Le 24 avril la France se trouvera de nouveau dans la même situation qu’il y a cinq ans, à savoir Emanuel Macron face à Marine Le Pen. Deux mondes diamétralement opposés, même si aujourd’hui, pour des raisons électorales, beaucoup de points les rapprochent.
D’un côté une candidate qui n’a jamais eu de grandes responsabilités, en dehors du parlement européen. De l’autre, un candidat dont le parcours professionnel est époustouflant. D’abord banquier, ensuite ministre, président de la république, et depuis quelques mois, et pour six mois, Président de l’Union Européenne. Excusez du peu !
Deux projets de société également opposés. L’un démagogique, brutal et irréaliste, parce que non chiffré. L’autre moins démagogique, plus pragmatique, et plus graduel.
Pourtant, nous sommes loin du clivage « Droite – Gauche ». Tout juste nous sommes face à une configuration « Centre » contre « l’extrême droite ». A l’image des élections de 2002 : J. Chirac face au père de l’extrême droite : J. Marie Le Pen, qui avait bousculé tous les pronostics en arrivant 2ème au 1er tour, avant L. Jospin, avec 16,86% juste derrière Chirac qui atteindra difficilement les 19,88% !
Mais avec un rebondissement extraordinaire, Chirac se fera élire au 2ème tour avec le meilleur score jamais atteint par un candidat aux élections présidentielles dans la 5ème République : 82,21% !
Macron fera-t-il aussi bien ?
Personne n’y croit, malgré son regrettable revirement à droite. Il peinera à frôler les 58% des voix.
Il est regrettable, que le candidat président sortant ait été obligé de virer réellement à droite, en épousant les thèmes chers à l’extrême droite française : « l’islamisme » et l’immigration. Sans oublier d’évoquer dans ses différentes interventions, la question de la laïcité, du voile, du cachère et du Halal. Du coup nous sommes loin de la devise « Liberté, Égalité fraternité ».
Marie Le Pen, aguerrie aux techniques de la communication, grâce à sa troisième présence au 2ème tour d’une élection majeure, continuera à sillonner les nombreuses communes françaises où elle avait largement dépassé Macron. Malgré tous ses efforts de racolage ici et là, et malgré le report des voix des sympathisants de Zemmour, son score final ne dépassera pas les 40%, contre 58% pour son rival.
Une fois de plus ces élections présidentielles de 2022, seront sans sel ni saveur, avec toujours cet éventail possible d’un extrémiste de droite au gouvernail de la France. Sans vouloir démystifier la montée de l’extrémisme de droite en France, les Français deviennent de plus en plus sensibles aux discours d’un Zemmour ou de M. Le Pen, qui ont su capter leur attention avec des thèmes plus près de leurs préoccupations quotidiennes, tels le pouvoir d’achat, la sécurité ou le chômage.
Cependant le Maroc ne pourra que se satisfaire de la réélection de l’actuel chef de l’Elysée, même si les relations entre nos deux pays semblent « cahin caha », notamment avec cette hésitation à reconnaître internationalement la souveraineté du Maroc sur l’ex Sahara occidental, et surtout à cause de cette « crise » d’octroi des visas pour les Marocains voulant se rendre dans l’Hexagone.
Le temps n’est-il pas venu enfin pour rendre la pareille à tous les pays de l’Union Européenne qui imposent aux Marocains un visa au coût exorbitant ?
C’est une manne financière de plus de six milliards de dirhams qui échappe au trésor marocain. Pour remédier à cette situation humiliante et boiteuse, à sens unique, la diplomatie marocaine a grandement besoin de prendre la bonne décision qui serait emprunte de lucidité et de rigueur, en mettant en avant d’abord les intérêts du pays, sans état d’âme ni compromission, ni faux parallélisme avec une possible baisse de touristes, composés essentiellement d’hommes d’affaires. Par conséquent, « contraints » de payer une « taxe d’entrée » au territoire marocain. La balance est nettement en faveur des recettes des visas.
La candidate du FN aura de la peine à rallier à son programme, et donc à sa personne, une partie des insoumis et des abstentionniste, qui ne s’identifient guère dans ses projets.
Quant au candidat-Président-sortant, aura-t-il suffisamment de cran pour délester la France de son lourd héritage colonial, et parler AVEC les Africains, un langage serein et sans hypocrisie, en se rappelant la devise : « Liberté, Égalité, Fraternité »… totalement absente dans la vision des deux candidats du prochain quinquennat.
D’un côté une candidate qui n’a jamais eu de grandes responsabilités, en dehors du parlement européen. De l’autre, un candidat dont le parcours professionnel est époustouflant. D’abord banquier, ensuite ministre, président de la république, et depuis quelques mois, et pour six mois, Président de l’Union Européenne. Excusez du peu !
Deux projets de société également opposés. L’un démagogique, brutal et irréaliste, parce que non chiffré. L’autre moins démagogique, plus pragmatique, et plus graduel.
Pourtant, nous sommes loin du clivage « Droite – Gauche ». Tout juste nous sommes face à une configuration « Centre » contre « l’extrême droite ». A l’image des élections de 2002 : J. Chirac face au père de l’extrême droite : J. Marie Le Pen, qui avait bousculé tous les pronostics en arrivant 2ème au 1er tour, avant L. Jospin, avec 16,86% juste derrière Chirac qui atteindra difficilement les 19,88% !
Mais avec un rebondissement extraordinaire, Chirac se fera élire au 2ème tour avec le meilleur score jamais atteint par un candidat aux élections présidentielles dans la 5ème République : 82,21% !
Macron fera-t-il aussi bien ?
Personne n’y croit, malgré son regrettable revirement à droite. Il peinera à frôler les 58% des voix.
Il est regrettable, que le candidat président sortant ait été obligé de virer réellement à droite, en épousant les thèmes chers à l’extrême droite française : « l’islamisme » et l’immigration. Sans oublier d’évoquer dans ses différentes interventions, la question de la laïcité, du voile, du cachère et du Halal. Du coup nous sommes loin de la devise « Liberté, Égalité fraternité ».
Marie Le Pen, aguerrie aux techniques de la communication, grâce à sa troisième présence au 2ème tour d’une élection majeure, continuera à sillonner les nombreuses communes françaises où elle avait largement dépassé Macron. Malgré tous ses efforts de racolage ici et là, et malgré le report des voix des sympathisants de Zemmour, son score final ne dépassera pas les 40%, contre 58% pour son rival.
Une fois de plus ces élections présidentielles de 2022, seront sans sel ni saveur, avec toujours cet éventail possible d’un extrémiste de droite au gouvernail de la France. Sans vouloir démystifier la montée de l’extrémisme de droite en France, les Français deviennent de plus en plus sensibles aux discours d’un Zemmour ou de M. Le Pen, qui ont su capter leur attention avec des thèmes plus près de leurs préoccupations quotidiennes, tels le pouvoir d’achat, la sécurité ou le chômage.
Cependant le Maroc ne pourra que se satisfaire de la réélection de l’actuel chef de l’Elysée, même si les relations entre nos deux pays semblent « cahin caha », notamment avec cette hésitation à reconnaître internationalement la souveraineté du Maroc sur l’ex Sahara occidental, et surtout à cause de cette « crise » d’octroi des visas pour les Marocains voulant se rendre dans l’Hexagone.
Le temps n’est-il pas venu enfin pour rendre la pareille à tous les pays de l’Union Européenne qui imposent aux Marocains un visa au coût exorbitant ?
C’est une manne financière de plus de six milliards de dirhams qui échappe au trésor marocain. Pour remédier à cette situation humiliante et boiteuse, à sens unique, la diplomatie marocaine a grandement besoin de prendre la bonne décision qui serait emprunte de lucidité et de rigueur, en mettant en avant d’abord les intérêts du pays, sans état d’âme ni compromission, ni faux parallélisme avec une possible baisse de touristes, composés essentiellement d’hommes d’affaires. Par conséquent, « contraints » de payer une « taxe d’entrée » au territoire marocain. La balance est nettement en faveur des recettes des visas.
La candidate du FN aura de la peine à rallier à son programme, et donc à sa personne, une partie des insoumis et des abstentionniste, qui ne s’identifient guère dans ses projets.
Quant au candidat-Président-sortant, aura-t-il suffisamment de cran pour délester la France de son lourd héritage colonial, et parler AVEC les Africains, un langage serein et sans hypocrisie, en se rappelant la devise : « Liberté, Égalité, Fraternité »… totalement absente dans la vision des deux candidats du prochain quinquennat.
LANSARI Mohammed
Analyste géopolitique
Consultant