Dernièrement intronisée capitale africaine de la culture, Rabat est également en passe de devenir, après Marrakech, le laboratoire pour l’expérimentation de l’approche genre en matière de planification et d’aménagement urbain. A quoi sert en effet de développer une stratégie culturelle et patrimoniale dans une ville, si la moitié de ses habitants, en l’occurrence les femmes, s’y sentent mal à l’aise, pour ne pas dire carrément exclues ?
C’est dans ce contexte que s’inscrit le colloque organisé à Rabat en présence de pays invités tels que l’Espagne et le Nigeria dont les représentants ont partagé leur expérience en matière de villes inclusives. Intervenant dans ce cadre, Ouafae Hajji, membre fondatrice de Jossour FFM, a insisté sur les différents angles à prendre en compte en matière de planification urbaine et territoriale en vue d’y intégrer l’approche genre.
Pour sa part, Latifa Nehnahi, Directrice de l’aménagement du territoire au sein du ministère de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, a rappelé dans sa lecture de l’allocution de la ministre Nouzha Bouchareb que «le concept genre est fièrement porté par le ministère dans la planification du territoire. Ce thème rentre dans le cadre du 11ème Objectif de Développement Durable qui évoque l’ouverture des villes et des établissements à tous, ainsi que le 15ème objectif qui insiste sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes».
La représentante du ministère de l’Urbanisme a par ailleurs relevé les différentes initiatives entreprises par le Maroc, tel que la budgétisation sensible au genre dès 2015. Dans cette optique, Mme Nehnahi a évoqué les efforts de son ministère visant la réduction des disparités et le déploiement d’outils de planification urbaine, en faveur de l‘égalité de genre, en termes d’accessibilité des femmes à l’espace urbain.
Pour rappel, l’initiative ville sûre a été introduite à Marrakech puis à Rabat qui devient la 22ème ville au niveau mondial intégrant cette noblesse et ces valeurs. L’enjeu est de définir les compétences des partenaires et de faire un diagnostic. Le message Royal a été fort à Mexico le 25 juin 2017 au Forum mondial des villes sûres. La feuille de route vise, entre autres, la sécurisation des moyens de transport avec caméra de surveillance (tram et bus), la fluidification du trafic, l’aménagement d’espaces dédiés aux femmes avec accompagnement financier et technique, l’entretien et la gestion publique pour l’accessibilité à tous ainsi que l’hygiène et le développement économique dans ces espaces.
Outre cette dynamique de ville sûre, Rabat intègre aussi une phase de professionnalisation des femmes domestiques et entame le projet sur le vivre ensemble des femmes migrantes.
Selon le HCP, en 2019, un million de femmes marocaines ont subi la violence et 75% estiment que l’insécurité, notamment en milieu urbain, a augmenté ces dernières années. Selon l’enquête d’ONU Femmes en 2017 sur la perception des hommes et des femmes : 63% ont dit avoir été confrontées à la violence sexuelle. Le Maroc est donc amené à y faire face. Parmi les défis, il y a l’amélioration de la qualité de l’espace public à travers une politique multisectorielle.
C’est dans ce contexte que s’inscrit le colloque organisé à Rabat en présence de pays invités tels que l’Espagne et le Nigeria dont les représentants ont partagé leur expérience en matière de villes inclusives. Intervenant dans ce cadre, Ouafae Hajji, membre fondatrice de Jossour FFM, a insisté sur les différents angles à prendre en compte en matière de planification urbaine et territoriale en vue d’y intégrer l’approche genre.
Pour sa part, Latifa Nehnahi, Directrice de l’aménagement du territoire au sein du ministère de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, a rappelé dans sa lecture de l’allocution de la ministre Nouzha Bouchareb que «le concept genre est fièrement porté par le ministère dans la planification du territoire. Ce thème rentre dans le cadre du 11ème Objectif de Développement Durable qui évoque l’ouverture des villes et des établissements à tous, ainsi que le 15ème objectif qui insiste sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes».
La représentante du ministère de l’Urbanisme a par ailleurs relevé les différentes initiatives entreprises par le Maroc, tel que la budgétisation sensible au genre dès 2015. Dans cette optique, Mme Nehnahi a évoqué les efforts de son ministère visant la réduction des disparités et le déploiement d’outils de planification urbaine, en faveur de l‘égalité de genre, en termes d’accessibilité des femmes à l’espace urbain.
Pour rappel, l’initiative ville sûre a été introduite à Marrakech puis à Rabat qui devient la 22ème ville au niveau mondial intégrant cette noblesse et ces valeurs. L’enjeu est de définir les compétences des partenaires et de faire un diagnostic. Le message Royal a été fort à Mexico le 25 juin 2017 au Forum mondial des villes sûres. La feuille de route vise, entre autres, la sécurisation des moyens de transport avec caméra de surveillance (tram et bus), la fluidification du trafic, l’aménagement d’espaces dédiés aux femmes avec accompagnement financier et technique, l’entretien et la gestion publique pour l’accessibilité à tous ainsi que l’hygiène et le développement économique dans ces espaces.
Outre cette dynamique de ville sûre, Rabat intègre aussi une phase de professionnalisation des femmes domestiques et entame le projet sur le vivre ensemble des femmes migrantes.
Selon le HCP, en 2019, un million de femmes marocaines ont subi la violence et 75% estiment que l’insécurité, notamment en milieu urbain, a augmenté ces dernières années. Selon l’enquête d’ONU Femmes en 2017 sur la perception des hommes et des femmes : 63% ont dit avoir été confrontées à la violence sexuelle. Le Maroc est donc amené à y faire face. Parmi les défis, il y a l’amélioration de la qualité de l’espace public à travers une politique multisectorielle.