La vie des Morisques d'Espagne au XVIe siècle n'était pas une traversée tranquille. Soumis à des pressions pour renoncer à leur foi islamique et à leur culture arabe, ils furent contraints à la conversion au christianisme pour rester en Espagne. Cependant, l'histoire traditionnelle, insistant sur leur intégration réussie dans la société espagnole, est remise en question par une découverte récente.
La campagne d'évangélisation et d'expulsion orchestrée par le roi Philippe III a laissé des cicatrices profondes dans la vie des Morisques. Contraints d'abandonner leurs terres en 1609, des milliers ont dû quitter l'Espagne. Ce n'est qu'en 1628, avec l'avènement de Philippe IV, que l'injustice a pris fin, permettant aux Morisques de revenir de l'exil. Pourtant, même dans les zones hostiles où ils ont choisi de rester, une large campagne d'évangélisation les a forcés à se séparer de leur précieuse culture arabo-musulmane.
Contredisant l'idée que l'islam a été éradiqué avec succès à cette époque, Carmen Barceló et Ana Labarta, chercheuses de renom à l'Université de Valence, ont mis au jour un trésor poétique. 168 poèmes en arabe dialectal, confisqués par l'Inquisition, témoignent de la créativité prolifique des Morisques face à l'oppression religieuse.
Ces chercheuses, dévouées depuis plus de 40 ans à l'étude de la langue et de la culture morisques, ont révélé la vitalité de la littérature en arabe dialectal dans la péninsule ibérique jusqu'au début du XVIIe siècle. Ces poèmes, représentant une mosaïque de thèmes allant de l'amour à la religion, des légendes aux faits contemporains, attestent de la richesse culturelle de la communauté morisque.
Forcés à la conversion au christianisme en 1520 sous la menace d'expulsion, les Morisques ont néanmoins préservé leur identité culturelle. Les poèmes confisqués par l'Inquisition, malgré l'expulsion ultérieure, démontrent la résilience et la créativité de cette minorité, contredisant l'idée que leur culture avait été effacée.
La campagne d'évangélisation et d'expulsion orchestrée par le roi Philippe III a laissé des cicatrices profondes dans la vie des Morisques. Contraints d'abandonner leurs terres en 1609, des milliers ont dû quitter l'Espagne. Ce n'est qu'en 1628, avec l'avènement de Philippe IV, que l'injustice a pris fin, permettant aux Morisques de revenir de l'exil. Pourtant, même dans les zones hostiles où ils ont choisi de rester, une large campagne d'évangélisation les a forcés à se séparer de leur précieuse culture arabo-musulmane.
Contredisant l'idée que l'islam a été éradiqué avec succès à cette époque, Carmen Barceló et Ana Labarta, chercheuses de renom à l'Université de Valence, ont mis au jour un trésor poétique. 168 poèmes en arabe dialectal, confisqués par l'Inquisition, témoignent de la créativité prolifique des Morisques face à l'oppression religieuse.
Ces chercheuses, dévouées depuis plus de 40 ans à l'étude de la langue et de la culture morisques, ont révélé la vitalité de la littérature en arabe dialectal dans la péninsule ibérique jusqu'au début du XVIIe siècle. Ces poèmes, représentant une mosaïque de thèmes allant de l'amour à la religion, des légendes aux faits contemporains, attestent de la richesse culturelle de la communauté morisque.
Forcés à la conversion au christianisme en 1520 sous la menace d'expulsion, les Morisques ont néanmoins préservé leur identité culturelle. Les poèmes confisqués par l'Inquisition, malgré l'expulsion ultérieure, démontrent la résilience et la créativité de cette minorité, contredisant l'idée que leur culture avait été effacée.
Le corpus de recherche, composé de 56 poèmes, a été découvert dans un codex unique de 180 feuillets conservé à la Bibliothèque historique de l'Université de Valence. Les chercheuses ont également scruté les archives nationales et provinciales, révélant la persistance de la langue arabe parlée par les Morisques jusqu'à leur expulsion.
L'expulsion a engendré la perte du dialecte arabe morisque, mais la déduction minutieuse du sens des poèmes a révélé leur valeur. Ces compositions, destinées à être chantées en public, ont été retrouvées dans des manuscrits arabes à thème poétique. Cette découverte exceptionnelle, publiée dans le livre « Cancionero Morisco » en 2016, constitue un corpus poétique unique dans la littérature arabe populaire.
Les poèmes abordent des sujets variés, de légendes religieuses à des événements contemporains, offrant un témoignage poignant de l'histoire des Morisques. Un poème mémorable relatant la fuite de Callosa d'en Sarrià en 1580 illustre l'attachement des Morisques à leur propre histoire et leur résistance face à l'oppression chrétienne.
Cette recherche met en lumière l'importance de reconnaître et de préserver l'héritage culturel morisque du XVIe siècle, en particulier dans le contexte valencien, bastion de la plus grande population morisque. La contribution significative des Morisques valenciens à la richesse culturelle régionale est aujourd'hui redécouverte grâce aux efforts inlassables de Carmen Barceló et Ana Labarta.
La renaissance de la poésie morisque offre une perspective fascinante sur la résilience culturelle des Morisques, démontrant que même sous l'Espagne catholique, leur créativité littéraire continuait de fleurir, bravant les contraintes imposées par l'Inquisition et l'expulsion.
L'expulsion a engendré la perte du dialecte arabe morisque, mais la déduction minutieuse du sens des poèmes a révélé leur valeur. Ces compositions, destinées à être chantées en public, ont été retrouvées dans des manuscrits arabes à thème poétique. Cette découverte exceptionnelle, publiée dans le livre « Cancionero Morisco » en 2016, constitue un corpus poétique unique dans la littérature arabe populaire.
Les poèmes abordent des sujets variés, de légendes religieuses à des événements contemporains, offrant un témoignage poignant de l'histoire des Morisques. Un poème mémorable relatant la fuite de Callosa d'en Sarrià en 1580 illustre l'attachement des Morisques à leur propre histoire et leur résistance face à l'oppression chrétienne.
Cette recherche met en lumière l'importance de reconnaître et de préserver l'héritage culturel morisque du XVIe siècle, en particulier dans le contexte valencien, bastion de la plus grande population morisque. La contribution significative des Morisques valenciens à la richesse culturelle régionale est aujourd'hui redécouverte grâce aux efforts inlassables de Carmen Barceló et Ana Labarta.
La renaissance de la poésie morisque offre une perspective fascinante sur la résilience culturelle des Morisques, démontrant que même sous l'Espagne catholique, leur créativité littéraire continuait de fleurir, bravant les contraintes imposées par l'Inquisition et l'expulsion.