a eu la préparation à plusieurs niveaux ; en ce qui concerne le volet artistique, on a dû faire le tour des festivals de film africains, pour pouvoir sélectionner les films et rencontrer les acteurs, cela nous a permis de créer un programme artistique riche.
S’agissant des perspectives d’avenir, on espère inscrire « Roots Rabat » comme rendez-vous annuel incontournable, est une occasion majeure pour la promotion de l’industrie cinématographique sur le continent africain.
Recueillis par Y.E