Lorsque Hubert Lyautey avait promu Rabat Capitale du Royaume en 1912, il avait pris soin d’édifier une ville moderne à l’écart de la vieille pour en faire à la fois la cité administrative et le réceptacle des quartiers résidentiels réservés à la communauté européenne. Lyautey voulait une ségrégation rigoureuse des Européens et des Musulmans avec, d’une part, une vieille ville enfermée dans ses murailles et gardant son cachet typique et, de l’autre, une nouvelle ville offrant les ingrédients et les conditions d’une vie moderne.
Mais le nouveau statut de Rabat a vite fait d’imposer une autre réalité, celle de la demande trop forte en logement du fait des opportunités d’emploi qu’offrait désormais la capitale.
De nouveaux quartiers ont ainsi vu le jour au fur et à mesure du développement de la ville et de ses activités. Le quartier Marassa, avec ses maisons traditionnelles, édifié par des familles rbaties plutôt nanties, sur la zone comprise entre le rempart ouest de la médina et le cimetière juif, a été le premier quartier extra-muros de la Bourgeoisie rabatie.
Pas loin de là, le quartier de l’Océan a pris naissance à partir de «Saniya Gharbiya» qui a accueilli les maisons de familles rbaties de souche plus ou moins aisées. Puis, le quartier l’Océan s’est développé entre l’avenue Foch (la Résistance) et la côte atlantique, d’où son nom. C’est un quartier multiculturel pour avoir abrité les communautés marocaine, française, espagnole (fuyant la guerre civile en Espagne) et portugaise. Le fait est que les premières constructions destinées aux Européens furent installées le long de la côte atlantique entre Bab El Alou et la première caserne militaire, Camp Garnier (actuellement cité universitaire Moulay Ismaïl).
Le quartier l’Océan marque profondément l’histoire culturelle, économique et sociale de la capitale pour avoir constitué à la fois un centre commercial et un espace d’épanouissement culturel remarquable. Son ancienne église, majestueuse, l’église St Josef, bâtie durant le protectorat français, a été transformée aux débuts des années 2000 en centre culturel: le complexe culturel Mehdi Benbarka après que son vaste sous-sol ait abrité pendant longtemps après l’indépendance une salle de gymnastique pourvoyeuse de nombreux champions.
Le quartier intermédiaire Diour Jamaâ qui, dès le début, a accueilli une population de la classe moyenne, s’est développé autour de la Cité des Habous planifiée et conçue dès 1917 par l’administration coloniale en partenariat avec l’administration des habous. C’est un quartier célèbre pour avoir abrité de grandes familles rbaties, des notables et des fonctionnaires de différents horizons qui ont marqué pratiquement tous les domaines de la vie.
Lui est accollé le quartier plus huppé des Orangers fait exclusivement de villas et planté d’orangers. Dans ce quartier qui représente l’âme de l’urbanisation du protectorat destinée aux cadres, se côtoient aujourd’hui demeures et plusieurs écoles et lycées.
Sur l’extension de Diour Jamaâ vers Casablanca, juste après la place-carrefour au milieu de laquelle trônait jadis la défunte Bab Tamesna, se dresse le quartier Qebibat avec son fameux lycée El Malki et sa belle église orthodoxe russe. C’est un quartier intermédiaire entre classe moyenne et populaire, tout comme le fut à ses débuts le quartier de l’Akkari qui est passé d’un quartier aisé du temps de son lotissement par Haj Hassan Akkari dont la maison est toujours debout mais en ruines, à un quartier foncièrement populaire de nos jours.
Le quartier Akkari renferme des éléments qui remontent à la première moitié du XXème siècle comme l’hôpital Moulay Youssef qui vient de céder sa place à un hôpital provincial flambant neuf en instance d’inauguration, le cimetière européen et les maisons de style traditionnel construites pour les cadres de l’office chérifien des phosphates (Diour Lphosphate).
Le quartier Yacoub El Mansour, prolongement de celui de l’Akkari vers Casablanca, a connu, au départ, un noyau en dur édifié en 1950 par Ecochard et inspiré de la Cité des Habous de Diour Jamaâ, alors que le reste était essentiellement formé de huttes (Nouwayel). Aujourd’hui, le quartier Yacoub El Mansour est un quartier résidentiel et commercial à part entière où cohabitent les classes moyenne et populaire. Il occupe presque le un sixième de la superficie de la capitale et sa démographie est importante avec pas moins de 60% de jeunes, d’où l’équipement de la cité par plusieurs centres de jeunesse, centre sportif, terrains de proximité, piscine municipale, association d’aide sociale, bibliothèques…
Toujours dans le sens Rabat-Casablanca par le flanc littoral, il y a le quartier El Manzah avec son habitat fait de maisons, d’immeubles et de villas, suivi des quartiers voisins El Massira et El Fath -une réussite urbaine- qui abritent une classe sociale moyenne. Le quartier El Massira, très animé, a vu naître l’un des premiers complexes commerciaux de Rabat. Le quartier voisin El Fath est tout aussi intégré. Il est collé à la ceinture verte et constitue ainsi la limite urbaine sud-ouest de Rabat.
Mais le nouveau statut de Rabat a vite fait d’imposer une autre réalité, celle de la demande trop forte en logement du fait des opportunités d’emploi qu’offrait désormais la capitale.
De nouveaux quartiers ont ainsi vu le jour au fur et à mesure du développement de la ville et de ses activités. Le quartier Marassa, avec ses maisons traditionnelles, édifié par des familles rbaties plutôt nanties, sur la zone comprise entre le rempart ouest de la médina et le cimetière juif, a été le premier quartier extra-muros de la Bourgeoisie rabatie.
Pas loin de là, le quartier de l’Océan a pris naissance à partir de «Saniya Gharbiya» qui a accueilli les maisons de familles rbaties de souche plus ou moins aisées. Puis, le quartier l’Océan s’est développé entre l’avenue Foch (la Résistance) et la côte atlantique, d’où son nom. C’est un quartier multiculturel pour avoir abrité les communautés marocaine, française, espagnole (fuyant la guerre civile en Espagne) et portugaise. Le fait est que les premières constructions destinées aux Européens furent installées le long de la côte atlantique entre Bab El Alou et la première caserne militaire, Camp Garnier (actuellement cité universitaire Moulay Ismaïl).
Le quartier l’Océan marque profondément l’histoire culturelle, économique et sociale de la capitale pour avoir constitué à la fois un centre commercial et un espace d’épanouissement culturel remarquable. Son ancienne église, majestueuse, l’église St Josef, bâtie durant le protectorat français, a été transformée aux débuts des années 2000 en centre culturel: le complexe culturel Mehdi Benbarka après que son vaste sous-sol ait abrité pendant longtemps après l’indépendance une salle de gymnastique pourvoyeuse de nombreux champions.
Le quartier intermédiaire Diour Jamaâ qui, dès le début, a accueilli une population de la classe moyenne, s’est développé autour de la Cité des Habous planifiée et conçue dès 1917 par l’administration coloniale en partenariat avec l’administration des habous. C’est un quartier célèbre pour avoir abrité de grandes familles rbaties, des notables et des fonctionnaires de différents horizons qui ont marqué pratiquement tous les domaines de la vie.
Lui est accollé le quartier plus huppé des Orangers fait exclusivement de villas et planté d’orangers. Dans ce quartier qui représente l’âme de l’urbanisation du protectorat destinée aux cadres, se côtoient aujourd’hui demeures et plusieurs écoles et lycées.
Sur l’extension de Diour Jamaâ vers Casablanca, juste après la place-carrefour au milieu de laquelle trônait jadis la défunte Bab Tamesna, se dresse le quartier Qebibat avec son fameux lycée El Malki et sa belle église orthodoxe russe. C’est un quartier intermédiaire entre classe moyenne et populaire, tout comme le fut à ses débuts le quartier de l’Akkari qui est passé d’un quartier aisé du temps de son lotissement par Haj Hassan Akkari dont la maison est toujours debout mais en ruines, à un quartier foncièrement populaire de nos jours.
Le quartier Akkari renferme des éléments qui remontent à la première moitié du XXème siècle comme l’hôpital Moulay Youssef qui vient de céder sa place à un hôpital provincial flambant neuf en instance d’inauguration, le cimetière européen et les maisons de style traditionnel construites pour les cadres de l’office chérifien des phosphates (Diour Lphosphate).
Le quartier Yacoub El Mansour, prolongement de celui de l’Akkari vers Casablanca, a connu, au départ, un noyau en dur édifié en 1950 par Ecochard et inspiré de la Cité des Habous de Diour Jamaâ, alors que le reste était essentiellement formé de huttes (Nouwayel). Aujourd’hui, le quartier Yacoub El Mansour est un quartier résidentiel et commercial à part entière où cohabitent les classes moyenne et populaire. Il occupe presque le un sixième de la superficie de la capitale et sa démographie est importante avec pas moins de 60% de jeunes, d’où l’équipement de la cité par plusieurs centres de jeunesse, centre sportif, terrains de proximité, piscine municipale, association d’aide sociale, bibliothèques…
Toujours dans le sens Rabat-Casablanca par le flanc littoral, il y a le quartier El Manzah avec son habitat fait de maisons, d’immeubles et de villas, suivi des quartiers voisins El Massira et El Fath -une réussite urbaine- qui abritent une classe sociale moyenne. Le quartier El Massira, très animé, a vu naître l’un des premiers complexes commerciaux de Rabat. Le quartier voisin El Fath est tout aussi intégré. Il est collé à la ceinture verte et constitue ainsi la limite urbaine sud-ouest de Rabat.
De deux villes en une de Lyautey, moderne et traditionnelle, Rabat a évolué et étendu ses quartiers sans perdre son cachet originel
Du côté nord de la capitale, se dresse le quartier européen Hassan avec ses villas et immeubles modernes. Le quartier tire son nom de la célèbre et historique mosquée Hassan et son minaret jamais achevé qui symbolise la ville de Rabat. Ce quartier ne comptait avant que des villas et maisons dont les jardins et jardinets constituaient des îlots de verdure faisant du quartier un bel havre de paix. Lui est adossé le quartier Résidence qui abrite l’ancienne résidence du Maréchal Lyautey, aujourd’hui dépendance du ministère de l’Intérieur, et les sièges historiques des différents ministères, État Major et autres offices.
A l’Est de la ville, le quartier Mabella, destiné en son temps aux européens et à une population marocaine de la petite bourgeoisie, précède le quartier Youssoufia qui abrite sur un flanc une classe populaire et sur l’autre une classe moyenne à aisée. Le quartier Youssoufia a vu le jour au début du XXème siècle avec la construction de la ville moderne de Rabat et l’arrivée massive d’une population rurale de la région de El Youssoufia, installée principalement à Douar Doum. Depuis, la quartier a évolué à deux vitesses. Il est connu pour être pourvoyeur de la main d’oeuvre comme il comprend tous les métiers.
L’autre grand quartier populaire, limitrophe de celui de Youssoufia est le quartier Takkadoum, l’un des receptacles de l’exode, suivi par le quartier Hay Nahda qui abrite une population plutôt de classe moyenne. Son stade de football est un des plus beaux de la capitale.
De là vers le sud et l’ouest, on retrouve trois principaux quartiers : celui de l’Agdal tout d’abord qui remonte au protectorat. Zone villas verdoyante au départ, il est aujourd’hui un quartier d’immeubles qui abrite une classe moyenne à aisée. Le quartier fut construit par-dessus les jardins et c’est de là que lui vient son nom «Agdal» qui signifie «jardin» en Tamazight. Agdal est l’un des quartiers les plus réputés de Rabat de par sa profusion en commerces de tous genres: restaurants, cafés, chaines de fast-food, franchises de marques réputées… Certaines administrations et ministères y ont aussi élu domicile. Le quartier dispose également d’une très belle gare ferroviaire.
Il y a ensuite le quartier Hay Riad très moderne composé essentiellement de villas et immeubles haut standing. L’une des particularités de Hay Riad est que chaque rue, chaque avenue porte un nom de plante, d’arbre, de fruit ou de fleur. Le quartier comporte 25 secteurs et abrite une population aisée.
Le quartier du Souissi enfin, fait exclusivement de villas, est un quartier résidentiel qui accueille les notables et la plupart des logements et résidences diplomatiques. Ce quartier très huppé de la capitale accueille entre ses grandes villas et grandes propriétés de nombreuses universités ainsi que des centres commerciaux et des restaurants de standing.
Les quartiers de Hay Riad et de Souissi, caractérisés par une urbanisation en vastes plans, aérée, souvent boisée, éloignées des brumes de l’océan, contrastent cependant avec les îlots plus resserrés et denses avec lesquels ils cohabitent au sein de la capitale.