Chaque année, le 10 octobre est une journée consacrée à la santé mentale. Si la santé est considérée comme étant le bien le plus précieux du monde, la santé d’esprit prend, quant à elle, une part plus importante. Au Maroc, 48.9% de la population, âgée de 15 ans et plus, présentent ou ont déjà présenté des symptômes de troubles mentaux, selon une enquête nationale réalisée par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). L’étude en question vise à identifier les principaux problèmes et dysfonctionnements liés à la santé mentale, attribuant une partie au suicide et au manque de stratégies de prévention.
Toutefois, la même étude stipule que notre pays réserve seulement 2431 lits aux patients concernés par ces maladies. Ajoutons à cela qu’il n’existe que 454 psychiatres au Maroc. La pénurie en ressources humaines peut être clairement constatée, témoignant d’un manque d’investissement dans le secteur. Pour preuve, seulement 2% des budgets de santé nationaux sont dédiés à la santé mentale, selon des données avancées par l’OMS en 2021.
A ce sujet, l’étude du CESE indique que la question relative à la santé mentale est abordée de manière superficielle, voire « sectorielle », dissimulant le rôle majeur des déterminants socioculturels de la santé. «Ces déterminants ont trait à la violence familiale et sociale, les discriminations à l’égard des femmes, les conditions de travail en milieu professionnel, les moyens de protection des enfants, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap ainsi que la persistance de normes sociales préjudiciables et de stigmatisation de la maladie mentale», explique la même source.
De plus, le secteur fait face à plusieurs insuffisances tenant à l’aspect légal. Les personnes souffrant de troubles mentaux sont confrontées à plusieurs difficultés, en cas d’internement judiciaire dans les hôpitaux psychiatriques, que ce soit à titre pénal ou préventif. Le CESE a, en effet, élaboré plusieurs recommandations pour faire face à ces difficultés et pour remédier aux dysfonctionnements constatés. A commencer par l’amélioration de l’accessibilité aux soins psychiques et psychiatriques et le développement des traitements tout en prenant en compte les besoins spécifiques des patients, leur condition socio-économique, leur environnement et leurs vulnérabilités.
En matière légale, le Conseil a recommandé de revoir le projet de loi 71-13 relatif à la lutte contre les troubles mentaux et à la protection des droits des personnes atteintes de ces troubles. Il a appelé, ainsi, à l’élaboration des politiques et programmes publics visant la sensibilisation à la santé mentale et à la réalisation des études dans la même lignée. Le Conseil prend en considération l’état de santé des personnes touchées par ces troubles mentaux, leurs besoins, recommandant le renforcement des garanties juridiques et judiciaires de cette catégorie, à travers l’amendement du Code pénal et du Code de procédure pénale. Il a appelé ainsi au développement de la profession de psychologue et à la définition de son statut juridique et fiscal.
Les troubles de la santé mentale ouvrent la voie à plusieurs maladies, à savoir la dépression, les troubles bipolaires, la schizophrénie, les troubles anxieux et mènent dans plusieurs cas au suicide. Aujourd’hui, le suicide fait plus de morts dans le monde que les guerres, selon les derniers chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La maladie mentale au Maroc est toujours considérée comme un stigmate.
Toutefois, la même étude stipule que notre pays réserve seulement 2431 lits aux patients concernés par ces maladies. Ajoutons à cela qu’il n’existe que 454 psychiatres au Maroc. La pénurie en ressources humaines peut être clairement constatée, témoignant d’un manque d’investissement dans le secteur. Pour preuve, seulement 2% des budgets de santé nationaux sont dédiés à la santé mentale, selon des données avancées par l’OMS en 2021.
A ce sujet, l’étude du CESE indique que la question relative à la santé mentale est abordée de manière superficielle, voire « sectorielle », dissimulant le rôle majeur des déterminants socioculturels de la santé. «Ces déterminants ont trait à la violence familiale et sociale, les discriminations à l’égard des femmes, les conditions de travail en milieu professionnel, les moyens de protection des enfants, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap ainsi que la persistance de normes sociales préjudiciables et de stigmatisation de la maladie mentale», explique la même source.
De plus, le secteur fait face à plusieurs insuffisances tenant à l’aspect légal. Les personnes souffrant de troubles mentaux sont confrontées à plusieurs difficultés, en cas d’internement judiciaire dans les hôpitaux psychiatriques, que ce soit à titre pénal ou préventif. Le CESE a, en effet, élaboré plusieurs recommandations pour faire face à ces difficultés et pour remédier aux dysfonctionnements constatés. A commencer par l’amélioration de l’accessibilité aux soins psychiques et psychiatriques et le développement des traitements tout en prenant en compte les besoins spécifiques des patients, leur condition socio-économique, leur environnement et leurs vulnérabilités.
En matière légale, le Conseil a recommandé de revoir le projet de loi 71-13 relatif à la lutte contre les troubles mentaux et à la protection des droits des personnes atteintes de ces troubles. Il a appelé, ainsi, à l’élaboration des politiques et programmes publics visant la sensibilisation à la santé mentale et à la réalisation des études dans la même lignée. Le Conseil prend en considération l’état de santé des personnes touchées par ces troubles mentaux, leurs besoins, recommandant le renforcement des garanties juridiques et judiciaires de cette catégorie, à travers l’amendement du Code pénal et du Code de procédure pénale. Il a appelé ainsi au développement de la profession de psychologue et à la définition de son statut juridique et fiscal.
Les troubles de la santé mentale ouvrent la voie à plusieurs maladies, à savoir la dépression, les troubles bipolaires, la schizophrénie, les troubles anxieux et mènent dans plusieurs cas au suicide. Aujourd’hui, le suicide fait plus de morts dans le monde que les guerres, selon les derniers chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La maladie mentale au Maroc est toujours considérée comme un stigmate.