L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, exhorte ce jour tous les pays à travers le monde à faire davantage pour offrir un foyer aux millions de réfugiés et autres personnes déracinées par les conflits, la persécution ou tout autre événement bouleversant l'ordre public.
Dans un communiqué parvenu à L’Opinion, l’HCR précise que les déplacements forcés concernent aujourd'hui plus de 1% de l'humanité - soit une personne sur 97 - celles qui fuient étant de moins en moins nombreuses à pouvoir rentrer dans leur pays d’origine. Selon son dernier rapport sur les Tendances mondiales, 79,5 millions de personnes étaient déracinées à la fin 2019, un chiffre sans précédent. Le HCR affirme qu’ils n'ont jamais constaté de chiffre plus important que celui-ci.
«Nous assistons à un changement de réalité où les déplacements forcés sont à la fois beaucoup plus fréquents, et où le phénomène n'est plus à court-terme et transitoire», déclare le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
Dans un communiqué parvenu à L’Opinion, l’HCR précise que les déplacements forcés concernent aujourd'hui plus de 1% de l'humanité - soit une personne sur 97 - celles qui fuient étant de moins en moins nombreuses à pouvoir rentrer dans leur pays d’origine. Selon son dernier rapport sur les Tendances mondiales, 79,5 millions de personnes étaient déracinées à la fin 2019, un chiffre sans précédent. Le HCR affirme qu’ils n'ont jamais constaté de chiffre plus important que celui-ci.
«Nous assistons à un changement de réalité où les déplacements forcés sont à la fois beaucoup plus fréquents, et où le phénomène n'est plus à court-terme et transitoire», déclare le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
Près de 80 millions de personnes déplacées et réfugiées dans le monde en 2019, fuyant la guerre, les conflits ou les persécutions
Et d’ajouter : «On ne peut attendre des gens qu'ils vivent dans la tourmente pendant des années, sans possibilité de rentrer chez eux ou de se bâtir un avenir là où ils se trouvent. Nous devons adopter une attitude fondamentalement novatrice et davantage accueillante à l'égard de ceux qui fuient, conjuguée à un effort résolu pour mettre fin aux conflits qui perdurent depuis des années et sont à l'origine même de ces intenses souffrances».
Deux facteurs derrières cette hausse
Le rapport statistique du HCR Tendances mondiales montre que 45,7 des 79,5 millions de personnes déracinées à la fin 2019 avaient fui vers d'autres régions de leur pays. Les autres sont partis à l’étranger, dont 4,2 millions étaient en attente de réponse à leur demande d'asile, tandis que 29,6 millions étaient des réfugiés ou comptaient parmi d’autres populations déracinées hors de leur pays.
L'augmentation annuelle du nombre de personnes déracinées qui représentait 70,8 millions à la fin 2018, tient principalement à deux facteurs. Le premier réside dans de nouvelles vagues préoccupantes de déplacements en 2019, notamment en République démocratique du Congo, dans le Sahel, au Yémen et en Syrie – qui vit actuellement sa dixième année de conflit et représente à elle seule 13,2 millions de réfugiés, demandeurs d'asile et de déplacés internes, soit un sixième du total mondial.
Le deuxième facteur concerne la situation des Vénézuéliens hors de leur pays, dont beaucoup ne sont pas légalement enregistrés en tant que réfugiés ou demandeurs d'asile alors même qu'ils devraient faire l'objet de dispositions visant à assurer leur protection.
Ces chiffres masquent tous une multitude de crises individuelles et personnelles. Ainsi, le nombre d’enfants (estimé à un chiffre situé entre 30 et 34 millions, dont des dizaines de milliers d’enfants non accompagnés) qui comptent parmi les personnes déracinées correspond au total cumulé des populations de l'Australie, du Danemark et de la Mongolie. Parallèlement, la proportion de personnes déracinées âgées de 60 ans ou plus (4%) est très inférieure à celle de la population mondiale (12%), témoignant d'inimaginables déchirements, de désespoir, de sacrifices et d'arrachements à leurs proches.
8 points à retenir au sujet des déplacements forcés
Par ailleurs, le HCR indique qu’au moins 100 millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer durant les 10 dernières années pour trouver refuge dans leur pays ou à l'étranger. Autrement dit, il y a davantage de personnes déracinées que l'entière population de l'Égypte, le quatorzième pays le plus peuplé au monde, notant que les déplacements forcés ont presque doublé depuis 2010 (41 millions contre 79,5 millions aujourd'hui).
Quatre-vingt pour cent (80%) des personnes déracinées à travers le monde se trouvent dans des pays ou des territoires affectés par l'insécurité alimentaire et la malnutrition aiguë, dont de nombreux pays confrontés aux risques climatiques et aux catastrophes naturelles, relève l’agence onusienne. Et de préciser que plus des trois quarts des réfugiés à travers le monde (77%) sont pris au piège dans des situations de déplacement prolongées, par exemple pour la crise des réfugiés afghans qui est entrée dans sa cinquième décennie.
Plus de huit réfugiés sur 10 (85%) vivent dans des pays en développement, généralement voisins du pays qu'ils ont fui, indique l’HCR, ajoutant que les deux tiers des personnes qui ont fui au-delà des frontières de leur pays sont originaires des cinq pays suivants : la Syrie, le Venezuela, l'Afghanistan, le Soudan du Sud et le Myanmar.
Le rapport statistique du HCR Tendances mondiales répertorie les plus importantes populations de déplacés et de réfugiés, y compris les 5,6 millions de réfugiés palestiniens relevant de la compétence de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine.
Finalement l'engagement de développement durable pour 2030, à savoir «ne laisser personne de côté», inclut aujourd'hui explicitement les réfugiés avec l'adoption d'un nouvel indicateur sur les réfugiés approuvé par la Commission statistique des Nations Unies en mars dernier.
Au niveau local, les chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés font état d’une progression exponentielle du nombre de réfugiés au Maroc depuis l’année 2014, date du lancement de la stratégie nationale marocaine de l’immigration et d’asile. C’est ainsi que le Royaume est passé d’un total de 1200 réfugiés il y a cinq ans à 7300 aujourd'hui.
Deux facteurs derrières cette hausse
Le rapport statistique du HCR Tendances mondiales montre que 45,7 des 79,5 millions de personnes déracinées à la fin 2019 avaient fui vers d'autres régions de leur pays. Les autres sont partis à l’étranger, dont 4,2 millions étaient en attente de réponse à leur demande d'asile, tandis que 29,6 millions étaient des réfugiés ou comptaient parmi d’autres populations déracinées hors de leur pays.
L'augmentation annuelle du nombre de personnes déracinées qui représentait 70,8 millions à la fin 2018, tient principalement à deux facteurs. Le premier réside dans de nouvelles vagues préoccupantes de déplacements en 2019, notamment en République démocratique du Congo, dans le Sahel, au Yémen et en Syrie – qui vit actuellement sa dixième année de conflit et représente à elle seule 13,2 millions de réfugiés, demandeurs d'asile et de déplacés internes, soit un sixième du total mondial.
Le deuxième facteur concerne la situation des Vénézuéliens hors de leur pays, dont beaucoup ne sont pas légalement enregistrés en tant que réfugiés ou demandeurs d'asile alors même qu'ils devraient faire l'objet de dispositions visant à assurer leur protection.
Ces chiffres masquent tous une multitude de crises individuelles et personnelles. Ainsi, le nombre d’enfants (estimé à un chiffre situé entre 30 et 34 millions, dont des dizaines de milliers d’enfants non accompagnés) qui comptent parmi les personnes déracinées correspond au total cumulé des populations de l'Australie, du Danemark et de la Mongolie. Parallèlement, la proportion de personnes déracinées âgées de 60 ans ou plus (4%) est très inférieure à celle de la population mondiale (12%), témoignant d'inimaginables déchirements, de désespoir, de sacrifices et d'arrachements à leurs proches.
8 points à retenir au sujet des déplacements forcés
Par ailleurs, le HCR indique qu’au moins 100 millions de personnes ont été forcées de fuir leur foyer durant les 10 dernières années pour trouver refuge dans leur pays ou à l'étranger. Autrement dit, il y a davantage de personnes déracinées que l'entière population de l'Égypte, le quatorzième pays le plus peuplé au monde, notant que les déplacements forcés ont presque doublé depuis 2010 (41 millions contre 79,5 millions aujourd'hui).
Quatre-vingt pour cent (80%) des personnes déracinées à travers le monde se trouvent dans des pays ou des territoires affectés par l'insécurité alimentaire et la malnutrition aiguë, dont de nombreux pays confrontés aux risques climatiques et aux catastrophes naturelles, relève l’agence onusienne. Et de préciser que plus des trois quarts des réfugiés à travers le monde (77%) sont pris au piège dans des situations de déplacement prolongées, par exemple pour la crise des réfugiés afghans qui est entrée dans sa cinquième décennie.
Plus de huit réfugiés sur 10 (85%) vivent dans des pays en développement, généralement voisins du pays qu'ils ont fui, indique l’HCR, ajoutant que les deux tiers des personnes qui ont fui au-delà des frontières de leur pays sont originaires des cinq pays suivants : la Syrie, le Venezuela, l'Afghanistan, le Soudan du Sud et le Myanmar.
Le rapport statistique du HCR Tendances mondiales répertorie les plus importantes populations de déplacés et de réfugiés, y compris les 5,6 millions de réfugiés palestiniens relevant de la compétence de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine.
Finalement l'engagement de développement durable pour 2030, à savoir «ne laisser personne de côté», inclut aujourd'hui explicitement les réfugiés avec l'adoption d'un nouvel indicateur sur les réfugiés approuvé par la Commission statistique des Nations Unies en mars dernier.
Au niveau local, les chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés font état d’une progression exponentielle du nombre de réfugiés au Maroc depuis l’année 2014, date du lancement de la stratégie nationale marocaine de l’immigration et d’asile. C’est ainsi que le Royaume est passé d’un total de 1200 réfugiés il y a cinq ans à 7300 aujourd'hui.