Chacune de ces fresques raconte une histoire, que ce soit à travers un visage, un paysage ou un objet. Exposées en pleine rue, aux côtés de centaines d’autres créations plantées au fil des éditions précédentes, elles semblent se fondre dans les méandres de la ville, parmi la population, comme pour pousser à la réflexion par le dessin.
A hauteur de l’avenue Mohamed Ben Abdellah, deux personnes s’activent à bord d’une nacelle pour mettre les dernières retouches à une fresque murale : une ancienne voiture des années 90, parquée dans un paysage nocturne, en bordure de ville.
C’est l’œuvre de Sebas Velasco, artiste de rue espagnol, qui a sillonné les pays du pourtour méditerranéen et les anciennes républiques soviétiques pour, dit-il, "saisir l’atmosphère captivante des sociétés, l’architecture atypique et l’effervescence des rues".
Dans une déclaration à la MAP, le muraliste assure que ce premier voyage dans le Royaume lui a permis de prendre la mesure de la fascination qu’exercent l’atmosphère, les lumières, les monuments et les artefacts atypiques du patrimoine marocain.
"Aujourd’hui, en observant la nature et la population marocaine, je comprends mieux l'émerveillement du peintre catalan Marià Fortuny (1838/1874) devant les particularités de l’art pictural au Maroc", a-t-il confié.
A propos du Festival "Jidar", il a mis l’accent sur l’intérêt qu’accorde cette manifestation à la jeunesse et aux différentes initiatives artistiques pour faire éclore de nouveaux talents et leur permettre d’évoluer et de s’épanouir aux côtés d’artistes mondiaux confirmés.
Et pour cause. Non loin de la fresque de Velasco, une multitude de jeunes fourmille autour des murs du complexe social Al Amal. Ici, chacun pose déjà un croquis qui servira tout à l’heure d’espace dédié où, bientôt, fleuriront différentes expressions artistiques sous l’encadrement attentif et bienveillant de Youness Amriss, pur produit de "Jidar".
Amriss, alias “Dynam”, a accompagné toutes les éditions du Festival, depuis son lancement il y a huit ans. Il a participé au mur collectif, assisté un célèbre muraliste étranger dans une précédente édition, avant d’intervenir avec sa palette de couleurs pour dessiner sa propre fresque.
Évoquant l’impact de "Jidar" sur son parcours artistique et celui de ses pairs, il a relevé que cette manifestation représente un "laboratoire pour la collaboration et un tremplin vers une carrière nationale voire même internationale dans l’art de rue".
Un tremplin que souhaite emprunter la jeune Wiam Azhar qui, pour sa première participation au mur collectif de "Jidar", se dit satisfaite des échanges avec les artistes, de l’ambiance bon enfant et du partage généreux des expériences et des idées.
"C’est la première fois que je dessine sur un mur. Mes créations n’avaient jamais quitté la feuille. Je suis en train de découvrir à quel point c’est une activité spéciale. J’ai envie de continuer sur ce chemin et développer cette passion", souligne tout sourire l’artiste en herbe.
Non loin, Nabil Ait Saleh, lauréat de l’École supérieure des beaux-arts, se livre religieusement à donner vie à sa création : un motif de nature morte où s’entremêle une arborescence de formes et de couleurs.
Le jeune homme raconte comment il a cédé, depuis sa tendre enfance, à la passion du dessin sur les murs et comment, au fil des années, il n’a cessé de "vouer un amour fou au Street-art", une passion qu’il continue de nourrir comme forme d’expression et de communication sociale.
"J’ai choisi de vivre de cette passion et d’en faire mon moyen de communication, de puiser dans le patrimoine marocain tout ce que j’entreprends. C’est souvent difficile de transmettre un message, mais avec les fresques murales, je me sens en mesure de dire quelque chose au public", a-t-il soutenu.
Le Festival Jidar-Rabat Street Art Festival, qui se poursuit jusqu’au 28 mai, a contribué, depuis son lancement en 2015, à garnir les murs de Rabat par plus de 100 œuvres, confectionnées par des muralistes de diverses sensibilités.
Aux œuvres pionnières s’ajoute, cette année, une nouvelle collection de fresques confectionnées par une brochette d’artistes venus des Pays-Bas, d’Espagne, de Pologne, du Mexique et du Maroc.
A hauteur de l’avenue Mohamed Ben Abdellah, deux personnes s’activent à bord d’une nacelle pour mettre les dernières retouches à une fresque murale : une ancienne voiture des années 90, parquée dans un paysage nocturne, en bordure de ville.
C’est l’œuvre de Sebas Velasco, artiste de rue espagnol, qui a sillonné les pays du pourtour méditerranéen et les anciennes républiques soviétiques pour, dit-il, "saisir l’atmosphère captivante des sociétés, l’architecture atypique et l’effervescence des rues".
Dans une déclaration à la MAP, le muraliste assure que ce premier voyage dans le Royaume lui a permis de prendre la mesure de la fascination qu’exercent l’atmosphère, les lumières, les monuments et les artefacts atypiques du patrimoine marocain.
"Aujourd’hui, en observant la nature et la population marocaine, je comprends mieux l'émerveillement du peintre catalan Marià Fortuny (1838/1874) devant les particularités de l’art pictural au Maroc", a-t-il confié.
A propos du Festival "Jidar", il a mis l’accent sur l’intérêt qu’accorde cette manifestation à la jeunesse et aux différentes initiatives artistiques pour faire éclore de nouveaux talents et leur permettre d’évoluer et de s’épanouir aux côtés d’artistes mondiaux confirmés.
Et pour cause. Non loin de la fresque de Velasco, une multitude de jeunes fourmille autour des murs du complexe social Al Amal. Ici, chacun pose déjà un croquis qui servira tout à l’heure d’espace dédié où, bientôt, fleuriront différentes expressions artistiques sous l’encadrement attentif et bienveillant de Youness Amriss, pur produit de "Jidar".
Amriss, alias “Dynam”, a accompagné toutes les éditions du Festival, depuis son lancement il y a huit ans. Il a participé au mur collectif, assisté un célèbre muraliste étranger dans une précédente édition, avant d’intervenir avec sa palette de couleurs pour dessiner sa propre fresque.
Évoquant l’impact de "Jidar" sur son parcours artistique et celui de ses pairs, il a relevé que cette manifestation représente un "laboratoire pour la collaboration et un tremplin vers une carrière nationale voire même internationale dans l’art de rue".
Un tremplin que souhaite emprunter la jeune Wiam Azhar qui, pour sa première participation au mur collectif de "Jidar", se dit satisfaite des échanges avec les artistes, de l’ambiance bon enfant et du partage généreux des expériences et des idées.
"C’est la première fois que je dessine sur un mur. Mes créations n’avaient jamais quitté la feuille. Je suis en train de découvrir à quel point c’est une activité spéciale. J’ai envie de continuer sur ce chemin et développer cette passion", souligne tout sourire l’artiste en herbe.
Non loin, Nabil Ait Saleh, lauréat de l’École supérieure des beaux-arts, se livre religieusement à donner vie à sa création : un motif de nature morte où s’entremêle une arborescence de formes et de couleurs.
Le jeune homme raconte comment il a cédé, depuis sa tendre enfance, à la passion du dessin sur les murs et comment, au fil des années, il n’a cessé de "vouer un amour fou au Street-art", une passion qu’il continue de nourrir comme forme d’expression et de communication sociale.
"J’ai choisi de vivre de cette passion et d’en faire mon moyen de communication, de puiser dans le patrimoine marocain tout ce que j’entreprends. C’est souvent difficile de transmettre un message, mais avec les fresques murales, je me sens en mesure de dire quelque chose au public", a-t-il soutenu.
Le Festival Jidar-Rabat Street Art Festival, qui se poursuit jusqu’au 28 mai, a contribué, depuis son lancement en 2015, à garnir les murs de Rabat par plus de 100 œuvres, confectionnées par des muralistes de diverses sensibilités.
Aux œuvres pionnières s’ajoute, cette année, une nouvelle collection de fresques confectionnées par une brochette d’artistes venus des Pays-Bas, d’Espagne, de Pologne, du Mexique et du Maroc.