Les conclusions de cette analyse pointent du doigt les impacts insidieux du changement climatique et soulignent la dépendance du pays à l'importation, notamment pour des denrées aussi cruciales que le blé.
L'expertise pointue de Gounteti met en relief l'interconnexion complexe entre croissance démographique et pressions environnementales. Cette dynamique, amplifiée par les effets du changement climatique, a sensiblement « creusé le fossé entre l'offre et la demande alimentaire », exacerbant ainsi les vulnérabilités du système alimentaire marocain.
Cette situation est d'autant plus préoccupante que le Maroc dépend fortement des importations alimentaires, en particulier pour des produits de base comme le blé. « La production nationale n’a pas dépassé les 3 millions de tonnes de blé en 2022, contre 8 millions de tonnes en 2015, de même que pour la production d'orge n’ayant atteint que les 690.000 tonnes en 2022, soit un tiers de la moyenne quinquennale et environ un quart de la récolte 2021 », rappelle-t-il.
En termes de disponibilité alimentaire, le Maroc a été classé au 10ème rang dans le monde arabe entre 2019 et 2022, avec un indicateur qui est passé de 51,8% à 42,9%, selon l'Organisation arabe pour le développement agricole, soulève le chercheur.
Le second volet de l'étude aborde avec acuité la question de l'accès à l'alimentation. L'expert souligne « la capacité des ménages marocains à se procurer un approvisionnement alimentaire, très faible par rapport à leurs pairs dans le monde ». Cette situation découle de multiples facteurs, tels que « la flambée des prix des produits alimentaires, l'inflation, ou encore la complexité des chaînes d'approvisionnement ». Ces éléments, combinés aux défis environnementaux, engendrent une fragilité structurelle dans l'accès à une alimentation adéquate pour de nombreux foyers marocains.
Les défis environnementaux, à l'image du manque de précipitations, de la répartition inégale des ressources hydrauliques et de la surexploitation des nappes phréatiques, exacerbent cette réalité. Chacun de ces facteurs a un impact direct sur l’agriculture et donc sur la sécurité alimentaire.
Quant au facteur humain, la croissance démographique rapide soulève des questions cruciales sur la capacité du pays à subvenir aux besoins alimentaires d'une population en expansion constante. Cette croissance démographique, avec une prévision de dépassement des 43 millions d'habitants d'ici 2050, pose un défi de taille à l'équilibre alimentaire national. Selon l’expert, plus la population augmente, plus il devient difficile d'assurer une sécurité alimentaire, surtout lorsque l'offre alimentaire reste stable ou diminue.
L'expertise pointue de Gounteti met en relief l'interconnexion complexe entre croissance démographique et pressions environnementales. Cette dynamique, amplifiée par les effets du changement climatique, a sensiblement « creusé le fossé entre l'offre et la demande alimentaire », exacerbant ainsi les vulnérabilités du système alimentaire marocain.
Cette situation est d'autant plus préoccupante que le Maroc dépend fortement des importations alimentaires, en particulier pour des produits de base comme le blé. « La production nationale n’a pas dépassé les 3 millions de tonnes de blé en 2022, contre 8 millions de tonnes en 2015, de même que pour la production d'orge n’ayant atteint que les 690.000 tonnes en 2022, soit un tiers de la moyenne quinquennale et environ un quart de la récolte 2021 », rappelle-t-il.
En termes de disponibilité alimentaire, le Maroc a été classé au 10ème rang dans le monde arabe entre 2019 et 2022, avec un indicateur qui est passé de 51,8% à 42,9%, selon l'Organisation arabe pour le développement agricole, soulève le chercheur.
Le second volet de l'étude aborde avec acuité la question de l'accès à l'alimentation. L'expert souligne « la capacité des ménages marocains à se procurer un approvisionnement alimentaire, très faible par rapport à leurs pairs dans le monde ». Cette situation découle de multiples facteurs, tels que « la flambée des prix des produits alimentaires, l'inflation, ou encore la complexité des chaînes d'approvisionnement ». Ces éléments, combinés aux défis environnementaux, engendrent une fragilité structurelle dans l'accès à une alimentation adéquate pour de nombreux foyers marocains.
Les défis environnementaux, à l'image du manque de précipitations, de la répartition inégale des ressources hydrauliques et de la surexploitation des nappes phréatiques, exacerbent cette réalité. Chacun de ces facteurs a un impact direct sur l’agriculture et donc sur la sécurité alimentaire.
Quant au facteur humain, la croissance démographique rapide soulève des questions cruciales sur la capacité du pays à subvenir aux besoins alimentaires d'une population en expansion constante. Cette croissance démographique, avec une prévision de dépassement des 43 millions d'habitants d'ici 2050, pose un défi de taille à l'équilibre alimentaire national. Selon l’expert, plus la population augmente, plus il devient difficile d'assurer une sécurité alimentaire, surtout lorsque l'offre alimentaire reste stable ou diminue.
Ce qu’il faut faire !
Dans un tel scénario, l'étude recommande un ensemble d'actions stratégiques et coordonnées. Soutenir les petits agriculteurs, promouvoir des pratiques agricoles durables et efficientes, préserver les ressources en eau, élargir les zones irriguées, explorer des ressources hydriques alternatives et élaborer une stratégie d'autosuffisance en céréales sont autant de pistes cruciales à explorer. Ces initiatives, accompagnées d'une sensibilisation accrue des acteurs du secteur agricole, pourraient constituer des leviers essentiels pour renforcer la sécurité alimentaire au Maroc.
Pour rappel, en 2021, le Maroc a vu son indice de sécurité alimentaire chuter de trois points, se classant au 57ème rang sur 113 pays au niveau mondial et au 7ème dans la région MENA.
Néanmoins, le Maroc continue de déployer des efforts en vue de promouvoir le secteur agricole compte tenu de son rôle central dans la réalisation de la sécurité alimentaire. A cette fin, le Royaume a instauré le Plan « Génération Green 2020-2030 », venu pour consolider les acquis du Plan Maroc Vert, comme stratégies agricoles et mécanismes efficaces pour un développement socio-économique et humain durable.